La Grande Guerre a-t-elle fait progresser l'émancipation des femmes ?
Publié le 02/02/2013
Extrait du document
Dans ces dernières années puisque nous avons compté tant de succès en grande partie dans le montant
d'argent que les gens gagnaient, il est devenu de plus en plus naturel pour les femmes de sentir que si
elles étaient réellement travailler à leur pleine capacité, ils doivent avoir la reconnaissance dans la même
pièce que les membres masculins de leur famille, ou ils ne seraient pas considéré comme un succès. An
ever-growing number of young women in every walk of life are taking jobs as they finish school or
college, but the main job of the average woman in our country still is to marry and have a home and
children. Une croissance un nombre record de jeunes femmes dans tous les domaines de la vie prennent
des emplois que de terminer l'école ou au collège, mais le principal travail de la femme moyenne dans
notre pays est encore de se marier et avoir un foyer et des enfants.
4. I surmise that the major occupation of a married woman in this country at the close of the war will be
what it has always been—the care of the family as long as the family requires her care. Je suppose que
l'occupation majeure d'une femme mariée dans ce pays à la fin de la guerre sera ce qu'elle a toujours été,
le soin de la famille aussi longtemps que la famille exige ses soins. There will always be exceptions, of
course, as when a woman must take on the burden of work outside the home to supplement what the
man earns, or, if the man cannot work, even must assume the place of the head of the family and earn a
living for the household.
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commerce dépassant seulement de 20%, fin 1917, son niveau d'avant -guerre.
Lorsque la fin du conflit
apparut proche, le discours louangeur fit place au thème de la femme profiteuse, invitée à rendre la place
au soldat et à retourner au foyer ou aux métiers traditionnellement féminins (la couture et la domesticité
notamment).
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Juliette Perdou, infirmière décorée de guerre, 15 juillet 1917.
Source : ECPAD |
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Plus brutale que la démobilisation militaire, la démobilisation des femmes marque la volonté d'un retour
à la normale, c'est-à-dire à la situation antérieure, même si cela est impossible avec 1,4 million de
militaires morts, soit plus de 10% de la population active masculine de 1914, sans compter les blessés et
les mutilés.
Dans ce contexte, les changements d'après-guerre sont marqués moins par une
augmentation globale du travail féminin que par l'émergence de nouvelles opportunités et la modification
de la division sexuelle du travail.
Les chiffres des recensements, qui peuvent être sujets à caution
(notamment par la sous-représentassions de formes non salariées de l'activité féminine), indiquent des
années vingt aux années soixante (en 1962, il n'y a que 6,5 millions d'actives) un recul de l'activité
féminine, la guerre renversant la tendance du XIXe siècle à l'accroissement du travail féminin.
Mais ce
recul, qui est dû dès les années vingt à la baisse de la main-d’œuvre agricole (exode rural des veuves ou
des jeunes filles vouées au célibat) et au rétrécissement de la pyramide des âges des actives, masque
des transformations.
D'une part, la crise des bonnes s'accentue, tant la tâche est jugée aliénante.
D'autre
part, l'effondrement des métiers de la couture et de l'industrie à domicile (sauf à Paris) est compensé par
la croissance du nombre des femmes dans la grande industrie moderne taylorisée, où elles sont
employées à des travaux répétitifs non qualifiés.
Enfin, les emplois tertiaires sont en passe de devenir le
lieu privilégié de l'activité féminine: dans le commerce, les banques, les administrations, les postes, où
sont appréciées les manières avenantes , dans les tâches du social et du soin, qui se professionnalisent
(création des diplômes d'infirmière, de surintendante d'usine puis d'assistante sociale) ; dans
l'enseignement et même les professions libérales.
La création d'un baccalauréat féminin en
1919 puis l'alignement des secondaires masculin et féminin en 1924 permettent en effet l'entrée des
jeunes filles dans les études supérieures et ouvrent aux femmes des métiers qualifiés.
Couplée avec la
peur du célibat et les revers de fortune des classes moyennes, cette féminisation du tertiaire permet aux
jeunes filles de la bourgeoisie d'exercer une profession et d'obtenir un relatif droit au travail.
Sur ce point,
ce sont les principales gagnantes de la guerre, conscientes de ne pas ressemblera leurs mères.
Leurs
modèles sont des femmes actives et indépendantes, la tenniswoman Suzanne Lenglen, la chercheuse
Marie Curie, l'écrivain Colette ou les militantes du social.
Cependant, l'égalité professionnelle en termes
de choix, de responsabilité ou de rémunération n'est pas à l'ordre du jour et bien des contraintes,
notamment de comportement, pèsent sur ces femmes actives.
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Que se passe-t-il au plan des droits civils et politiques? Puissant et diversifié, le féminisme de la Belle
Époque était un féminisme des droits, revendiquant, après l'instruction des filles et le droit au travail des
femmes, la modification du Code civil (la femme mariée est une mineure juridique) et le droit de vote.
Apogée d'une campagne suffragiste active depuis plusieurs années, 1914 aurait pu être l'année des
femmes, les Françaises espérant voter aux municipales de 1916.
Mais la guerre brise cette dynamique et
redéfinit les priorités : le mouvement féministe suspend ses revendications et s'inscrit dans l'élan
patriotique de l'Union sacrée,
avant de suggérer, en vain, que le patriotisme féminin mérite récompense.
Le Code civil n'est pas modifié
avant 1938 et encore la portée de la loi accordant pleine capacité juridique aux femmes mariées est
limitée par les régimes matrimoniaux.
Signe d'une obsession démographique, les mesures législatives du.
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