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La France reprend sa place parmi les puissances victorieuses grâce à Charles de Gaulle et à la Résistance

Publié le 26/03/2019

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C'est en France que l'on trouve le mouvement de résistance le plus important d'Europe occidentale pendant la Seconde Guerre mondiale. Devenue une organisation nationale, elle enregistre à partir de 1943 des succès, qu'elle paye de nombreuses victimes. Malgré des tensions internes, la Résistance fédère les différentes tendances politiques contre l'ennemi commun. Après la guerre, elle forme la base de la naissance d'une nouvelle France libre.

Officiellement, la guerre, de courte durée, se termine en France par l'armisVce du 22 juin 1940. Les vainqueurs occupent la moitié nord du pays et la côte Atlantique. Le sud-est et le sud forment ce que l'on appelle la zone libre, séparée de la France occupée par la ligne de démarcation. L'État français, conserve un gouvernement et une administration propres sous l'autorité du maréchal Philippe Pétain. Il s'installe dans la zone libre à Vichy. Pétain, héros de Verdun, veut protéger autant que possible les intérêts de la France face à l'occupant et doit, pour se faire, accepter une certaine collaboration.

 

Ainsi, la résistance française doit dès le départ combattre deux adversaires. Sa tâche est d'autant plus difficile qu'au début, la majorité des Français soutient Pétain et que les communistes, liés par le pacte de non-agression entre Hitler et Staline, ne se rallient pas au mouvement.

 

Les débuts. Pendant longtemps, on ne peut pas parler de résistance organisée. Les actions sont limitées à des attentats

 

Des résistants en 1944 à Paris : après ledébarquement des Alliés, la Résistance participe à la libération militaire du pays occupé en partie par l'Allemagne.

isolés et sporadiques. Ce n'est qu'au cours de l'année 1941 que se constituent les premiers groupes dotés d'objectifs politiques. Dans la France de Vichy, la résistance s'apparente plutôt à la gauche car le gouvernement est soutenu par les conservateurs ; dans la zone occupée, la résistance représente en revanche toutes les tendances politiques. Parmi les groupes les plus connus, on peut citer au sud Combat, chrétien-démocrate, et Francs-Tireurs, radical-socialiste, et au nord, l'Organisation civile et militaire, composée d'officiers supérieurs et de forces dirigeantes civiles, ainsi que Libération-nord, socialiste.

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« mili tair es et aide aux prisonnier s de gue rre évadés.

Dans l'adminis tration et les chemins de fer, on assiste à l'émergence de réseaux de Résistance très structurés qui atte int pour la prem ière fois des dimensions militaires : les com battants du maquis, cachés dans les Al pes et le Massif Central, affrontent désormais les soldats allemands dans des combats armés.

Le Conse il national de la Résistance.

La Résis tance ne devien t ré ellem ent dangereuse pour l'occupation allemande qu 'avec une organisation centrale mise en place à l'initia tive du général Charles de Gaull e, qui dirige les França is libres réfu giés à Londres.

De Gaulle est mal vu des Améric ains, mais la plup art des colonies françaises le rejoignent bientôt.

Début 1942, de Gaulle envoie des ém issair es en Franc e, à la tête desquels se trouve l'ancien préfet Jean Moulin.

Étant donné que la Résis tance a un besoin urgen t de livra ison d'arme s, Moulin réussit à surmonter les différends in ternes : le 27 mai 1943, le Conse il national de la Résistance réunit tous les gr oupes sous le contrôle de Jean Moulin qui, quelque temps plus tard, est victime d'une trahison.

Il est arrêté et torturé à mort par Klaus Barbie, le « boucher de Lyon >>.

Le nouveau président, le chr étien­ dé mocrate Georges Bidault, trans forme le Cons eil en une assemblée qui englobe tous les syndic ats et tous les partis.

Bidault contrôle aussi les tensions qui naissent obli gatoirement entre la Résistance et le gou vernement en exil.

De Gaulle est finalement très loin des vues politiques de la Résistance, principalement de celle de gauc he, qui se méfie de son côté des penchan ts autoritaires du général qui voit dans la Résistance une organisation d'aide mili taire qui doit obéir à ses ordres.

En reva nche, les chefs de la Résistance poursu ivent leurs pr op res objectifs pol itique s pour la reconstruc tion de la France après la guerre.

Lorsque le Conseil national appelle à l'instauration d'une >, de Gaulle approuve.

La libération.

Ce n'est que grâce à la participation de la Résistance à la libération de la France que le pays a pu se reconstru ire moralement et politiquement se ul.

Lorsque les Alliés débarquent le 6 juin 1944 en Normandie , comme nce dans de nom breuses régi ons un sou lè­ vement soutenu par de Gaulle.

Les troupes all emande s dont les moyens sont Représ ailles des SS pour une attaque de soldats allemands : le 10 juin 1944, la majorité des habitants du village d'Oradour-sur-Glane près de Limoges sont assassinés par des troupes de passage.

supérieur s à ceux des maqu isards répondent à leurs actions par de sévères repr ésailles qui n'épargnen t pas la population civile.

Une des plus grandes actions de la Résistance se déroule dans le Vercors au sud- ouest de Grenoble.

Des troupes montagnardes de la Wehrmacht et des membr es des Waffe n-55 attaquent le massif, incendient deux villages et tuent les .

L'action de représa illes d'Oradour-sur-Glane est particulièr ement cruelle : 642 personne s, dont 240 femmes et 205 enfants sont assassinés par les 55 de la division >.

Une Française accusée d'avoir fréquenté un Allemand est tondue en public.

Après la fuit e de la Wehrm acht, la Résistance assure l'admin istration dans les régions qu'elle a reco nquises.

Elle agit également contre les coll abor ateurs.

Mais le cœur de la France, Paris, n'est toujours pas libéré.

Les commun istes poussent à une insurr ection, bien qu'ils ne disp osent que de quelqu es milli ers d'homm es ar més.

Eisenhower, dans un premier temps, préfère contourner Paris, mais sous la pression de de Gaulle qui ne veut pas laisser le champ libre aux communis tes dans la capitale, il donne son feu vert à la 2' DB du général Leclerc qui s'élance du front de Normandie le 19 août 1944.

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L'insu rrection se déclenche alors dans la capita le, les Alle mands sont forcés de capituler le 25 août.

Paris est libéré et sauv é, le commandant allemand, le général Dietrich von Choltitz n'ayant pas respecté l'or dre d'H itler de ne laisser >.

Le triomphe de de Gaulle sur les Champ s­ Él ysées le 26 août est, pour la France, le symbole éclatant de sa capac ité à se relever seule à l'image de Paris qui a su se libérer seul.

La Résistance a cependant payé un lourd tribut à la libération du pays : 20 000 de ses membr es sont morts, plus de 60 000 ont été dépor tés en camps de concentrat ion.

Le mythe de la Résistance aider a, certes, la France à se reconstrui re, mais empêcher a pendant de long ues années une vue critique sur le rôle joué par le pays durant l'occupation.

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