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La France, puissance européenne et mondiale ; les grandes orientations de la politique extérieure française de 1945 à nos jours ?

Publié le 27/02/2008

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La France, à l'égal de tous les autres pays européens, est sortie affaiblie de la Seconde Guerre mondiale et n'est plus la grande puissance d'avant 1939. Toute la politique extérieure, de 1945 à nos jours, a eu pour but de lui faire retrouver son rang de puissance tant au niveau mondial qu'au niveau européen. La politique extérieure de la France de 1945 à nos jours a été dominée par trois grands problèmes : celui de sa place dans l'affrontement Est- Ouest, de sa place dans la construction européenne et le problème des rapports de la métropole avec ses colonies puis avec les pays du tiers-monde. Face à ces trois grandes questions de politique extérieure, les gouvernements de la Ive République puis ceux de la Ve République gaullienne, avec les présidences de de Gaulle et de Pompidou, et ceux de la Ve République post gaullienne avec les présidences de Giscard d'Estaing, Mitterrand et Chirac, ont eu des orientations différentes.

« guerre en Algérie.

La nécessité de mener une guerre coûteuse en hommes en Algérie conduisit cependant la IveRépublique à accorder l'indépendance au Maroc et à la Tunisie et à préparer l'indépendance de l'Afrique noire, avecla loi-cadre Defferre de 1956 qui accordait aux territoires africains une certaine autonomie.

La politique coloniale dela France, particulièrement en Algérie, eut pour conséquence de donner une image catastrophique de la France dansles pays récemment décolonisés et à l'ONU, de la tribune de laquelle la politique française était régulièrementdénoncée.

Loin de renforcer le prestige de la France et son influence, sa politique coloniale au contrairel'affaiblissait.

C'est d'ailleurs l'incapacité de la IVe République à régler la crise algérienne qui entraîna sa chute etl'arrivée de de Gaulle au pouvoir en 1958. Transition La IV République ne parvint pas à redonner à la France un statut de grande puissance.

Simple auxiliaire de lapolitique américaine, son prestige fut fortement entamé par sa politique coloniale.

De Gaulle rompit radicalementdans deux domaines avec la politique de la IV République : il prit ses distances avec l'allié américain et se lança dansune politique de décolonisation. Deuxième partie : la politique extérieure de de Gaulle à Pompidou (1958-1969) : l'affirmation del'indépendance nationale • La politique de décolonisation de de GaullePour de Gaulle, la France ne pouvait retrouver son rang de puissance qu'en retrouvant dans le monde son prestige,pour cela il lui fallait mettre fin à la guerre d'Algérie.

Quatre ans après son arrivée au pouvoir, il mit fin par lesaccords d'Évian à sept ans de guerre.Entre-temps en 1960, il avait fait évoluer les pays africains vers l'indépendance, indépendance qui maintenait lesnouveaux pays dans le giron politique et économique de la France, grâce notamment à l'instauration du France CFAindexé sur le franc français et de nombreux accords d'assistance militaire.

De Gaulle acquit une image dedécolonisateur qui lui assura un immense prestige en Afrique.

La dénonciation de la politique impérialiste des États-Unis au Vietnam lui assura un immense prestige dans le tiers-monde et notamment en Amérique latine, prestige qu'ilconforta en faisant de nombreux voyages au cours desquels il fut acclamé. • Le refus du leadership américainDe Gaulle voulait faire de la France une puissance forte refusant la place de puissance moyenne que lui assignait labipolarisation du monde et son appartenance au camp occidental dominé par les États-Unis.

Un des aspects de lapuissance, c'est la puissance militaire.

D'où sa volonté de doter la France dès 1960 de la force de dissuasionnucléaire pour ne plus dépendre des États-Unis dans ce domaine.

Il dénonce l'hégémonisme américain, critiqueouvertement leur engagement au Vietnam et, en 1966, quitte le commandement de l'OTAN tout en restant membrede l'Alliance atlantique.

D'ailleurs, lors des grandes crises de la guerre froide (seconde crise de Berlin en 1961 etcrise des fusées de Cuba en 1962, il prend fait et cause pour les États-Unis).

Mais il cherche de nouvelles alliances.Il est le premier à reconnaître la Chine communiste en 1964 ; à l'époque ce pays n'était reconnu que par les pays dubloc soviétique.

En 1966, il engage une amorce de coopération économique avec l'URSS à l'occasion d'un voyage àMoscou.

Lors de la guerre des Six Jours en 1967 entre Israël et les pays arabes, il prend le parti des pays arabes,rompant ainsi avec la politique pro-israélienne de la IVe République. • Le refus de l'Europe supranationaleDe Gaulle voulait faire de la France une puissance forte défendant jalousement sa souveraineté nationale.

Cetteligne de conduite sous-tendait une politique européenne particulièrement marquée par le refus de l'atlantisme.De Gaulle n'était pas contre l'Europe, seulement, il refusait la supranationalité qui limitait, selon lui, la souveraineténationale, d'où sa volonté de construire l'Europe des patries de l'Atlantique à l'Oural.

De Gaulle renforce l'Europe desSix en constituant l'axe franco-allemand, dont l'un des éléments fort est le traité signé en 1963.

L'Europe est aussiun moyen d'affirmer l'indépendance de la France vis-à-vis des États-Unis.

Par deux fois en 1963 et en 1967, ils'oppose à l'entrée du Royaume-Uni dans la CEE, considérant celui-ci comme le « cheval de Troie » des États-Unis. Transition Pompidou se conduisit en continuateur de de Gaulle.

Cependant tout en continuant de refuser l'Europesupranationale, il infléchit la politique européenne de la France en acceptant en 1973, l'entrée du Royaume-Uni dansla CEE.

L'élection, en 1974, d'un président non gaulliste, Giscard d'Estaing, marque le début d'une nouvelle périodepour la politique extérieure de la France, marquée par un réalignement sur les États-Unis, une réactivation de lapolitique de construction européenne mais également un affaiblissement des positions de la France dans le tiers-monde. Troisième partie : la politique extérieure de la France depuis 1974 : la volonté de faire entendre une voixoriginale dans le bloc occidental • Le réalignement progressif sur les États-UnisIl n'y a pas de tournant brutal de politique étrangère française à partir de 1974, mais plutôt un glissement progressifqui amène les gouvernements de Giscard à Chirac en passant par ceux de Mitterrand à se ranger à nouveau sous labannière américaine.

Ce tournant survient dans un contexte de recrudescence de la tension entre l'Est et l'Ouest aupoint qu'à l'époque on parle d'un « renouveau de la guerre froide ».

Ainsi, en 1974, éclate la crise des euromissiles.. »

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