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La France et l'Afrique au XIXe et XXe siècle.

Publié le 16/08/2012

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 Cependant, les relations franco-africaines demeurent solides mais sont à réévaluer, il semblerait plutôt que le lien privilégié France-Afrique s'affaiblisse et tende vers la normalisation.  En effet, au-delà du désengagement français, on assiste en fait à une banalisation des relations franco africaines, dans tous les secteurs autrefois privilégiés. Depuis le début des années 80, on constate une baisse constante du nombre d'étudiants d'Afrique noire française dans l'ancienne métropole et la disparition du processus singulier de formation des élites africaines francophones. Les élites envoient leurs enfants se former aux Etats-Unis ou au Canada. Ce qui pose la question de l'avenir de la Francophonie, puisque les futures élites africaines seront par la force des choses anglophones. De plus, on observe ces dernières années, et c'est un phénomène assez récent, dans les milieux intellectuels de l'Afrique francophone la montée en puissance d'un sentiment anti français.  A la fin du XXème siècle, la position à la fois privilégiée et anachronique de puissance tutélaire du Tiers-monde ne semble plus pouvoir être assumée. Les raisons en sont multiples, aussi bien politiques et économiques, que de sécurité. Ainsi, l'appui militaire et financier apporté depuis des années à des pays comme le Tchad ou la République Centre Africaine se fait sans autre contrepartie que la reconnaissance improbable de la communauté internationale pour des opérations

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« démon m'a poussé en Afrique ? […] J'étais tranquille.

A présent je sais ; je dois parler » Il décrit par exemple la construction d'une route par les indigènes, pourlaquelle beaucoup sont morts de faim et de fatigue car ils n'avaient pas le moindre moment de repos et ne recevaient pas de nourriture.Ainsi l'exploitation devient bien souvent une priorité, afin de satisfaire les besoin de la France.

Il s'agit, partout où cela est possible, de développer des culturesd'exportation : caoutchouc, café, banane, cacao, arachide en Afrique noire, vignes en Algérie… Généralement ce sont des grandes sociétés qui contrôlent cesproductions, ou les indigènes eux même comme le cacao en Afrique occidentale.

Les colonies d'Afrique fournissent aussi en matière première à la France.

Desressources comme l'or, le diamant, le cuivre, le phosphate du Maroc sont envoyées à la métropole.

L'échange commercial avec le Maghreb est particulièrementimportant du fait d'une valorisation réelle des terres agricoles, un début d'exploitation minière et industrielle, même si partout les paysans utilisent toujours desinstruments et des techniques traditionnels.

De plus, la colonisation française s'accompagne bien souvent d'une expropriation des meilleures terres.L'exploitation en Afrique par les français se fait aussi par l'intermédiaire du Code de l'Indigénat, établis en 1881, imposé par le gouvernement français à ses coloniesen 1887.

Ce code assujettit les autochtones et les travailleurs immigrés aux travaux forcés, à l'interdiction de circuler la nuit, aux réquisitions, aux impôts decapitation (taxes) sur les réserves et à un ensemble d'autres mesures tout aussi dégradantes.

L'Afrique durant la période coloniale est alors un « réservoir d'hommes »pour la France, où les indigènes servent de main d'oeuvre pauvrement rétribuée.

Enfin les colonisés d'Afrique peuvent aussi servir pour la France comme soldat,souvent placés en première ligne.

Lors de la Première Guerre mondiale, on peut estimer que l'Empire français a fourni, en quatre années de guerre, entre 550 000 et600 000 « indigènes » à la « mère-patrie », dont 450 000 vinrent combattre en Europe; environ 270 000 mobilisés, dont 190 000 combattants, étaient desMaghrébins (essentiellement des Algériens), 180 000 mobilisés, dont 134 000 combattants, des « tirailleurs sénégalais »; les autres venant de toutes les parties del'Empire.

Leur apport a notamment été très important dans les semaines décisives de septembre 1914 lors de la Bataille de la Marne.

Ces unités sont considérées àl'égale des meilleurs, les Tirailleurs nord-africains, comme les Zouaves, se sont illustrés dans toutes les principales batailles, en Champagne, à Verdun, dans laSomme et dans les offensives victorieuses finales.

Durant la Seconde Guerre mondiale sous le commandement du général de Lattre de Tassigny, les troupes d'Afriquejouent un rôle essentiel dans la libération de Marseille, de Toulon, et dans la réduction des poches de résistance allemandes.

Participant activement à la libération dela France, les troupes Africaines qui supportent les plus durs combats sont exténuées.

Privées de relève et de permissions, elles affrontent les ultimes attaques del'armée du Reich dans les Vosges, dans la plaine d'Alsace et dans les Ardennes.

Participant aux combats les populations indigènes demandent de plus en plus àobtenir de nouveaux droits voire à accéder à l'autonomie. Entre 1914, où une large partie de l'Afrique est sous domination française, et la Seconde Guerre mondiale, les rapports entre la France et l'Afrique ont grandementévolués.

La Seconde Guerre mondiale ainsi que les troubles en Asie se présentent comme des éléments déclencheurs de l'émancipation des peuples d'Afrique sousdomination française dans la deuxième moitié du XXe siècle. Tout d'abord, une nouvelle donne coloniale s'est mis en place durant l'entre-deux-guerres, menacant l'empire que la France s'était instituée en Afrique.La prétendue image de civilisation occidentale supérieure se ternit considérablement suite à la Première Guerre mondiale qui a affaiblit la France.

Des hommespolitiques, déjà à cette époque, critique l'impérialisme colonial, comme Lénine par exemple.

De plus, le regard de certains français sur les peuples d'Afrique colonisésévolue.

La France, meurtrie par la guerre et ébranlée par la crise économique mondiale qui menace, cherche dans son empire des raisons d'espérer et de croire qu'elleest encore une grande puissance.

C'est ainsi que, pris d'une véritable fièvre de célébration coloniale, le président de la république Gaston Doumergue inaugure le 6mai 1931 l'exposition de Vincennes par exemple.

Les artistes surréalistes, politiquement engagés à l'extrême gauche (Aragon est membre du parti communiste),dénoncent le " brigandage colonial " et appellent au boycott.

Ainsi certains politiques veulent réformer ce système colonial.

Le gouvernement du Front populaire avecson projet Blum-Violette souhaite intégrer davantage l'élite algérienne dans la société, mais cela avorte.

Enfin, les indigènes, eux même éduqués à l'occidentale,dénoncent les inégalités et réclament une part du pouvoir politique.

C'est le cas de Léopold Sédar Senghor, poète, écrivain et homme politique sénégalais, il est lepremier président du Sénégal (1960-1980) et il est aussi le premier Africain à siéger à l'Académie française.

Il a également été ministre en France avantl'indépendance de son pays.Puis, le maintien pur et simple du statut colonial entre la France et ses colonies d'Afrique devient difficile après la Seconde Guerre mondiale.

En effet la France estvaincue en 1940, ce qui alimente l'espoir des nationalistes.

L'opinion internationale évolue aussi, la charte des Nations unies instaure un droit de regard internationalsur la manière dont sont administrées les colonies.

La France cependant reste toujours attachée à ses colonies en Afrique.

Ce refus de changement s'exprime parexemple lors de la très dure répression des émeutes anticolonialistes de Sétif et du Constantinois en Algérie, en mai 1945.

Les répressions sanglantes débutent le 8mai 1945 : pour fêter la fin des hostilités et la victoire des Alliés sur les forces de l'Axe, un défilé est organisé.

Les partis nationalistes algériens décident par desmanifestations d'abord pacifiques de rappeler leurs revendications patriotiques.

Mais à Sétif un policier tire sur un jeune scout musulman tenant un drapeau del'Algérie et le tue, ce qui déclenche une émeute meurtrière des manifestants, avant que l'armée n'intervienne.

Il y aura parmi les français plus d'une centaine de mortset autant de blessés.

Les autorités françaises de l'époque fixe le nombre de tués à 1 165, un rapport des services secrets américains à Alger en 1945 note 17 000 mortset 20 000 blessés, le gouvernement algérien avance le nombre de 45 000 morts, alors que suivant les historiens le nombre varie de 8 000 à 15 000 victimes.

Enfin,concernant son empire en Afrique, la France s'enferre dans un politique ambiguë, inaugurée par la Conférence de Brazzaville en janvier 1944.

Charles de Gaulle,lors du discours d'ouverture de la Conférence, énonce que le devoir de la France est de ne plu interférer en Afrique si cela nuit aux colonisés.

Cependant après cetteconférence qui a amorcé une prise de conscience des problèmes coloniaux et ouvert des perspectives de réformes, la IVème République adopte et met en place en1946, un nouveau cadre juridique destiné à se substituer à l'Empire français sous le nom d'Union française.

En réalité, il y a peu de changements et la métropolemaintient pour l'essentiel sa tutelle sur ses colonies en Afrique qui deviennent des « Départements et Territoires d'outre-mer » et sur leurs habitants, qui deviennentdes « autochtones ».

L'Union française est dotée d'une assemblée purement consultative.

Ainsi, la France refuse de s'engager dans aucune des deux alternativespossibles, soit l'assimilation qui implique l'égalité des droits et l'intégration, soit l'acceptation d'un processus évolutif d'émancipation progressive en douceurdébouchant à terme sur l'autonomie, puis sur l'indépendance. Ce n'est véritablement qu'après la conférence de Bandoung en 1955 qui réunit les pays nouvellement indépendants d'Asie et les représentants des mouvementsnationalistes africains, que les relations entre la France et l'Afrique ont grandement changés, les colonies s'émancipant de leur tutelle coloniale.En Afrique du Nord, malgré les répressions et les promesses de réformes, les nationalismes prennent de l'ampleur dans les protectorats tunisiens et marocain.

Le chefdu Néo-Destour tunisien, Habib Bourguiba, est emprisonné en France, et le roi du Maroc, Mohamed V, accusé de soutenir le parti indépendantiste Istiqlal, est exilé àMadagascar.

Mais à partir de 1954, Mendès France engage la négociation et accorde l'autonomie interne à la Tunisie.

Après lui, Edgar Faure puis Guy Molletpoursuivent cette politique qui aboutit en 1956 à l'indépendance de la Tunisie et du Maroc.

En Algérie, Mendès France et son ministre de l'Intérieur FrançoisMitterrand, réagissent avec fermeté face à l'insurrection armée, déclenchée à la Toussaint 1954 par le Front de libération nationale (FLN).

Ainsi, ils engagent desréformes mises en oeuvre par Jacques Soustelle.

Guy Mollet quand à lui, ne parvient pas en 1956 à obtenir une victoire sur le FLN et à négocier un compromisacceptable face à cette guerre qui devient de plus en plus coûteuse et meurtrière.

Enfin Charles de Gaulle, revenu au pouvoir en mai 1958 grâce à la pression desmilitaires et des français d'Algérie, laisse penser qu'il va pouvoir pacifier l'Algérie tout en la maintenant dans la France.

En effet l'indépendance est difficile à accepterpour certains, en raison de l'ancienneté de la présence française, du million d'habitant de souche européenne et de l'engagement de l'armée.

Cependant le FLN refusecette politique d'assimilation, les ultras d'Algérie, eux, s'opposent aux réformes.

De ce fait, de Gaulle fait entériner en 1961 par référendum une politiqued'autodétermination.

Puis, des négociations sont finalement engagées avec le FLN après le push des généraux d'Alger de 1961, ce qui aboutit aux accords d'Eviansignés le 19 mars 1962.

L'indépendance de l'Algérie est donc approuvée en juillet 1962.

Durant la Guerre d'Algérie, le général de Gaulle estime à 145 000 victimesalgériennes (en novembre 1959) et 25 000 militaires français, dont 5 000 « français musulmans ».Il y a bien deux processus de décolonisation française en Afrique, au sud du Sahara il s'agit d'une décolonisation pacifique.

A partir de 1945 des partis politiqueslocaux naissent ou se développent dans les colonies française d'Afrique, ceux-ci remplacent progressivement les chefs traditionnels.

La loi Deferre adoptée en 1956sous le gouvernement Guy Mollet, accorde une assez large autonomie aux Territoires africains, qui peuvent désormais élire chacun une Assemblée locale appelée. »

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