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La France du roi François Ier

Publié le 28/02/2010

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La France du roi François Ier compte sans doute 16 millions d'habitants en 1515, et 17 millions lorsque s'achève le règne de celui qui porte (comme aucun de ceux qui l'ont précédé) le titre de Majesté. Elle est le pays le plus peuplé d'Europe. Et malgré les années de guerres, malgré les invasions, malgré les impôts — celui de la taille qui triple entre 1515 et 1559, celui de la gabelle qui taxe le sel et qui ne cesse d'augmenter —, la France est riche. Elle l'est malgré des prix qui croissent, en partie à cause de l'afflux de l'or et de l'argent, rapportés des Amériques par les Espagnols, elle l'est malgré l'écart qui se creuse entre ceux qui s'enrichissent et les humbles, les compagnons et les ouvriers. Leurs salaires ne suivent pas l'augmentation des prix et ces derniers se révoltent à Lyon, en 1529, à cause du prix du blé. 

« La France sous François Ier - 1515 - 1547 La France est en 1515 un territoire d'environ 450 000 km2, peuplé d'environ 16 à 18 millions d'habitants.

Les quatrecinquièmes sont des paysans.

L'espace cultivé est beaucoup moins important qu'aujourd'hui parce qu'il y a beaucoupde terres impropres à la culture, comme les marais, les maquis, les fonds de vallée...

La taille pèse sur les paysans.Cet impôt "provisoire" constitue la moitié du revenu de la monarchie au début du règne de François Ier.

La Franceest l'un des pays les plus peuplés, ce qui permet au roi de monter une armée forte.

Au début du XVIe siècle, laFrance rêve de conquérir des territoires en Italie, où les gentilshommes peuvent forger leur réputation et leurrichesse.

En France, il existe le domaine du roi: les biens propres du roi et de sa lignée, au sens féodal, et leroyaume, l'ensemble des terres sur lesquelles s'étend l'autorité du roi de France.

L'ordre du clergé dispose environd'un revenu annuel de plus de cinq millions de livres (autant que l'État) et possède d'immenses domaines fonciers.François Ier et sa soeur Marguerite de Navarre font beaucoup pour propager les idées humanistes.

Ils protègent lespoètes, comme Clément Marot, et les artistes.

Marguerite de Navarre prend ainsi Guillaume Budé sous son aile.François Ier invite Léonard de Vinci en France.

Il institue des chaires de latin et de grec, stimule les traductions etouvre une bibliothèque royale.

Le roi fait remodeler le château de Chambord et confie la construction du château deMadrid, aux portes de Paris, à un sculpteur italien, della Robbia.

Le roi fait aussi décorer Fontainebleau par Rosso etPrimatice.

La politique royale est marquée par plusieurs axes.

Au départ, le roi veut reprendre la politique deconquête en Italie.

Il se heurte à des coalitions de plus en plus fortes, dont Charles Quint semble tirer les ficelles.

Lamort de Maximilien provoque le premier choc direct entre les deux souverains.

A partir de 1519, la politiqueextérieure du royaume est marquée par la lutte contre les Habsbourg.

François Ier n'hésite pas, pour ce faire, às'allier à tous les ennemis de l'empereur, même les princes protestants ou les sultans ottomans.

Cette guerre nes'achève réellement qu'à la mort de Philippe II d'Espagne en 1598.

Sur le plan intérieur, François Ier laisse etencourage la diffusion des idées humanistes.

Mais, dans le même temps, il entend maintenir l'ensemble desprérogatives royales.

La question de la confirmation du concordat de Bologne en est un exemple.

Le roi impose auParlement de Paris ses vues.

Sur la question de la Réforme, François Ier apparaît tolérant dans un premier temps.Mais l'affaire des Placards provoquent un changement La guerre coûte cher et François Ier doit développer sonadministration qui suit le processus de modernisation entamée un siècle plus tôt par Charles VII.

A sa mort en 1547,la France est puissante et est parvenue à écarter la menace des Habsbourg.. »

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