LA FRANCE DEPUIS 1945 : L'IDENTITÉ NATIONALE
Publié le 03/08/2013
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« La France est une personne« écrit déjà Michelet au XIXe siècle. Il répond ainsi d'avance à la question du géographe Paul Vidal de la Blache qui, au début du XXe, se demande «comment un fragment de surface terrestre qui n'est ni une péninsule, ni une île et que la géographie physique ne saurait considérer proprement comme un tout, a-t-il été élevé à l'état de contrée politique et est devenu une patrie ?«
«
8 millions d'étrangers non européens pour 46 millions de français , soit 17 %.
Le ministre G.
Dufoix lui répond que de tels projections se placent
dans l'hypothèse où la fécondité des françaises continuerait de baisser et
celle des étrangères de se maintenir à un niveau élevé.
Or, celle des
françaises reste stable depuis 10 ans, autour de 1,8 ou 1,9 enfant, et celle
des étrangères résidant en France baisse (les Algériennes par exemple, qui
en 1961-64 en avaient 8,
5, en 1980-81 en ont 4,3).
• Le débat fait suite à la percée de J.-M.
Le Pen aux Européennes de 1984.
Or, le Front National
dont il est le président, déplace alors le débat sur la réforme du code de la
nationalité.
Celui-c i en effet , accorde automatiquement la nationalité
française à tout enfant né en France de parents étrangers à condition
seulement de résider depuis 5 ans en France et de ne pas y renoncer
expressément avant sa majorité.
C'est «le droit du sol» appliqué à environ 20 000 personnes par an.
Arrivé au pouvoir en mars 1986 , J.
Chirac envisage de mettre fin à cette acquisition automatique et de lui
substituer une démarche volontaire auprès d'un juge d'instance afin
d'obtenir de
lui un certificat de nationalité.
Des jeunes condamnés à des
peines supérieures à 6 mois de prison seraient écartés.
Mais , bien que le «Front national» ait trouvé le projet trop timide , il ne voit pas le jour devant l'opposition de SOS Racisme d'Harlem Désir, mais aussi des
ég lises.
Les déboires subis en déèembre 1986 dans l'université , conduisent le gouvernement Chirac à confier à une commission le dossier.
La
réélection de F.
Mitterrand et le retour d'un gouvernement socialiste en
mai 1988 classent l'affaire.
Mais aux présidentielles, J.-M.
Le Pen atteint 14,4 % : tous, en France, ne partagent pas l' opinion de B.
Stasi pour qui «l'immigrat ion est une chance pour la France» ou celle de F.
Braudel qui
écrivait, dans le tome 2 de son «identit é de la France» : «Tant d'immi
grés depuis si longtemps depuis notre Préhistoire jusqu'à l'histoire très
récent e, ont réussi à faire naufrage sans trop de bruit dans la masse
française que l' on pourrait dire, en s'amusant, que tous les français , si le regard se reporte aux siècles, et aux millénaires qui ont précédé notre
temp s, sont fils d'immigrés.
Très diverse, la France ne peut-elle courir le risque de le devenir biologiquement davantage encore? ...
» • A la question «Qu 'est-ce qu'une Nation?», dès 1871, Renan concluait.
«Une Nation est une âme , un principe spirituel.
2 choses constituent cette âme :
l'une est la possession en commun d'un riche legs de souvenirs, l'autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble.
».
»
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