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LA FRANCE DEPUIS 1945: L’ÉVOLUTION POLITIQUE

Publié le 19/09/2018

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représentants de tous les éléments de la production ». En 1946, Jean Monnet prend la direction d’un « Commissariat au Plan » qui élabore le 1er plan français de modernisation et d’équipement\". Cette planification à la différence de la soviétique, n’est qu’incitative, l’Etat entendant par là fouetter l’économie et entreprendre la reconstruction. • Le CNR a aussi parlé d’instaurer « une véritable démocratie économique et sociale » : sont créés des comités dans les entreprises de plus de 50 salariés (chargés des œuvres sociales qui devront être informés de la bonne marche de leur entreprise). Surtout une Sécurité Sociale, couvrant tous les risques (assurances maladie, maternité, vieillesse, décès et accidents de travail) est créée

• Le gouvernement, remanié le 9 septembre, comprend les courants qui ont fait la Résistance : les Communistes qui participent pour la lre fois dans l’histoire à un gouvernement, les Socialistes et les Démocrates Chrétiens (qui ont en novembre 1944 fondé \"le Mouvement Républicain populaire\" (MRP)).

 

• Le GPRF s’efforce de canaliser l’épuration en instituant une \"Haute cour de justice\": et des chambres civiques. Pétain, condamné à mort, est gracié par de Gaulle. Il mourra en 1953 en prison à l’île d’Yeu. Laval par contre, Damand et Brasillach sont exécutés.

 

• Surtout le GPRF entreprend de grandes réformes de structure, le programme du CNR ayant prévu d’évincer « les grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie». De décembre 1944 à mars 1946, une vague de nationalisations déferle : — dans les transports, ceux qui sont maritimes et aériens (c’est la naissance d’Air France). — Les entreprises ayant collaboré avec l’ennemi le sont aussi

« représentants de tous les éléments de la production».

En 1946 , Jean Monnet prend la direction d'un «Commissariat au Plan» qui élabore le 1•r plan français« de modernisation et d'équipement ».

Cette planification à la différence de la soviétique, n'est qu'incitative, l'Etat entendant par là fouetter l'économie et entreprendre la reconstruction.

• Le CNR *a aussi parlé d 'instaurer « une véritable démocratie économique et sociale» : sont créés des comités dans les entreprises de plus de 50 salariés (chargés des œuvres sociales qui devront être informés de la bonne marche de leur entreprise).

Surtout une Sécurité Sociale, couvrant tous les risques (assu­ rances maladie , maternité , vieillesse, décès et accidents de travail) est créée (1945), ainsi qu'en 1946 des allocations familiales.Wn.un nouveau-statut du fermag e-cet du métayage-augmente les droits des fermiers et fnétayéts pa rapport aux.

propriétaires de terres.

• La France, sortant de 4 ans d 'occupation, n'est pas prête à accepter la rigueur financière .

Mendès France qui la préconise , démissionne en avril 1945, de Gaulle ayant refusé la déflation qu' il propos ait.

Aussi la reconstruction qui s'engage l'est-elle d'emblée dans un contexte inflationniste très important (le franc est dévalué des 2/3 à la fin 1945).

• D'autres réformes sont décidées: la création de !'ENA* , le vote des femmes, qui votent pour la r• fois en France en 1945.

• Les premières décisives sont le référendum et l'élection d'une assemblée constituante en octobre.

96 % des français exprimés refusent le retour de la III" république et les 3 grands partis qui en sortent vainqueurs sont : le PC devenu le premier parti en France, avec + de 26 %, la SFIO* et le MRP*, avec 23-24 % des voix.

La droite s'effondre , compromise avec Vichy et le parti radical assimilé à la m• république qui a conduit à la défaite de 1940.

• L'unanimité avec laquelle lAssemblée confirme de Gaulle président du GPRF (en novembre) ne dure pas.

Celui-ci trop imbu des prérogatives de )'Exécutif pour supporter longtemps qu'une assemblée le contrôle, le 20 janvier 1946, démissionne.

Mais le MRP* ne le suit pas, préférant avec les Socialistes et les Communistes continuer à travailler au sein du GPRF* : se forme «le Tripartisme».

• C'est lui qui met au point la constitution de la nouvelle république , compromis des 3 partis adopté en octobre 1946 p a r 53,5 % sans enthousiasme (de Gaulle qui l' a condamné à Bayeux, en juin, dira« un tiers des Français s'y étaient résignés, un tiers l ' avaient repoussée, un tiers l'avait ignorée»).

Les législatives de novem­ bre confirment la domination des 3 partis jusqu'ici associés au pouvoir.

L 'élection, en janvier 1947 de Vincent Auriol (socialiste) président de la République , marque la fin de l'après-guerre .. »

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