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La France de 1945 à 1955 (histoire)

Publié le 17/01/2022

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1944 Programme du Conseil National de la Résistance

(15 mars).

Le Gouvernement Provisoire de la République Française reconnu par les alliés (23 octobre). Début des nationalisations (Houillères du Nord et du Pas-de-Calais) (décembre).

1945 Démission de P. Mendès France, ministre de l'Économie (avril).

Participation de la France à la signature de la capitulation allemande (8 mai). Élections à la Constituante (octobre).

1946 Démission du général de Gaulle du Gouvernement Provisoire (20 janvier).

Début de la IVe République (octobre). Bombardement d'Haïphong par la flotte française (23 novembre). Sortie de la 4 CV Renault.

1947 Renvoi des ministres communistes (5 mai). Plan Monnet (1947-1950/52). Éclatement de la CGT (décembre).

1948 Dévaluation du franc de 80 % (janvier).

Film « La grande lutte des mineurs « de L. Daquin. Première pile atomique française.

1949 Pacte atlantique ratifié par le Parlement (juillet). Sortie de la 2 CV Citroën.

1951 Forte poussée gaulliste aux élections législatives

(17 juin).

1951 L'Assemblée nationale approuve la Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier (décembre).

1952 A. Pinay, président du Conseil (mars-décembre).

« engagement des FFI et FTP de l'armée régulière, libération de l'Alsace et occupation de l'Allemagne. — Le bilan de la guerre est lourd pour la France : 600 000 morts (dont 170 000 en 1940 et le reste de 1940 à 1944 :bombardements, déportations), 500 000 décès dus à la sous-alimentation et à l'hygiène insuffisante, 1 000 000 dedéficit de naissances, des destructions importantes, surtout dans l'Ouest où des villes entières ont été rasées parles combats : Le Havre, Caen, Brest, Falaise, Rouen...

630 milliards de « Francs 1940 » versés à l'Allemagne commeindemnité de guerre. 2 Le gouvernement provisoire — Le problème du pouvoir se pose avec d'autant plus d'acuité que le régime de Vichy s'est littéralement évanoui.

En1944, ^ n'est pas possible de faire voter les Français car tout le territoire n'est pas encore libéré (il existe des «poches de résistance » allemandes) et les Français retenus en Allemagne (prisonniers, déportés, travailleurs duSTO) ne sont pas encore revenus.

Aussi le 05.09.1944 le Général de Gaulle constitue un nouveau Gouvernementprovisoire qui remplace celui formé à Alger quatre mois plus tôt et où se côtoient d'anciens parlementaires et deshommes issus de la Résistance (Georges Bidault par exemple, Président du CNR). — De Gaulle s'impose : aux Américains qui auraient voulu maintenir en place l'administration de Vichy (tout en lacontrôlant) et reconnaissent cependant le GPRF comme le gouvernement légal de la France; au CNR qui aspire àgouverner la France et à ne laisser à de Gaulle qu'un rôle représentatif; aux communistes, très puissants dans leCentre et le Sud-Ouest (FTP, milices patriotiques) et qui acceptent la dissolution des milices patriotiques etl'intégration des FTP dans l'armée régulière. — De Gaulle démissionne : après l'élection de la première assemblée constituante (oct.

1945), un conflit éclateentre le PC et la SFIO (majoritaires) d'une part, qui veulent dans la future constitution une assemblée unique, ettoute puissante, et de Gaulle maintenu Chef du Gouvernement provisoire et favorable à un exécutif fort.

En janvier1946, de Gaulle démissionne afin de créer un choc dans l'opinion : il pense qu'on le rappellera. II L'évolution politique 1 La naissance de la IVe République — L'échec du projet socialo-communiste.

Détenteurs de la majorité absolue, le PC et la SFIO préparent un projet deconstitution où une seule assemblée aurait l'essentiel des pouvoirs, mais il est refusé par 53 % des suffrages auréférendum de mai 1946. — Un second projet, négocié entre le PC, la SFIO et le MRP (qui veut des contrepoids à une assemblée dominée parla gauche marxiste), est accepté au référendum d'octobre 1946 (par 53 % des voix).

Cette constitution de 1946 estl'acte de naissance de la IVe République. La Constitution de 1946 2 Du « tripartisme » à la « 3e force » — Lorsque la première Assemblée nationale est élue, en novembre 1946, la gauche issue de la Résistance (PC, SFIO,RGR ou Rassemblement des gauches républicaines, MRP) reste au pouvoir et la SFIO en devient le centre de gravité: deux socialistes, Vincent Auriol et Paul Ramadier, sont nommés respectivement Président de la République etprésident du Conseil (janvier 1947). — Mais c'est bientôt la guerre froide, le PC s'oppose de plus en plus aux autres formations de la majorité sur lapolitique coloniale et sur les choix économiques et sociaux.

En mai 1947, Paul Ramadier renvoie les ministrescommunistes; la CGT déclenche alors des grèves insurrectionnelles qui la font éclater (les socialistes fondent CGT-FO).

Le PCF est marginalisé. — Pour faire front aux communistes et à un nouveau parti, le RPF, fondé par le Général de Gaulle (il compte 1 milliond'adhérents et triomphe aux élections municipales de 1947), tous les partis du centre gauche et du centre droits'unissent en une « 3e force » afin de sauver le régime, mais leurs désaccords fréquents conduisent à l'immobilismeou à l'instabilité ministérielle.

La France adhère alors à l'alliance atlantique, à l'OTAN, à la CECA, elle ébauche unprojet de CED et s'enfonce dans la guerre d'Indochine. 3 De la « 3e force » au « Centre droit » — Aux élections législatives de 1951, les accords électoraux passés avant le vote (système des apparentements)permettent à la « 3e force » de se maintenir mais le centre de gravité politique glisse encore à droite car le RPFéclate et une partie des gaullistes se rallie au régime et soutient le gouvernement Pinay (1952).

Les socialistesprennent alors du recul. — Le Gouvernement Pinay rétablit l'équilibre budgétaire, stabilise les prix, réprime l'agitation communiste et défendles positions coloniales de la France en Indochine, au Maroc et en Tunisie. — Dès 1952, cependant, la querelle de la CED (projet d'une armée européenne intégrant celle de la RFA) empoisonnela vie politique et divise la majorité.

Antoine Pinay doit démissionner en décembre, faute de l'appui du MRP qui luireproche de retarder la ratification de ce traité par le parlement.. »

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