La France au XIXème siècle
Publié le 25/01/2023
Extrait du document
«
b02/09-Cour no 1
La France au XIXème siècle :
XIXeme siecle : « siècle des révolutions », « siècle de la
bourgeoisie », « siècle du progrès », « stupide XIXe siecle »
(Léon Daudet)
Début du siècle ? 1789 ? 1801 ? 1815 ? 1830 ?
Fin du siècle ? 1871 ? 1899 ? 1914 ? 1917 ?
En 1815 : La France a 29,5M habitants et est le pays le plus
peuplé d’Europe (derrière la Russie)
En 1914 : La France a 40M habitants (L’Allemagne est passée
devant) :
Cause de cette natalité faible (par rapport aux autres
pays européens) ?
-Jean-Baptiste Say : « Faites des épargnes plutôt que des
enfants » => malthusianisme croissant de la société française
-L’avancée de la médecine abaisse drastiquement la mortalité
infantile à la fin du XVIIème.
En conséquence, la natalité baisse
également.
-Code civil 1801 => l’héritage est divisé entre les enfants
donc on fait moins d’enfant pour garder le plus de patrimoine
possible (notamment chez les paysans et les terres agricoles)
Au milieu du XIXème, dans les campagnes françaises se
trouvent encore 75% de la population.
(jusqu’en 1931 il y a
plus de campagnard que de citadins en France)
Situation politico-économique
-En France de 1815 à 1860 : période de forte croissance
économique :
Le PIB/habitants augmentent de 1% par an et de 2% chaque
année entre 1840 et 1860
-Des années 1860 à la fin des années 1890 ; la « grande
depression », période de récession économique.
On distingue donc 2 périodes économiques
-Forte instabilité politique au XIXeme
(Restauration, monarchie de Juillet, 2ème République, 2nd
Empire, 3eme République)
La IIIème République (1870-1940)
Rousseau (Du contrat social) : « Le plus fort n’est jamais assez
fort pour être toujours le maître, s’il ne transforme pas sa force
en droit et l’obéissance en devoir »
Déficit des différents régimes en termes d’adhésion : d’où
l’instabilité politique
A partir de 1880, « la Révolution rentre au port » (François
Furet)
Livre la monarchie désenchantée, relire l’histoire du 19 e siècle
Le bon côté de l’alphabétisation : l’adhésion à la nation
Son mauvais côté : l’ultra-nationalisme
Bilan historiographique - Quelle histoire au XIXème et
XXème siècles ?
Marc Bloch (1886-1942)- L’étrange défaite
« Le bon historien, lui, ressemble à l’ogre de la légende, là où il
flaire la chair humaine, il sait que là est son gibier » (Apologie
pour l’histoire ou métier d’historien)
Changement du régime d’historicité
Apparition dès septembre 1789 de l’expression « ancien
régime »
Création du Muséum français, symboliquement inauguré le 10
août 1793 (au Louvre)
Augustin Thierry (1795-1856) : Il considère que l’histoire doit
permettre de réhabiliter les classes inférieures et moyennes
(histoire engagée).
Il écrit une histoire du tiers-état (c'est le
premier à le faire)
François Guizot (1787-1874) : « La société, pour croire en ellemême, a besoin de n’être pas d’hier »
Jules Michelet (1798-1874) : C’est l’un des premiers à avoir
placé l’archive au cœur du travail de l’historien
Le moment méthodique : l’école méthodique
Cette école succède au moment romantique.
L’histoire
romantique était très proche du roman littéraire.
Le moment
méthodique correspond à une professionnalisation de l’histoire.
Qui fonctionne plus de manière scienctifique.
Deux grands nom de l’école méthodique :
Gabriel Monod (1844-1912) et Ernest Lavisse (1842-1922)
Charles-Victor Langlois et Charles Seignobos, Introduction aux
études historiques (1898), c’est un manuel de méthodologie.
Pour les méthodiques : il existe
- La critique externe (ou d’érudition)
- La critique interne
L’histoire comme « connaissances par traces »
Au courant méthodique succède le moment de l’histoire
science sociale
Apparaît vers 1920
Lucien Febvre et Marc Bloch : deux grands noms de l’histoire
pensée comme science sociale
Pour Lucien Febvre « L’histoire qui sert, c’est l’histoire serve ».
L’histoire doit permettre de comprendre et non pas simplement
d’écrire.
C’est l’histoire-problème
Une revue très prestigieuse : les Annales (fondée en janvier
1929)
Le rayonnement de l’histoire sociale à la française, aprèsguerre
Deux figures majeures : Ernest Labrousse et Fernand Braudel
Un courant important : le structuralisme
les grands noms :
Fernand Braudel, La Méditerranée et le monde méditerranéen à
l’époque de Philippe II (1949)
Claude Lévi-Strauss (Les structures élémentaires de la Parenté
ou bien encore Tristes Tropiques)
Camille-Ernest Labrousse et l’histoire labroussienne : le primat
du quantitatif et de l’economique
Michel Foucault (sociologue) : Surveiller et punir, Naissance de
la prison (1975)
Le livre s’ouvre par la description du supplice de Damien,
auteur d’un attentat à l’encontre du roi Louis XV en 1757.
cours n°3
09/09
La IIIème République : une naissance
dans la douleur
A)
Une République proclamée dans le sillage
d’un désastre militaire
Paris est assiégée par les Prussiens dès le 19 septembre 1870.
Le siège s’achève le 28 janvier 1871.
Durant ce siège l’hiver est très froid (-12°C).
Un repas de noël un peu particulier, ils mangent les animaux du
jardin des plantes (kangourous, éléphants, ours etc).
Il n’y a
plus rien à manger à Paris
2M de parisiens assiégés, 500k hommes en état de se défendre
à Paris dont 150k avec une formation militaire.
Ceux qui sont
restés sont ceux qui ont pas les moyens de partir etc.
Les
bourgeois partent et les banlieusards reviennent.
Début des bombardements prussiens sur Paris le 5 janvier
1871.
(7 septembre premier mort).
Des pourparlers sont lancés mais Bismarck a des demandes
intenables (annexion de Strasbourg l’Alsace, Metz, Lorraine,
des énormes indemnités).
Radicalisation des Parisiens,
notamment ceux qui subissent le plus.
Léon Gambetta et
Eugène Spüller quittent Paris le 7 octobre 1870 en ballon à
bord de l’Armand Barbès.
Il y a d’ailleurs eu plusieurs
tentatives de fuite en ballon durant cette période, près de 70
dont 47 arrivent à destination (ballons gonflés au gaz
d’éclairage).
Gambetta veut aller à Tours.
Il arrive à Pontoise avec le ballon.
Il arrive à Tours après 3 jours de voyage.
Dans les centresvilles, les habitants sont plus prompts à soutenir les Parisiens.
Il y a certaines tentatives de commune en province.
Dans le
sud-est de la France les gens sont plus susceptible à soutenir
Paris et la République.
Surnom de Gambetta à Tours : « Le
Dictateur de Tours » (il impose la république et remplace les
préfets non républicains).
Charles de Freycinet, Faidherbe,
Denfert-Rochereau (qui a tenu Belfort et l’a conservé à la
France), surnommé le « Lion de Belfort », rallient Gambetta
pour défendre la patrie.
Un appel à l’insurrection est lancé par
Georges Clemenceau (Maire du XVIIIème arrondissement de
Paris).
Victor Hugo est présent à Paris pendant tout le siège
Il publie un recueil de 97 poèmes (« l’année terrible » publié en
1872), dédiés à la ville de Paris, « capitale des peuples »
Hugo au sujet du général Trochu (qui assure la présidence du
gouvernement de la défense nationale) « Trochu, participe
passé du verbe trop choir »
Le 18 septembre 1870 à Marseille, Lyon, Grenoble, Montpellier
est créée une Ligue du Midi pour la défense nationale de la
République (zone marquée à gauche).
Echecs militaires français successifs (28 octobre 70 maréchal
Bazaine dépose les armes à Metz (reddition de Bazaine, « le
traître de Metz »)
150 000 prisonniers.
Le Général Chanzy est vaincu au Mans.
Faidherbe est battu à Saint-Quentin.
1870-1871 Armée de l’Est toile d’Alphonse Chigot (Paris Grand
Palais)
Edouard Detaille et Alphonse de Neuville, Le fond de la giberne
Fragments du panorama de la bataille de Champigny (Edouard
Detaille) (1882)
B) « Majorité rurale : honte de la France ».
Les
élections du 8 février 1871 : un raz-de-marée
monarchiste
28 janvier 1871 : signature de l’armistice avec les Prussiens
Résultats des élections législatives du 8 février 1871
400 (392)députés monarchistes élus contre 150 républicains
(+100 députés indécis) sur 632
couloir rhodanien qui vote plutôt républicain.
« Majorité rurale, honte de la France » Gaston Crémieux
« Imaginez tous ces hobereaux du temps de Charles X ou de
Louis-Philippe soigneusement conservés bien qu’un peu couvert
de poussière » Emile Zola sur les députés monarchistes élus le
8 février 1871
Paris, pour sa part, a élu 36 députés républicains sur 43 sièges
à pourvoir.
Le 17 février, Thiers (alors âgé de 73 ans) devient « chef du
pouvoir exécutif de la République française »
Nadar célèbre photographe
C) « Une injustice, un mensonge, un
déshonneur » la France défaite et
humiliée
Entrevue Thiers/ Bismarck le 21 février
Thiers prend plusieurs décisions : le gouvernement revient à
Paris.
1er mars 1871 : l’assemblée ratifie la convention de paix avec la
Prusse.
Les parisiens sont sidérés par cette capitulation et les
conditions imposées
Perte de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine (Strasbourg,
Metz…)
= les Provinces perdues
Indemnité de 5 milliards de franc-or exigée par les Allemands
Décès d’Emile Küss député-maire de Strasbourg (1er mars
1871)
Statue représentant la ville de Strasbourg, place de la Concorde
(Paris) drapée de noir jusqu’à 1918.
Provinces perdues : un dilemme pour les Français concernés
Rester,ou partir ?
-Les Optants : peut 120 000 personnes (famille Dreyfus, par
exemple
- Ceux qui restent : 1,5 million de personnes, qui passent sous
l’autorité du Reich
Thiers et le « pacte de Bordeaux » (10 mars 1871) : Thiers voit
qu’il n’y a pas de consensus sur le régime politique en France.
En gros on ne tranche pas tout de suite le régime, on attend
d’en avoir fini avec les allemands.
Caricature du dessinateur Murillo représentant le départ du
gouvernement à Versailles.
Le gouvernement qui rentre en Ile de France opte pour
Versailles.
Ce retour à Versailles est une 2eme provocation pour les
parisiens.
Ultime provocation, troupes allemandes place de la Concorde,
champs elysées, le 1er mars 1871 (défilé des Allemands Paris)
Montée des tensions entre Paris et Versailles (nouveau siège du
gouvernement)
- Le préfet de police interdit les journaux révolutionnaires,
comme le cri du peuple de Jules Vallès ou Le Mot d’Ordre
d’Henri Rochefort
- Nomination des bonapartistes à des postes stratégiques
II.
« Cette fois encore Paris travaille et
souffre pour la France entière ».
La
commune de Paris : Une République
« rouge » ?
A.
La Commune : un idéal républicain et libertaire
Des insurrections communalistes éclatent dans quelques
grandes villes :
Lyon (22 mars), Marseille (23 mars), Narbonne (24 mars) ,
Saint-Etienne (25 mars).
La colonne de Juillet, haut lieu de rassemblement des parisiens
(la Bastille).
Depuis le 24 février 71 (date de commémoration
de la révolution de 48), il y a de nombreux rassemblements ici.
Les canons payés par souscription des Parisiens (installés 18
mars 1871 à Montmartre).
Ces canons veulent être récupérés
par le gouvernement de Versailles.
Election d’un conseil municipal à Paris le 26 mars 1871 : 85
membres qui forment la Commune.
Paris vit de plus en plus en
autarcie
Elections du 26 : 17 élus internationalistes, 11 socialistes , 9
blanquistes, 4 jacobins.
44 autres (républicains).
On constate
ici le non extrémisme de la majorité des Parisiens.
Il n’a que
48% de participation (229 000 votants sur 485 000 dont 170
000 partisans de la Commune).
Parmi les élus, 37 ouvriers et
artisans et 14 employés
Georges Clemenceau (1841-1929).
Naissance en Vendée.
Des clubs s’organisent comme le club de la Boule Noire (autour
de Louise Michel).
Les communards combattent « le capital et l’oisiveté » (Elisée
Reclus)
Louis Rossel : le seul officier français ayant adhéré à la
Commune.
Les décisions prises par les Communards :
-Moratoire des échéances détenues par les petits commerçants
-Interdiction des retenues sur salaire
-Abolition du travail de nuit dans les boulangeries
Réforme du Mont de Piété (organisme de prêt sur gage créé en
1637).
On bloque les ventes.
-Abolition de la conscription et de l’armée permanente
-Adoption du drapeau rouge
-Salaire de 2000francs pour les instituteurs66
- Reconnaissance des unions libres et suppression de la
catégorie des enfants illégitimes
-Justice gratuite
-Enseignement gratuit laïc et obligatoire
-suppression du budget des cultes
B.
« C’est une guerre sans trêve ni pitié que je
déclare à ces assassins » : la semaine sanglante
et l’écrasement de la Commune
Citation du général Gaston de Galliffet (le marquis aux talons
rouges ou massacreur de la Commune)
Tentatives....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Le XIXème siècle LES DIFFICULTÉS DE LA RÉPUBLIQUE A S'IMPOSER EN FRANCE La construction de la République est, en France, une aventure longue et tumultueuse.
- Le XIXème siècle LES DIFFICULTÉS DE LA RÉPUBLIQUE A S'IMPOSER EN FRANCE La construction de la République est une aventure longue : de 1815 à 1914, la France connaît une succession de régimes politiques qui sont, chacun à leur manière, 1 étape dans la conquête des libertés.
- nouvelle se passant en France au XIXème siècle
- Vivre en ville au XIXème siècle en France.
- Sujet : Les campagnes en France au XIXème siècle