La Croatie entre nationalisme et démocratie
Publié le 04/12/2018
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L’admission de la Croatie au Conseil de l’Europe, le 6 novembre 1996, a permis à ce pays de s’intégrer davantage au monde occidental, tant sur le plan économique que culturel. Mais il reste encore plusieurs ombres au tableau. Au plan politique, le régime autoritaire de Franjo Tudjman s’est encore renforcé cette année : le parti au pouvoir a regagné 19 régions, et le 15 juin, le président sortant l’a emporté devant Zdravko Tomac du SPD, et Vlado Gotovac du HSLS, le plus démocrate des candidats. Cela, malgré une forte opposition dans les villes, notamment à Zagreb, où la coalition de l’opposition, élue en 1995 mais jamais reconnue par le pouvoir central, est arrivé en tête
En 1997, la Croatie a connu une consolidation territoriale, économique et politique.
Désormais résolument tourné vers l’avenir, le pays peut se prévaloir, pour la deuxième année consécutive, d’un fort taux de croissance (4 %) et d’une augmentation spectaculaire de la consommation intérieure (60 % depuis 1993). Avec 5 778 kilomètres de côtes et une soixantaine d’îles habitées, le potentiel touristique de la Croatie est exceptionnel. En outre, avec les ports de Rijeka et de Split, la Croatie est l’une des grandes puissances navales européennes.
Tournée vers la Méditerranée et l’Europe occidentale tant au plan économique qu’au plan culturel, la Croatie semble s’être forgée une véritable identité nationale après une contre-attaque déterminante, malgré les limites imposées par les Nations unies, pour mettre fin à la guerre.
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