La crise de l'Ancien Regime ou comment meurt une monarchie
Publié le 02/03/2012
Extrait du document

DOCUMENT DE 13 PAGES

«
HISTOIRE
PARTIE 1 – LES TEMPS FONDATEURS : LA REVOLUTION ET L’EMPIRE (1789-1815)
Chapitre 1 : La crise de l’Ancien régime ou comment meurt une monarchie
2/13
Section 1/ L ES ABUS DE L ’A NCIEN REGIME
Les abus de l’Ancien régime , c'est-à-dire l’ensemble des faiblesses institutionnelles de la
monarchie absolue au XVIII°s, résultent principalement au XVIII°s d’une inadaptation de toute une
série de structures institutionnelles, à la réalité sociale et aux besoins du moment .
Cette définition
peut d’ailleurs s’appliquer à toute situation qu’on retrouve à la veille d’une révolution.
Une révolution peut ainsi se définir comme un renversement violent d’un ordre politique et
juridique qui ne correspond plus à la réalité sociale .
A l’époque, au XVIII°s, malgré la tentative de la royauté pour tenter d’unifier le droit grâce à
l’affirmation de son pouvoir législatif, force est de constater que la grande diversité des sources du
droit et notamment des coutumes demeure la règle.
La France demeure un pays de Droit coutumier
où d’une région à l’autre, on n’applique pas le même droit.
Au-delà de ce manque d’unité dans la législation, on conteste surtout la conception générale
de la monarchie française avec son double fondement : un fondement théocratique , c'est-à-dire
que la monarchie tient son autorité de Dieu seul (droit divin des rois, représentants de Dieu sur terre)
et il détient un pouvoir absolu sur ses sujets ; et un fondement traditionnel .
Ces deux fondements se
retrouvent contestés par l’ affaiblissement des croyances religieuses et une nouvelle forme de
conception plus rationnelle de l’Etat .
A cette remise en cause de la conception générale de la monarchie française s’ajoute
également parmi ces abus une administration étatique trop complexe et qui souffre de nombreux
disfonctionnements.
Dans l’administration royale, on constate en effet la juxtaposition de deux
catégories de fonctionnaires : ceux du passé et ceux du présent.
Ceux du passé sous l’Ancien régime
sont les officiers , ayant comme caractéristiques d’être propriétaires de leur charge/fonction
publique/office dont ils ont fait l’acquisition en moyennant finances ( ex : juges au Parlement ).
Ils ont
payé en quelque sorte le droit d’exercer leur fonction.
Mais l’hérédité des charges est dénoncée ,
notamment les charges des parlementaires.
En plus de ça, la royauté a mis en place des
Commissaires qui sont nommés et révoqués par le pouvoir en place et que la royauté a dû mettre en
place pour compenser la trop grande indépendance acquise par les officiers, notamment les officiers
chargés de rendre la justice et les parlementaires qui, eux, vont par leur revendication, par leur droit
de remontrance, mettre à bas tout l’édifice de la monarchie absolue en prétendant représenter la
nation. Ces officiers présents (commissaires) qui contrebalancent l’indépendance trop grande des
anciens officiers préfigurent les parlementaires modernes.
Quant aux finances publiques, le régime est également très complexe avec un
enchevêtrement de taxes, d’impôts et également beaucoup d’ imperfection dans la levée de ces
impôts ce qui fait que la monarchie, à la veille de l’Ancien régime, est une véritable crise financière .
Le point le plus sensible dans cette opinion publique est représenté par les immunités financières et
fiscales dont bénéficient les ordres privilégiés que constituent la noblesse et le clergé .
Ici se pose le problème de la structure sociale où se manifeste la persistance critiquable d’un
ordre ancien.
Cette structure sociale de l’Ancien Régime est caractérisée juridiquement par le
système des privilèges .
Dans le vocabulaire juridique de l’Ancien régime, le « privilège », c’est la loi.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Histoire de la Revolution francaise, IV et sublime, des ennemis lents, routiniers, decousus, et etouffer des factions qui voulaient de l'ancien regime a tous les degres, de la revolution a tous les degres, et qui n'avaient ni accord ni but determine.
- Introduction à la monarchie française et à la notion d'Ancien Régime
- Le dauphin se meurt pendant que la monarchie vacille
- TOCQUEVILLE : L'ANCIEN REGIME ET LA REVOLUTION (Résumé & Analyse)
- La crise de l'Ancien régime