La crise de cuba dans les relations internationales

« L'étude de la carte permet de voir immédiatement que le Sud-Est des États-Unis est directement à la portée de tirdes fusées cubaines.

On constate aussi que c'est une zone vitale pour la recherche spatiale américaine puisquecette région comprend Cap Canaveral, haut lieu de cette recherche aux États-Unis.

On voit évidemment que laplupart des États d'Amérique centrale, alliés des États-Unis par le pacte de Rio, sont eux aussi menacés.

Les moyens d'action américain apparaissent sous deuxformes : celle de la flotte qui va, aussitôt après le discours, délimiter un zone de quarantaine autour del'île, celle des bases, à Cuba même, d'une part, sur la côte du golfe du Mexique d'autre part, de ces basespourraient partir des avions porteurs de bombes atomiques, si nécessaire.

Ce que la carte ne montre paset que le texte, coupé, ne dit pas, c'est que Kennedy a fait appel à l'ONU pour tenter de régler cettecrise et cela peut aussi être considéré comme un des moyens d'action des États-Unis, de même que lesinterventions diplomatiques de tous leurs alliés auprès des Soviétiques. Question 4 Dès le 24, les navires soviétiques porteurs des fusées arrivent en limite de la zone de quarantaine, ils fontalors demi-tour.

Deux lettres de Khrouchtchev à Kennedy proposent une solution de compromis quipermettrait à l'URSS de ne pas perdre la face : retrait des fusées soviétiques si les Américains s'engagentà ne pas envahir Cuba, et s'ils retirent leurs fusées Jupiter de Turquie.

Kennedy accepte, la crise de Cubaest terminée pour le monde entier, mais pas pour Castro qui écrit à Khrouchtchev afin de se plaindred'avoir été abandonné.

C'est la réponse de Khrouchtchev qui constitue le document 3.

Elle traduit à lafois un certain embarras devant les « difficultés » de Cuba, Castro est en réalité furieux.

La réponse deKhrouchtchev vise aussi à montrer à Castro qu'il se conduit en irresponsable « je trouve votre propositionincorrecte », en lui montrant quel risque comportait la politique castriste de « coup nucléaire », ce risque,Khrouchtchev le précise, c'était bel et bien : « la guerre mondiale thermonucléaire ».

Ce faisant,Khrouchtchev démonte bien le mécanisme de l'engrenage caractéristique des risques encourus par laplanète en ces temps de guerre froide. Question 5 Dans la mesure où le risque encouru a été énorme, les deux textes nous l'ont bien montré, les deux hommes ont prisconscience du danger, ils ont aussi vu que tout avait reposé sur leur sang-froid et leur capacité de gestion de cette crise.

Aussi ont-ils décidé de mettre en place des politiques qui permettraient d'éviterle retour d'une telle tension.

Dès 1963 est installé entre Moscou et Washington un télétype, surnommé « téléphonerouge » qui favorise les échanges directs entre dirigeants.

Les relations entre les deux Grands vont aussi aller versune certaine détente et surtout un contrôle de l'utilisation de l'arme nucléaire dont on a compris le risque qu'ellereprésente confiée à un irresponsable.

Dès 1963, on assiste à la signature d'un traité qui limite les essais nucléairesaux essais souterrains, surtout, des négociations vont se tenir pour aboutir, en 1968, à l'accord sur la non-prolifération des armes nucléaires, puis débutent les discussions SALT, c'est l'ère de la détente qui s'est ouverteaprès la crise de Cuba, elle culmine en 1975 avec la signature des accords d'Helsinki.

Ni Khrouchtchev, ni Kennedyne sont plus au pouvoir, celui-ci a été assassiné en 1963, quant à Khrouchtchev, il a payé son attitude responsableà Cuba par son éviction de tout poste dirigeant en 1964.. »