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La création de l'Union Européenne

Publié le 20/05/2012

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Introduction : en deux décennies, l’Union européenne (UE) a relevé les défis qu’elle s’était fixés : créer un marché unique, se doter d’une monnaie commune (l’euro) et assurer l’intégration de dix nouveaux Etats membres (1er mai 2004) après l’effondrement de l’Europe soviétique. L’UE à 27 représente aujourd’hui le premier bloc économique du monde. Toutefois, après le rejet du Traité constitutionnel par la France et le Danemark en 2005, l’euroscepticisme semble gagner du terrain et la construction d’une Europe politique est en panne. Et l’on peut se demander comment l’Union élargie pourra améliorer sa performance de croissance économique, moderniser son modèle social tout en maintenant sa cohésion, maîtriser la mondialisation sans la subir.

Objectifs :

- connaître les grandes lignes de la construction européenne et les différentes phases de l’élargissement de la CEE puis de l’UE.

- connaître les principales institutions européennes et leur rôle.

- comprendre la notion d’ « approfondissement « dans la construction européenne.

- comprendre et connaître, dans les grandes lignes, le fonctionnement et le rôle de la « zone euro «.

« demeure en jachère pendant plusieurs décennies.

Dans un premier temps, les pouvoirs de la Communautéeuropéenne demeurent donc essentiellement économiques.

Après la création de la CECA et de la CEE, laconstruction d’une Europe communautaire connaît un ralentissement dans les années 1960.

Le général de Gaulle, deretour aux affaires en 1958, est opposé au principe d’une Europe supranationale et n’accepte qu’une coopérationentre États souverains, «l’Europe des patries».

Il privilégie la coopération avec l’Allemagne fédérale «l’axe Paris-Bonn».

La construction européenne est également perturbée par le problème britannique : le Royaume-Uni s’est tenuà l’écart de la construction européenne ( CECA, CED, CEE ) car il souhaite surtout conserver des liens privilégiés avec les États-Unis et le Commonwealth.

Ainsi, la création de l’ AELE a pour objectif de concurrencer l’Europe des six.

Toutefois, la croissance économique de l’AELE s’avérant inférieure à celle de la CEE, le Royaume-Uni fait acte decandidature à la CEE en 1961.

La France s’y oppose, et de Gaulle met son «veto» de 1963 à 1967, car il considèreque les Britanniques sont politiquement dépendants des États-Unis.

En 1965, la France refuse même de participeraux négociations en cours : c’est la «politique de la chaise vide», qui montre les divergences entre de Gaulle et sespartenaires européens.

Pourtant, la CEE constitue progressivement une zone de libre-échange, protégée de laconcurrence par un tarif extérieur commun.

La baisse des tarifs douaniers entre les pays membres, associée à lacroissance économique des Trente Glorieuses, relance les entreprises européennes et stimule les progrèstechniques.

D’autre part, la CEE met en place une série de politiques communes : la PAC (Politique agricole commune), qui lui permet d’être autosuffisante et même excédentaire dans le domaine agricole.

Dans le domaine del’emploi, la libre circulation des travailleurs devient effective en 1968.

Des politiques régionales sont également misesen place (la FEDER ).

En conséquence, les économies des pays membres deviennent de plus en plus interdépendantes. 3.

Des premiers élargissements à l’acte unique européen En 1969, Georges Pompidou, successeur de De Gaulle, lève le veto français à la Conférence de La Haye.

En 1972, àBruxelles, le Royaume-Uni adhère donc à la Communauté européenne, ainsi que le Danemark, l’Irlande et la Norvège.Cependant, les Norvégiens refusent leur entrée dans la CEE par référendum.

L’Europe des Six se transforme donc enEurope des Neuf.

Mais cet élargissement pose également le problème des pouvoirs de la Communauté : l’adoption duvote à la majorité qualifiée permet de corriger l’effet de nombre et de donner plus de poids aux votes des grands pays.

La construction européenne est de nouveau perturbée par la crise économique des années 1970 :«l’europessimisme» gagne du terrain avec la montée du chômage dans les pays de la Communauté.

D’autre part, lesdifficultés apparaissent entre le Royaume-Uni et ses partenaires dès 1973 : celui-ci exige que les conditions de sonadhésion soient renégociées, car il refuse que sa participation financière à l’Europe communautaire soit plus élevéeque les bénéfices qu’il en retire (Margaret Thatcher : « I wan’t my money back ! »).

Dans les années 1970-1980,c’est l’axe franco-allemand qui est à l’origine de la plupart des initiatives : Helmut Schmidt puis Helmut Kohl en RFA,Valéry Giscard d’Estaing puis François Mitterrand en France, tentent de relancer la construction européenne.

En1979, la légitimité du Parlement européen s’accroît avec son élection au suffrage universel direct.

À partir du milieudes années 1980, la relance européenne doit également beaucoup à Jacques Delors, qui préside la Commission.Parallèlement, l’Europe communautaire continue de s’élargir, vers le Sud, avec l’adhésion de la Grèce en 1981, etcelle du Portugal et de l’Espagne en 1986.

La CEE s’efforce également de s’affirmer sur le plan international : elleparticipe aux négociations du GATT , et négocie les accords de Lomé avec les pays en voie de développement.

Les pays de la CEE s’efforcent de plus en plus de parler d’une seule voix, sur la guerre au Liban ou la situation del’Afghanistan par exemple.

À l’ONU, les États de la Communauté votent d’une manière générale dans le même sens.Toutefois, l’Union européenne ne possède pas le poids politique et militaire pour prétendre s’imposer sur le planinternational.

Sur le plan monétaire, la mise en place du SME (Système monétaire européen) en 1979 représente une avancée décisive.

L’ ECU (Unité de compte européenne) remplace le dollar comme monnaie de référence, et les pays de la CEE acquièrent une plus grande stabilité monétaire.

C’est également une première étape vers une unionmonétaire européenne.

Seul le Royaume-Uni refuse de signer cet accord.

Enfin, l’Acte unique européen, signé 1986,a pour objectif d’approfondir la construction européenne, puisqu’il prévoit pour 1993 un marché européen sansfrontières intérieures.

L’Acte unique entre en vigueur en 1987 : il accroît les pouvoirs du Conseil et du Parlementeuropéens et renforce la coopération des États membres dans les secteurs de la technologie, l’environnement et lesaffaires étrangères.

Il élargit également la compétence de la Communauté européenne aux domaines de lacitoyenneté, de la politique sociale et de la politique extérieure.

C’est l’avancée la plus importante pour laconstruction européenne depuis le traité de Rome en 1957. II.

Elargissements et approfondissements de l’Union depuis les années 1990 1.

Les transferts progressifs de souveraineté. »

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