LA CONVENTION : Robespierre et Saint-Just
Publié le 12/12/2011
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Robespierre contre les factions
Par esprit de justice et aussi pour s'attirer la reconnaissance des masses populaires. Robespierre et Saint-Just firent voter en février-mars 1794 les lois de ventôse an II: en vertu de ces lois, les biens de ceux des suspects emprisonnés qui seraient reconnus ennemis de la République seraient distribués gratuitement aux indigents. Les sans-culottes ne se laissèrent pas gagner par cette promesse d'expropriation. Au moment où le prix de la vie et le chômage augmentaient. ils s'indignaient de voir le Comité de Salut public interdire les visites domicilaires, se désintéresser de l'application du maxtmum des denrées. attaquer l'autonomie des sections, rechercher l'appui des financiers. Les plus ardents demandaient un nouveau 2 juin contre les «endormeurs du Comité et de nouveaux massacres de septembre contre les Indulgents... Le 4 mars 1794, au Club des Cordeliers. Hébert lança un appel à l'insurrection. Le Comité de Salut public n'hésita pas. Après un rapport de Saint-Just, les « Hébertistes« furent arrêtés, accusés d'être les agents de l'étranger, et guillotinnés le 24 mars. Pour la première fois dans l'histoire de la Révolution. le gouvernement av an prévenu l'insurrection populaire Les assemblées de sechon furent suppnmees, la Commune de Paris fut épurée, un nouveau maire choisi.

«
Parmi les 160 Girondins beaucoup s'étaient déjà fait connaî
tre à l'Assemblée Législative où ils siégeaient à gauche : Bris·
sot.
Vergniaud.
Condorcet.
Roland.
Jsnard.
ou même déjà à la
Constituante.
comme Buzot et Petion.
Les chefs des Girondins
se réunissaient souvent dans
le salon de Mme Roland.
En face d'eux.
140 Montagnards .
Robespierre.
Marat.
le
journaliste Camille Desmoulins.
d'anciens ecclésiastiques
comme
Fouché et Billaud- Varenne.
l'ex-pasteur protestant
Jean Bon Saint-André.
l'acteur Collot d'Herbais.
le tout Jeune
Saint-Just: enfin.
venus du Centre.
Danton.
l'avocat paralyti
que Couthon.
le capitaine du génie Carnot .
Tous étaient ms
crits au club des Jacobins.
que les Girondins avaient aban
donné.
La grosse majorité formait le Centre (ou Plaine) :fermement
attachés à la Révolution,
ils voulaient l'union de tous les répu
blicains.
Girondins et Montagnards
Plus que les divergences de programmes.
pourtant réelles.
c'é
taient les circonstances qui.
depuis le mois de juillet 1792.
opposaient les uns aux autres les Montagnards et les Girondins.
Les Girondins s'étaient d'abord appuyés sur
le peuple : ils
l'avaient.
le
20 juin.
lancé contre les Tuileries.
Mais.
très vite.
ils avaient eu peur de
lui et s'étaient rapprochés du roi.
Ils
gardaient une haine farouche pour les sans-culottes de
Paris qui
leur avaient imposé
la journée du 10 Août.
la dictature de la
Commune et les Massacres de septembre.
Hantés par
l'éven
tualité d'un nouveau coup de force contre l'Assemblée.
les
Girondins réclamèrent pour protéger
la Convention une garde
formée de volontaires de tous les départements.
Cette horreur
des masses parisiennes devait les rejeter vers
la bourgeoisie
modérée.
Ils
se firent les défenseurs de la liberté économique et
de la propriété, qu'ils affirmaient· menacée par les «anar
chistes»,
partisans de la «loi agraire».
Trèsnaturellement.
tous
les modérés et même
les partisans d'un compromis avec l'An·
cien Régime placèrent leur espoir dans les Girondins.
ce qui
acheva de déconsidérer ceux-ci aux yeux des Montagnards ..
»
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