La construction du mur de Berlin

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)1961: Construction du mur de Berlin La rupture de Berlin.

Dans la nuit du 12 au 13 août 1961, le gouvernement de la RDA fait édifier à Berlin un mur le long de la ligne de démarcation.

"Le mur de la honte" coupe désormais la villeen deux parties irréconciliables.

Le libre passage entre l'Est et l'Ouest n'est pas sans poser un grave problème auxautorités de la RDA: quotidiennement, environ 53 000 Berlinois de l'Est vont travailler à l'ouest, et beaucoupprofitent de la situation pour passer définitivement à l'ouest.

Le flux quotidien des réfugiés atteint son apogée le 13août 1961, avec 1 926 transfuges.

Le gouvernement de la RDA ayant reçu les pleins pouvoirs de l'Assembléepopulaire pour régler cette question, la fermeture de la frontière devient imminente.

A l'ouest, on s'attendsimplement à une accentuation des contrôles sur les quatre-vingts points de passages inter-zones existant alors.Mais, dès le 13 août, l'armée populaire de RDA occupe Berlin-Est et commence immédiatement à ériger des barrages.Les habitants de Berlin-Est désirant se rendre à leur travail à l'ouest doivent maintenant être munis d'uneautorisation spéciale et passer par l'un des douze points de passages inter-zones restant ouverts.

Le 14 août, enremplacement des fils de fer barbelés, la RDA, aidée par les troupes des États du pacte de Varsovie commence laconstruction du premier tronçon du mur de Berlin.

Réalisé avec des éléments préfabriqués en béton, il est long dequarante-cinq kilomètres (les cent soixante-quatre kilomètres, représentant la longueur totale du mur, sont achevésen mai 1962).

Le 15 août 1961, à leur réveil, les Berlinois de l'Est et de l'Ouest, voisins de la porte de Brandebourg,constatent, médusés, qu'ils sont maintenant séparés par un mur en béton, le "mur de la honte", venu remplacer lesclôtures barbelées mises en place deux jours auparavant.

Décrété zone militaire interdite et rendu progressivementinfranchissable par ses fossés, ses mines, ses barbelés et ses miradors, le mur est qualifié par les autorités est-allemandes de "rempart antifasciste".

Du côté occidental, il est surnommé le "mur de la honte".

Une note deprotestation relative à la violation flagrante du statut de Berlin, adressée le 19 août, par les Alliés à l'URSS, estrejetée vingt-quatre heures plus tard par Moscou.

La France et la Grande-Bretagne renforcent leurs contingents àBerlin, tandis que le vice-président américain, Lyndon Johnson, se rend sur place le 21 août et décideimmédiatement d'envoyer 1 500 hommes supplémentaires.

Pour toute réponse, les gardes-frontières de la RDAreçoivent l'ordre de tirer sur les fugitifs tentant de franchir le mur malgré les fossés, les mines et les miradors.Soixante-seize d'entre eux y perdent la vie.

Pour les citoyens de la RFA et les étrangers, il existe sept points depassage entre les deux Berlin.

Le plus célèbre est celui dénommé "Check Point Charly", à la limite de la zoneaméricaine.

Les Berlinois s'installent, résignés, dans ce nouveau mode de vie, à l'ombre du mur, et, de fait, rien nebouge plus pendant vingt-huit ans. Mur dressé dans la nuit du 13 au 14 août 1961 pour mettre un terme à l'exode massif des Allemands de l'Est quifuient le régime de la RDA.

Surnommé "le mur de la honte", il sépare la ville en deux parties, Berlin-Est et Berlin-Ouest, jusqu'en novembre 1989.

A cette date, il est percé et franchi par des centaines d'Allemands de l'Est révoltéscontre le régime communiste.

Sa destruction, le9 novembre 1989, marque le début du processus de réunification dela ville et du pays. Quelques chiffres Le mur de Berlin possédait une longueur totale de 155 km, dont 43 servaient à couper la ville en deux (le resteisolant Berlin-Ouest du territoire est-allemand).Il comportait environ 300 miradors, et mobilisait continuellement plus de 1000 soldats.Un no man's land, pouvant aller jusqu'à 300 m de largeur, était constitué d'un terrain parfaitement plan, permettantde repérer des traces de pas.Le bilan officiel des victimes du mur (c'est-à-dire des évasions ayant échoué) est de 239 tués.

On estime à environ4000 le nombre de personnes ayant réussi à franchir vivants le mur d'est en ouest.. »