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LA CONSTRUCTION DE L'EUROPE DE YALTA À LA C.E.E. DES DIX

Publié le 27/02/2008

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Lignes directrices: Les théories complexes justifiant l'unification européenne ne doivent pas masquer le pragmatisme dont sont empreintes les réalisations historiques : la construction de l'Europe résulte en fait d'une succession d'essais, d'erreurs et de retours en arrière. La démarche chronologique, indispensable, doit montrer la permanence de certains problèmes tout au long de la période étudiée. Trois questions sont au centre du débat sur l'Europe : Quelle doit-être sa dimension ? Quel doit-être le degré d'intégration — problème de la supranationalité ? Enfin, quelle stratégie adopter pour aboutir à l'unification — autrement dit, doit-on commencer par une intégration économique ou, au contraire, politique ?
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« • La Grande-Bretagne, peu disposée à abandonner ses relations privilégiées avec Y Amérique du Nord et le Commonwealth, s'oppose violemment au Marché Commun : la création de l'Association européenne de libre échange —A.E.L.E.

— en 1960, qui comprend huit pays et demeure une sorte de « club » commercial peu structuré, est uneréplique aux traités de Rome. 2) Succès et difficultés du Marché Commun (1958-1969) • L'instauration d'une union douanière — abaissement des droits de douane entre les pays membres de lacommunauté et constitution d'un tarif extérieur commun — a permis une ouverture économique propice audéveloppement des échanges au sein de la communauté et au renforcement de la compétitivité.

Mais, la réussitemajeure demeure la mise en place d'une politique agricole dès 1960 qui vise à réguler les marchés et à soutenir lecours des produits et le revenu des agriculteurs.

En partie grâce aux mesures monétaires prises en 1958, la Francepu bénéficier pleinement de ces avantages qui favorisaient sa croissance intérieure et la modernisation de sonappareil productif. • Mais, les politiques européennes communes se limitent pratiquement à l'agriculture.

L'union politique semble oubliéeet, a fortiori, l'idée d'une fédération européenne.

La question de l'entrée de la Grande-Bretagne dans la communautécristallise les oppositions : elle est refusée deux fois — en janvier 1963 et en novembre 1967 — par le général deGaulle qui craint que l'adhésion britannique ne favorise le « grand dessein » du président Kennedy — un «partnership » atlantique — et ne transforme la communauté en une zone de libre échange dominée par les États- Unis — dont les exportations se heurtent au tarif extérieur commun. LES PERSPECTIVES DE LA COMMUNAUTÉ (1969-1981) 1) L'« Achèvement » de l'Europe • Par le traité du 22 janvier 1972, quatre nouveaux pays membres étaient admis : la Grande-Bretagne, l'lrlande, leDanemark et la Norvège — qui refusera par référendum de ratifier le traité.

L'élargissement des communautés avaitété décidé lors de la conférence de La Haye, en 1969, conférence destinée à relancer une union devenue stagnanteet qui adopta des mesures importantes notamment sur l'accroissement des pouvoirs budgétaires du Parlementeuropéen. • Le problème de l'élargissement de l'Europe demeure crucial aujourd'hui : l'avènement de régimes démocratiquesdans les pays de l'Europe méridionale a permis que ceux-ci posent leur candidature.

De fait, la Grèce a été admiseau sein des communautés en 1981 et des négociations sont en cours avec l'Espagne et le Portugal.

Mais une «Europe des douze » est-elle viable ? Ne risque-t-on pas d'aboutir à une « Europe à deux vitesses » dans laquelle lespays du Sud, moins avancés économiquement, freineraient le développement général ? • Dès lors, il paraît urgent de renforcer le pouvoir des instances dirigeantes afin qu'elles soient en mesure d'imposerdes décisions communes, sans se contenter de compromis peu efficaces.

C'est dans cette optique qu'a été décidéel'élection du Parlement européen au suffrage universel, en 1979. 2) La C.E.E.

dans la crise économique • La crise monétaire internationale, la crise pétrolière de 1973 et la récession de 1975 ont accru les difficultés de laCommunauté et les divergences entre les politiques économiques des pays membres.

Si le système monétaireeuropéen — S.M.E.

— instauré en 1979 a contribué à sauvegarder une certaine stabilité, il n'a pu empêcher leserrements du dollar et n'a pas fait de l'ECU une monnaie internationale. • L'insuffisance des politiques communes — Ariane et Airbus sont des réalisations européennes mais noncommunautaires — est aujourd'hui aggravée par les difficultés budgétaires de la communauté.

L'union économique etmonétaire, prévue pour 1980 par la conférence de La Haye n'a pas vu le jour.

En définitive, les antagonismesnationaux bloquent l'édification d'une véritable puissance européenne, contrepoids possible entre les États-Unis etl'U.R.S.S.. »

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