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La Commune de Paris (1871)

Publié le 21/02/2023

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« LA COMMUNE DE PARIS (18 mars-28 mai 1871) « Vers les dix heures du matin, nous entendîmes des marchands de journaux crier dans les rues : “Surprise, Montmartre attaqué, canons pris, la Garde nationale fraternise avec l’armée, les soldats mettent la crosse en l’air, le général Lecomte est prisonnier ! “ […] Le Paris qui voulait son affranchissement semblait respirer une atmosphère plus salutaire ; nous pensions en effet qu’une ère nouvelle allait s’ouvrir.

Mais il ne suffit pas d’avoir triomphé, il faut savoir garder le terrain conquis ».

Ces paroles d’une piqueuse de bottines, ambulancière dans la Garde nationale, témoignent de l’atmosphère parisienne effervescente de la journée du 18 mars, qui est empreinte d’espoir, d’exaltation de la population et qui semble marquer le début d’un renouveau voulu par le peuple, tout en gardant à l’esprit que ce combat de la Commune n’en est qu’à son commencement. Thèse : La Commune de paris est un évènement majeur des insurrections, pour lequel « égalité » et « droit » social sont les maîtres mots du peuple hétéroclite uni autour d’une même cause Quelques notions : - « Commune » : incarne la démocratie directe et fait surtout référence à la « commune révolutionnaire » de 1792 qui contribua à la chute de la monarchie.

(M.

Zancarini-Fournel) - « jacobin » : membre d’un club politique qui se signalait par des idées démocratiques avancées d’une extrême intransigeance (CNRTL) + « le jacobinisme est à la fois une idéologie et un pouvoir : un système de représentations et un système d’actions », selon l’historien François Furet 1.

Le déroulement de la Commune : une révolte animée par l’opposition et la volonté de renouveau Déclenchement : Adolphe Thiers décide de reprendre le contrôle des canons de la Garde nationale. °Le 18 mars = réaction immédiate des Parisiens contre le gouvernement : une foule s’oppose à la manœuvre des troupes chargées de récupérer les 350 canons de Montmartre.

Des soldats fraternisent et refusent de tirer.

Les deux généraux dirigeant des opérations, Lecomte et Thomas, sont arrêtés fusillés sur-le-champ par la foule hostile.

Cet acte non prémédité scelle la rupture du peuple parisien avec le pouvoir officiel.

Le gouvernement se retire en toute hâte à Versailles et donne l’ordre à l’armée d’évacuer les forts de Paris.

Le Comité central de la Garde nationale prend une série de 1ères mesures (levée de l’état de siège, amnistie pour les délits politiques…).

(p.405) °le 26 mars 1871 = élections au conseil de la Commune de Paris organisées avec 230 000 votants. Issue : la Commune constitue un organisme révolutionnaire démocratiquement élu. °le 28 mars = la Commune est officiellement proclamée.

Le même jour, la société « L’Éducation nouvelle » nomme une commission chargée de la réforme de l’enseignement : un 1er projet est présenté le 1er avril : l’éducation pour tous et toutes, gratuite et laïque.

Dans une poussée d’anticléricalisme, les religieuses sont expulsées des écoles primaires. Le comité central de la Garde nationale (qui entend préserver son autonomie) est en rivalité constante avec la Commune, fragilisant l’organisation militaire face aux Versaillais. À partir du 25 avril, des spectacles sont organisés aux Tuileries au profit des veuves et des orphelins de la République.

ex : Rosalie Bordas chante La Canaille, enveloppée dans le drapeau rouge :elle apparaît ainsi comme une allégorie de la Révolution. → Le 6 avril, on brûle la guillotine au pied de la statue de Voltaire, symbole d’un monde nouveau où la peine de mort n’aurait plus cours (une des mesures symboliques prise par la Commune). 2.

Les combats du 2 au 5 avril 1871 : inauguration de la guerre civile et d’un second siège °Le 2 avril= attaque surprise des Versaillais sur Courbevoie.

Une contre-offensive est décidée : ses partisans tentent plusieurs sorties simultanées vers Versailles, le 3 avril → manœuvre échoue et.... »

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