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LA COLONISATION FRANÇAISE EN ALGÉRIE

Publié le 01/09/2012

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L’accalmie Ce n’est pas avant 1843 que l’offensive sera repoussée aux frontières, jusqu’au Maroc. Abd El-Kader se rend. Il est emprisonné cinq ans en France. Napoléon III le gracie en 1852. En effet, en 1847, les nationalistes algériens sont vaincus. La Kabylie est à bout de forces. L’Algérie est conquise mais n’a cependant pas rendu les armes. La progression française se poursuit, plus radicalement, vers le Sud, malgré le climat politique régulièrement instable de la métropole. C’est le début de ce que l’on a appelé le « refoulement des tribus «. Les colons possèdent une part des terres cultivables absolument disproportionnée au vu de leur nombre. Ils monopolisent les terres fertiles, arrosées par les pluies, et proches de la côte, et en privent les « indigènes « - ainsi étaient appelés les autochtones à l’époque. En 1934, les colons français représentent 2% de la population mais ont la mainmise sur 25% des terres arables. Les années 1870 et 1880 Le Décret Crémieux accorde la nationalité française aux Juifs algériens. S’ensuivent des conflits dans l’Est du pays, du fait de la condition d’esclave qui était celle des Juifs avant ce décret napoléonien.

« côte est ensuite importée vers l'intérieur du pays.

Dans les hautes plaines, ils pratiquent l'élevage des moutons et la culture du blé.

Et de nombreux lienscommunicationnels et commerciaux existent en direction du désert.

Le nomadisme a une importance non négligeable.Or les Français se lancent dans une production intensive – déjà de nature très différente -, qui est exportée non pas au Sud, mais vers la France.

La concentration desactivités sur le littoral s'exacerbe ; les échanges économiques internes sont fondamentalement différents de ce qu'ils étaient avant l'arrivée des colons, et la profondemodification du système économique qu'ils ont introduite.

L'espace algérien se tourne peu à peu vers le Nord.

Les richesses se concentrent au Nord.

Les populationsse concentrent sur le littoral, car l'activité est très intense.

Les Algériens se coupent de leur tradition du nomadisme.Ce nouveau système va perdurer après l'indépendance algérienne –moins parce qu'il aurait été adopté que parce qu'il est impossible de s'en défaire. La réorganisation a lieu également sur le plan strictement politiqueA partir de 1881, la France découpe le territoire en trois départements, administrés par Paris.

A cette date l'Algérie est officiellement intégrée à la France.

Lamétropole investit localement, dans les infrastructures, et en vue de moderniser le processus de production.Les villes grandissent exponentiellement.

Les deux sociétés –la française et l'autochtone- cohabitent mais ne se rencontrent pas.

Les indigènes sont considérés, ettraités, comme des citoyens de seconde zone.

Il est de rigueur de rappeler que 173 000 citoyens Nord-africains meurent pendant la Première Guerre Mondiale sousles drapeaux français. La déculturation, qui a bien eu lieu, est toutefois loin d'avoir ce même caractère irréversibleC'est donc une véritable déculturation que le phénomène dont s'accompagne l'arrivée des Français en Algérie.

Le peuple algérien voit pendant toute cette période saculture, sa religion, sa langue reléguées au second rang d'abord par les colons français, puis par les élites algériennes du FLN.

Mais cet aspect de la présencefrançaise est de ceux qui n'ont pas duré après l'accès à l'indépendance. Le bilan démographiqueAu début de la présence française en Algérie, de 1830 à 1856, la population tombe de 3 à moins de 2,5 millions.

En 1871, il n'y a plus que 2,1 millions d'Algériens.Cette véritable hémorragie démographique est directement corrélée à, dans un premier temps, les exactions en tous genres commises par l'armée française dans lapremière phase de la colonisation.

Parmi les innombrables tribus que comptait l'Algérie, beaucoup ont été déportées, chassées, bannies, voire même exterminées.Tocqueville écrit que « nous faisons la guerre de façon beaucoup plus barbare que les Arabes eux-mêmes [...] c'est quant à présent de leur côté que se situe lacivilisation.

»Au total, la somme des morts directes – tactique de la « terre brûlée », exécutions sommaires, massacres de villages entiers - et indirectes – famines, épidémies,migrations forcées – s'élèverait à près d'un tiers de la population algérienne !Mais lorsque le cycle colonisateur violent s'achève, et que la situation se normalise, le peuple algérien a connu la transition démographique qui lui a permis deretrouver un dynamisme démographique salutaire. Il faudra attendre les années 1940 pour que le mouvement insurrectionnel indépendantiste ne revienne, lorsque le nationaliste Messali HADJ crée le MNA, puisapparaît le FLN, et les événements que l'on connaît : la guerre d'indépendance de 1954 à 1962, qui s'exporte en métropole –Paris surtout-, comme y avaient étéforcées les populations dans les années 1850.En 2008, l'ambassadeur de France en Algérie, Bernard BAJOLET, a déclaré que le «temps de la dénégation des massacres perpétrés par la colonisation étaitterminé».

Pour Benjamin STORA, historien émérite, la forte signification de ces propos réside dans le fait que la France reconnaît officiellement sa responsabilité.L'ambassadeur a employé le terme «massacres», et a reconnu «la très lourde responsabilité des autorités françaises de l'époque dans ce déchaînement de foliemeurtrière [qui a fait] des milliers de victimes innocentes, presque toutes algériennes».Benjamin STORA déplore toutefois que la France soit prête à la reconnaissance, mais pas à la repentance.. »

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