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La coexistence pacifique

Publié le 17/01/2022

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Depuis 1947, la guerre froide maintient une atmosphère de menaces constantes. La nécessité d'instaurer la détente dans les relations internationales s'impose aux dirigeants soviétiques. Le XXeme congrès du PCUS en 1956, congrès de la déstalinisation, est aussi celui de la coexistence pacifique. Khrouchtchev y affirme que l'URSS est suffisamment forte pour dissuader l'impérialisme de recourir à la guerre contre elle. Cette déclaration de puissance traduit en fait la volonté soviétique de trouver avec les États-Unis un modus vivendi. En signe de bonne volonté, le régime renonce à exporter la révolution par les armes. La coexistence pacifique entre l'Union soviétique et les États-Unis n'est certes pas nouvelle, mais Khrouchtchev lui donne un cadre théorique en la présentant comme « la ligne générale de la politique extérieure de l'URSS «. En soulignant le caractère destructif d'une guerre nucléaire, Khrouchtchev déclare, et c'est là une nouveauté, que la guerre entre le système socialiste et le système capitaliste est évitable. Parallèlement, l'hostilité de Mao Tsé-toung à la nouvelle politique extérieure de l'URSS entraîne une rupture progressive avec la Chine populaire.

« Coexistence pacifique 11 4 Khrouchtchev, au xxe Congrès du PCUS (1956), donne un contenu nouveau à la coexistence· pacifique, qui n'est plus conçue comme une trêve mais comme une nécessHé objective pour les deux systèmes.

Cette nécessité tient à la fois à la modifi·cation du rapport des forces en faveur du socialisme et au développement des armes de destruc­ tion massive, menaçant toute l'humanité d'extermination.

La victoire du socialisme doit être assurée désormais par les moyens de la lutte Idéologique et de la compétition économique et politique.

La coexistence pacifique devient • une forme supérieure de la lutte des classes •.

5 Ces thèses, qui conduisent l'URSS à rechercher un accord général avec les États-Unis, qui invitent les PC des pays capitalistes à emprunter des • voies pacifiques ..

et peuvent entraîner ceux du tiers m.onde à freiner les luttes armées, n'ont pas tardé à être vigoureusement combattues par les communistes chinois.

Elles signifient pour eux l'abandon du marxisme-léninisme, la conciliation avec l'impérialisme, la trahison du socialisme.

C'est ce qu'ils appellent le « révisionnisme moderne "· 6 Cependant, les successeurs de Khrouchtchev maintien­ nent pour l'essentiel sa politique de coexistence paci­ que, qui parait conforme aux aspirations de la majorité des Soviétiques.

Brejnev y voit le moyen d'obtenir de l'Ouest des avantages économiques.

Mais cette politique d'ouverture présente des dangers Idéologiques et entraîne un raidissement l l'Intérieur, sensible surtout dans le domaine culturel.

Tous ceux qui paraissent céder aux « séductions occidentales " sont considérés comme des dissidents, et combattus .

._ Voir aussi : Armée, Brejnev (L), Conflit sino-soviétique, Hammer (A.), Sibérie.. »

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