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La chute des Tuileries

Publié le 30/08/2013

Extrait du document

 

 

Le 3 août, Pétion, maire de la Commune de Paris, l'a récla¬mée avec véhémence au nom des sections de la capitale. Alors que l'Assemblée législa¬tive, soucieuse d'apaiser la révolte qui gronde, a promis de se prononcer le 9 août, des journalistes, comme Marat, et les meneurs des sections pous¬sent le peuple à passer à l'ac¬tion.

Au soir du 9 août, l'Assemblée se sépare sans avoir rien déci¬dé. Les Parisiens, furieux, s'ar¬ment et s'apprêtent à agir. Désormais, la partie va se jouer dans la rue et les dépu¬tés vont perdre le contrôle des événements.

« l'Hôtel de Ville.

Déchu de ses fonctions, il est placé en état d'arrestation et abattu alors qu'on s'apprête à le conduire à la prison de l'Abbaye.

Aux Tuileries, on vit dans l'at­ tente d'une attaque imminen­ te.

Depuis la dissolution de sa Garde constitutionnelle, Louis XVI ne peut plus guère comp­ ter que sur un millier de gardes suisses, quelques gen­ darmes et six cents gentils­ hommes.

Quant à la Garde nationale, peu sûre, elle peut à tout moment fraterniser avec les patriotes et se retourner contre la famille royale qu'elle est censée protéger.

Bien que la veille on ait fermé l'entrée par la galerie du Louvre et qu'on ait fait provision de madriers de chêne pour condamner por- tes et fenêtres, le palais reste fort mal défendu.

Le roi a passé une nuit blanche et ne s'est assoupi que peu avant l'aube.

Réveillé vers sept heures du matin, il descend aussitôt dans la cour du Car­ rousel pour y passer ses troupes en revue.

Une partie des gardes nationaux l'ac­ cueille aux cris de « Vive la Nation ! », tandis que des ca­ nonniers parlent de fraterniser avec les sectionnaires.

Résigné et comprenant qu'il ne sera pas défendu, Louis XVI ne trouve pas les mots pour galva­ niser ses hommes.

Désormais sans protection, il se résout à suivre les conseils de Roede­ rer, procureur-syndic de la capitale, et à se réfugier avec sa famille dans la salle du Manège, où siège l'Assemblée.

Un millier de morts Il était temps ! Une demi­ heure plus tard à peine, vers dix heures et demie du matin, sectionnaires et fédérés pénè­ trent dans la cour du Carrousel et investissent les Tuileries.

Leur première attaque, menée par Santerre, est vaillamment repoussée par les gardes suisses.

Mais, alors qu'arrivent les renforts des faubourgs, par­ fois simplement armés de pi­ ques et de fourches, et parmi lesquels on distingue les uni­ formes bleus des gardes natio­ naux ralliés à la cause des patriotes, les suisses commen­ cent à manquer de munitions.

Le palais tout entier est investi et devient le théâtre de san- ô glants combats.

~ Vers midi, sur les instances de " l'Assemblée, Louis XVI, par un :§ "' billet rédigé d'une main calme Q g et ferme, « ordonne aux ~ suisses de déposer à l'instant 8 leurs armes et de se retirer ~ dans leurs casernes».

C'est le f dernier ordre qu'il donnera en SANTERRE, LE. »

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