La brillante Marguerite de Navarre
Publié le 29/03/2013
Extrait du document
En humaniste qu'elle est, elle s'intéresse à tout ce qui peut enrichir l'âme humaine. Sous l'influence de Lefèvre d'Etaples, elle s'initie au mysticisme. Très en avance sur son temps, elle rêve de transformer et réformer l'Église qu'elle juge inadaptée et rétrograde. En 1533, la Sorbonne l'attaque violemment sur un de ses poèmes. Il faut toute la diplomatie de son frère pour en empêcher la condamnation. Vivant presque constamment dans son fief de Nérac, dans le Béarn, elle est au contact des réformés protestants qu'elle protège vigoureusement face au racisme religieux de ses pairs.
«
Marguerite participe aussi à la
vie
politique du pays,
conseille son frère,
prend part
aux
grandes décisions de
l'Etat.
Ce frère qu'elle aime
tant et sur lequel elle reporte
toute l'affection qu'elle ne
trouve pas auprès de son ma
ri.
Lorsque François Jer est fait
prisonnier,
après Pavie en
1525, elle fait le voyage long et
périlleux pour soulager son
cadet, gravement malade.
Elle
tente même d'obtenir de
Charles Quint, une paix con
venable et honnête.
Mais ce
dernier, malgré tout le charme
déployé par Marguerite, reste
intransigeant.
Elle revient en
France, considérée comme
une héroïne au grand cœur.
Un autre fait marquant va
changer
sa vie.
Son mari, si
détesté, meurt enfin.
Deve
nue veuve, elle convole en
justes noces, deux ans plus
tard, avec Henri D'Albret (le
grand-père du futur Henri
IV ...
), roi de Navarre, un hom
me qu'elle estime.
Une réformiste
courageuse
En humaniste qu'elle est, elle
s'intéresse à tout ce qui peut
enrichir l'âme humaine.
Sous
l'influence de Lefèvre
d'Etaples, elle s'initie au mys
ticisme.
Très en avance sur
son temps, elle rêve
de trans
former et réformer l'Église
qu'elle juge inadaptée et ré
trograde.
En 1533 , la Sorbonne
l'attaque violemment sur
un
de ses poèmes.
Il faut toute la
diplomatie
de son frère pour
en empêcher la condamna
tion.
Vivant presque constam
ment dans son fief de Nérac,
dans le Béarn, elle est au
contact
des réformés protes
tants
qu'elle · protège vigou
reusement face au racisme re
ligieux de ses pairs.
Si elle
prend partie, Marguerite de o ê5 Navarre n'adhère pas aux f
L'HEPTAMÉRON,
UN DÉCAMÉRON À LA
FRANÇAISE
Marguerite a beaucoup
écrit : des poèmes, des essais, des lettres, des
comédies dont «La Navire»
et «Les Prisons»,
des confessions, des essais
de psychologie amoureuse,
et un volumineux recueil,
intitulé
«Les Marguerites de
la Marguerite des
princesses», qui reprend
l'ensemble de ses poésies.
Mais son
œuvre maîtresse reste l'«Heptaméron»,
un recueil de contes
inachevés qui sera publié
après sa mort.
Écrit sur le
modèle du «Décaméron»
de Boccace, l'Heptaméron
comporte 72 nouvelles
traitant, sur un ton élégant,
gai, léger, leste et libertin,
des mœurs de l'époque tout
en prétendant enseigner une morale plus honnête et plus
douce que celle du temps.
(Ci-dessous, illustration
d'une de ses œuvres,
«La coche»).
flBWIEDITIONS 1.:.1amATlAS
thèses de Calvin ou de Luther,
restant une catholique
ferven·
te.
Ce qu'elle souhaite, c'est
une réforme
en douceur, pre
nant en compte la grandeur
de Dieu et sa bonté.
C'est une
progressiste dont les posi
tions à la fois éclairées et in
flexibles lui valent de nom
breux ennuis de la part du
clergé.
Une femme
de plume
Quand François Jer, ce frère au
quel elle vouait une admira
tion sans retenue disparaît en
1547, Marguerite est une fem
me inconsolable.
Retirée à
Nérac, elle
se réfugie dans le
mysticisme,
tout en défendant
les intérêts de la Navarre, de
venue sa seconde patrie.
Les
dernières années de sa vie
sont consacrées à l'écriture où
elle
se révèle une conteuse et
une moraliste avertie.
Elle
meurt
à Odos, en Bigorre, en
1549, à l'âge de 57 ans..
»
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