La « bataille » pour Jérusalem

décembre 1994 une loi qui interdit à toute institution étrangère d'avoir des activités officielles, ce dispositif législatif n'est pas parvenu à enrayer durablement les actions politiques des Palestiniens à Jérusalem. Pour y mettre effectivement un terme, Israël devrait recourir à des mesures répressives qui seraient en contradiction à la fois avec le droit israélien, en vigueur à « l'Est » depuis 1967, qui assure la protection des libertés publiques fondamentales, et avec l'esprit d'un processus de paix fondé sur la négociation et la concertation. L'Autorité palestinienne accroît d'ailleurs son emprise sur des pans entiers de la société arabe. Ainsi, les écoles sont désormais partiellement prises en charge par le ministère de l'Éducation palestinien, tandis que la pratique de l'islam est encadrée par le ministère des Affaires religieuses et par un mufti nommé directement par Yasser Arafat. L'OLP marque ainsi des points dans sa lutte, non seulement contre Israël, mais aussi

Bien que la question de Jérusalem ne soit pas encore à l'ordre du jour des négociations israélo-palestiniennes, la « bataille » pour la Ville sainte a pris un tour particulièrement vif. D'un côté, Israël renforce la présence démographique juive pour éviter toute remise en cause du statut de capitale de la « Jérusalem unifiée ». De l'autre, les Palestiniens tentent de consolider leur emprise politique à « l'Est » afin d'en faire leur capitale virtuelle. Seule la souveraineté duelle permettrait de concilier les droits politiques des deux peuples.