La bataille du Midway - Seconde guerre mondiale (Histoire)
Publié le 23/01/2019
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Réunissant ses moyens, essentiellement composés de vieux croiseurs et de trois porte-avions trop lents, Som-merville se retrouva au sud de Ceylan le 1er avril 42, prêt à faire face à la Flotte japonaise commandée par Na-
gumo.
Mais là encore, les Japonais prirent l’initiative et le 5 avril leur aviation bombardait Ceylan et coulait 2 croiseurs britanniques. Le 9 avril, c’était au tour du porte-avions Hermes d’aller par le fond. Pendant ce temps, une autre escadre japonaise ravageait le golfe du Bengale y coulant 130 000 tonnes de navires de commerce en une dizaine de jours, sans compter quelques bâtiments de la Royal Navy !
Face à ce désastre, la Marine britannique dut se replier sur le golfe Persique. A Londres, une offensive japonaise sur Ceylan et l’Inde ne faisait plus aucun doute.
Aussi les Britanniques demandèrent-ils à leur allié américain de prendre l’offensive dans le Pacifique pour forcer les Japonais à se détourner de l’océan Indien et du golfe Persique. Mais si les Américains envisageaient difficilement de mener l’offensive que demandaient les Anglais, les Japonais sans le vouloir allaient donner satisfaction à Londres. En effet, après de mûres réflexions, les Japonais venaient de prendre la décision de relâcher leur pression sur Ceylan et l’Inde afin de reprendre l’offensive en Nouvelle-Guinée et aux Nouvelles-Hébrides pour isoler l'Australie.
L’attaque de Port Moresby, porte de la Papouasie, avait à l’origine été planifiée pour le début du mois de mars, mais la présence de porte-avions américains dans la région avait entraîné son report, dans l’attente du retour de la 5e Division de porte-avions, qui se trouvait alors dans l’océan Indien. Cette force commandée par le contre-amiral Chuichi Hara comprenait notamment le Shokaku
et le Zuikaku. Le reste des bâtiments appartenait à la 4e Flotte du vice-amiral Shigeyoshi Inouye, commandant en chef de l’opération.
L’Opération « MO », qui visait à l’invasion de Port Moresby, était d’une relative simplicité. Elle avait pour but de placer la côte nord de l’Australie à la portée des ® bombardiers japonais, et de protéger l’expansion japonaise dans le Pacifique Sud-Ouest. Inouye s’attendait à affronter une certaine opposition, mais il pensait que celle-ci se limiterait à un porte-avions. Selon lui, dès que la supériorité aérienne aurait été assurée par l’établissement d’un aérodrome à Tulagi, dans les îles Salomon, les Alliés ne pourraient suivre les mouvements japonais et seraient dans l’incapacité d’empêcher le débarquement de la force d’invasion. A son entrée dans la mer de Corail, entre la Nouvelle-Guinée et la côte du Queensland, la Task Force alliée serait prise en tenaille et détruite. Telle était tout du moins la théorie. En effet, les Japonais ignoraient que les Américains décryptaient tous leurs messages, lisant ainsi à livre ouvert leurs projets...
L’ATTAQUE AERIENNE
Au moment de l’invasion de Tulagi, le 3 mai, les Américains, prévenus, avaient réuni dans le secteur deux Corps expéditionnaires, sous le commandement du contre-amiral Frank Fletcher : la Task Force 17 était bâtie autour du porte-avions Yorktown, la Force 11 autour du Lexington. Au matin du 4 mai, le Yorktown lança trois attaques aériennes contre les forces de débarquement japonaises. En dépit des déclarations optimistes des jeunes pilotes U.S., le résultat fut décevant : seuls quelques navires de transport furent coulés et l’escadre ennemie avait déserté les lieux... Néanmoins, les Japonais renoncèrent au renforcement de leur garnison de Tulagi. Le Yorktown se
En cette fin du premier trimestre 1942, la victoire souriait avec insolence aux Japonais. Eux-mêmes étaient surpris de leurs succès qui dépassaient leurs espérances. De leur côté, les Alliés désemparés tentaient de se reprendre sous la terrible pression.
À Exercice de dissimulation derrière un écran de fumée à bord d'une unité japonaise. Les personnels chargés de la manœuvre sur le pont portent des masques à gaz pour se protéger des émanations.
La défaite semblait attachée à toute action entreprise par les Alliés. Ainsi, partant du royaume du Siam (Thaïlande), les Japonais avaient lancé une offensive contre la Birmanie dont la capitale Rangoon tombait en mars. Les troupes britanniques
durent sous la pression nippone se replier sur l’Inde, perdant la quasi-totalité de leur matériel. Sur mer, la situation était tout aussi critique. Les Japonais entrèrent fin mars dans l’océan Indien après avoir occupé les îles Andaman. Face aux porte-avions de l’amiral Nagumo, les Britanniques renforcèrent leurs forces navales commandées par l’amiral Sommerville qui, en juillet 40, avait commandé l’attaque contre la Flotte française mouillée à Mers-El Kébir.
DARWIN BOMBARDÉ
Darwin, principal port du nord de l’Australie et plus importante base d’approvisionnement alliée de la région, fut attaqué le 19 février 1942 : 135 avions de la 1™ Flotte aéronavale de Nagumo s’élancèrent de quatre porte-avions.
Ne rencontrant qu’une très faible opposition, ils n’eurent aucune peine à couler cinq navires et à en endommager gravement trois autres, qui s’échouèrent.
Le port lui-même subit des dégâts considérables ; il y eut 240 tués et 150 blessés. Cette attaque surprise causa une véritable panique dans une Australie qui jusqu’alors avait été épargnée par la guerre.
retira pour aller retrouver le Lexington et se ravitailler auprès du Neosho. Le 6 mai, il se dirigea vers le nord-ouest, à la recherche de la force d’invasion de Port Moresby, que des avions basés à terre avaient repérée à midi au large de la pointe orientale de la Nouvelle-Guinée. Fletcher, qui avait l’intention d’envoyer ses croiseurs à l’attaque de la force d’invasion, retint ses appareils en vue d’une action éventuelle contre les porte-avions japonais.
UNE GRAVE ERREUR
Fletcher ignorait que les porte-avions de la flotte du vice-amiral Takagi, qui avaient contourné les Salomon, étaient derrière lui. De son côté, Takagi pensait que les porte-avions U.S. étaient au nord-est, mais il choisit de faire route vers le sud-est pour s’assurer que ses arrières étaient dégagés. A l’aube du 7 mai, un hydravion japonais transmit un message affirmant qu’un porte-avions et un croiseur avaient été repérés. En réalité, ces prétendus
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