La bataille de Waterloo
Publié le 17/01/2022
Extrait du document
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derrière lui une brigade de cavalerie pour leurrer le maréchal Ney.
A Ligny, au même moment, Napoléon ordonne àGrouchy de prendre 30.000 hommes et de se lancer à la poursuite de l'armée prussienne en retraite.
Il envoieensuite des messages à Ney près de Frasnes lui ordonnant d'attaquer Wellington immédiatement.
Ney, qui n'est pasau courant du départ de Wellington, n'exécute pas les ordres de Napoléon.
Celui-ci arrive à Frasnes l'après-midi,prend le commandement des forces de Ney, balaye au passage la brigade qui garde Quatre-Bras et se lance à lapoursuite de Wellington.
Au début de la soirée, il aperçoit l'armée anglo-hollandaise retranchée sur un plateau ausud du Mont-Saint-Jean.
Les deux côtés se préparent aussitôt à livrer bataille.
Entre-temps, Grouchy n'a pas réussià rattraper l'armée de Blücher.
Vers dix heures, le matin du 17 juin, Grouchy apprend par ses éclaireurs que lesPrussiens, au lieu de se retirer à l'est de Namur, ont pris la direction nord-ouest, apparemment pour rejoindre lestroupes de Wellington.
Grouchy envoie un message pour en avertir Napoléon mais celui-ci lui ordonne de continuer àpoursuivre Blücher.
Grouchy, cependant, ne parvient pas à retrouver les Prussiens.
Le matin du 18 juin, Français etAnglo-hollandais sont face à face en position de combat.
Les troupes anglo-hollandaises, face aux sud, sont fortesde 67.000 hommes et 156 canons.
De plus, Wellington a reçu l'assurance de Blücher qu'une partie de ses 70.000hommes arriveront en renfort dans le cours de la journée.
La stratégie de Wellington est donc de résister à l'attaquede Napoléon jusqu'à ce que les hommes de Blücher arrivent et débordent l'empereur sur son aile droite.
L'armée deNapoléon, face au nord, comprend 74.000 hommes avec 246 canons.
Le plan de bataille de l'empereur est des'emparer du village du Mont-Saint-Jean et de couper ainsi la voie à une éventuelle retraite des Anglo-hollandaisvers Bruxelles afin d'infliger à l'armée de Wellington autant de pertes qu'il jugerait nécessaire.
La bataille s'engage enfin de matinée, à onze heures Cette manoeuvre, qui échoue, est suivie d'un tir de 80 canons dans le but d'affaiblir lecentre des alliés.
Vers une heure de l'après-midi, Napoléon aperçoit des éléments avancés de l'armée de Blücher quis'approchent, venant de l'est.
Une fois encore, Napoléon envoie un message à Grouchy lui faisant part de lasituation et lui ordonnant de rattraper et attaquer les Prussiens.
Pendant ce temps, des engagements de cavalerieet d'infanterie ont lieu le long de la chaîne de collines, au sud de Mont-Saint-Jean, derrière laquelle s'abritait le grosdes forces de Wellington.
Toutes les attaques françaises sont brutalement repoussées.
A quatre heures, lespremières troupes de Blücher, qui attendaient le moment opportun, entrent dans la bataille et forcent les Français àreculer de près d'un kilomètre.
Ces derniers contre-attaquent, reprennent leurs positions et repoussent les Prussiensà plus d'un kilomètre et demi vers le nord-est.
Peu après six heures, Ney s'enfonce profondément au centre deslignes anglo-hollandaises et met l'ensemble des forces de Wellington dans une position très délicate.
Wellingtonparvient cependant à regrouper ses troupes et à repousser Ney.
Napoléon lance alors une offensive générale danslaquelle il engage toute ses troupes à l'exception de cinq bataillons de la Vieille garde.
L'infanterie des Alliés infligede sévères pertes aux Français et brise leur offensive.
Napoléon parvient certes à regrouper ce qui reste de sestroupes, la situation des Français paraît de plus en plus désespérée.
Vers huit heures, les Prussiens, qui ont prisposition à la gauche des lignes de Wellington, enfoncent l'aile droite française, semant la panique dans une grandepartie des troupes de Napoléon.
Seules de vaillantes actions de la Vieille garde permettent à l'empereur des'échapper.
Pendant que l'armée en déroute de Napoléon fuit le long de la route de Charleroi, Wellington et Blücherdécident de lancer les brigades prussiennes à sa poursuite.
Au cours de la nuit du 18 juin, les Prussiens délogent lesFrançais successivement de sept bivouacs et les forcent finalement à traverser la Sambre.
Napoléon abdique pour ladeuxième fois le 22 juin.
Le 28 juin, le roi Louis XVIII est restauré sur le trône de France.
C'est la fin des Cent-Jours.Le 15 juillet, les autorités britannique acceptent la reddition de l'empereur, qui sera exilé par la suite sur l'île deSainte-Hélène.
Pour Napoléon, la chute est définitive et Waterloo, le nom donné à sa dernière bataille, est devenusynonyme de défaite écrasante.
Se souvenant de la bataille de Waterloo, Napoléon critiquera sévèrement le généralGrouchy pour ne pas avoir réussi à intercepter les Prussiens dans leur retraite après la bataille de Ligny.
Une autregrave erreur a été commise par le maréchal Ney en n'attaquant pas Wellington le 17 juin, ce qui aurait empêché cedernier de retirer son armée de Quatre-Bras.
Il a aussi commis l'erreur de rappeler le corps de d'Erlton de Ligny,ôtant ainsi à Napoléon l'occasion de mettre l'armée de Blücher hors d'état de nuire.
Enfin, Napoléon lui-même acommis l'erreur de n'engager que 124.000 hommes devant Charleroi alors qu'il aurait pu aisément prélever plus detroupes de ses réserves en deuxième position.
La bataille de Waterloo compte parmi les plus sanglantes de l'histoire.Les combats du 18 juin ont fait 40.000 morts chez les Français, 15.000 environ chez les Anglo-hollandais et 7.000chez les Prussiens.
A un moment de la bataille, 45.000 hommes gisaient morts ou blessés dans un espace de 8kilomètres carrés.
Les deux côtés ont perdu des milliers d'hommes au cours des trois jours qui ont précédé la bataillefinale.
La bataille de Waterloo revient souvent dans la littérature.
Elle est notamment décrite dans "La Chartreuse deParme", de Stendhal (1839), "La Foire aux vanités" (1848) de l'Anglais William M.
Thackeray et "Les Châtiments"(1862) de Victor Hugo..
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