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La bataille de Verdun (1916) -Histoire

Publié le 27/02/2008

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L'enfer des tranchées. Après la guerre franco-allemande de 1870-1871, Verdun devient le centre d'un véritable camp retranché qui doit son importance stratégique à sa position géographique, à cheval sur la Meuse. A ce titre, la citadelle de Verdun joue un rôle de premier plan dans la défense du Nord-Est. En 1914, elle permet la manoeuvre qui conduira à la victoire de la Marne. La vraie bataille de Verdun ne commence que le 21 février 1916 et dure, avec des intermèdes, jusqu'en juillet. Le haut commandement allemand a voulu tenter là une tactique de la «guerre d'usure«: l'attaque est préparée par un tir d'artillerie d'une intensité inouïe; quelques jours plus tard, l'infanterie allemande, progressant par vagues, s'avance vers les flancs de la colline de Douaumont.

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En 1916, la France et l'Allemagne se livrent depuis des mois une guerre de positions.

Des deux côtés, on a creusé des tranchées, construit des fortifications, déroulé des barbelés.

Les soldats pataugent dans la boue, ils souffrent alternativement de la chaleur et du froid.

On les surnomme « les Poilus »,en raison de leur allure lamentable.

Français et Allemands se font face le long d'un front de 800 kilomètres qui s'étend de la mer du Nord à la frontière suisse.

Les Allemands occupent une petite portion du territoire français.

En 1915, les Français ont tenté, sans succès, de réali­ ser une percée en Artois et en Champagne.

Arrivé en 1916 à la tête de l'état-major allemand, le général Falkenhayn décide de lancer une attaque sur Verdun.

En effet, Verdun forme un saillant menaçant Metz.

Il espère ainsi détruire l'armée française en la saignant à blanc, puis faire sauter un verrou stratégique vers Paris.

L'offensive débute le 21 février 1916.

Elle durera 131 jours.

Les Allemands cherchent à causer le plus de pertes possibles aux Français en utilisant essentiellement l'artillerie et les gaz, ce qui leur permet de préserver leur propre infanterie.

Après une série de victoires initiales et la prise de plusieurs forts français, l'offensive allemande est stoppée net.

Pétain a organisé la Résistance en instaurant la rotation rapide des effectifs enga­ gés.

En outre, il est parvenu à maintenir l'approvisionnement grâce à la «Voie sacrée »,à savoir la route qui relie Verdun à Bar-le-Duc.

Enfin, les Français ont répliqué en utilisant à leur tour les gaz et l'artillerie.

Le 1er juillet 1916, les troupes françaises, appuyées par des unités anglaises, passent à la contre-attaque et déclenchent une offensive sur la Somme en utilisant pour la première fois les chars d'assaut.

Fin juillet, Falkenhayn doit reconnaître son échec.

Le résultat est quasi nul car les forts pris aux Français sont bientôt à nouveau perdus.

En octobre, Falkenhayn est limogé et doit céder la place à Hindenburg et Ludendorff.

Côté allemand, on a perdu 240 000 hommes, contre 275 000 côté fran­ çais.

Verdun devient le symbole de la Résistance française.

En outre, la victoire de Verdun explique l'immense popularité postérieure de Pétain, une popularité dont il saura se servir en 1940 pour parvenir au pouvoir.. »

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