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La bataille de Tertry Pépin de Herstal devient maître du royaume franc

Publié le 01/09/2013

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Pépin de Herstal a judicieuse-ment choisi le lieu de la ren-contre. Le site de Tertry, à quelques lieues de Saint-Quentin, est protégé par l'Omi-gnon, un ruisseau affluent de la Somme, et par des collines sur lesquelles serpente une ancienne voie romaine. Si Ber-thier veut engager le combat, il va devoir traverser la Somme, dont les gués sont, bien sûr, sur¬veillés par l'adversaire. Sitôt averti de l'arrivée de l'ennemi, Pépin de Herstal fait mettre ses troupes en ordre de bataille. Les Austrasiens n'ont plus qu'à fondre sur les Neustriens, qu'ils prennent rudement à partie et défont sans aucune difficulté. Vaincu, Berthier prend la fuite et se réfugie à Paris, où il est mis à mort, à l'instigation de sa belle-mère, Ansefledis, par des leudes neustriens.

« LA MANSUÉTUDE DE PÉPIN DE HERSTAL La bataille de Tertry donna lieu à un terrible massacre dans les rangs de l'armée neustrienne, mal préparée et mal commandée.

Avant même la défaite de Berthier, craignant les représailles des Austrasiens, de nombreux aristocrates et leurs familles s'étaient réfugiés dans des abbayes voisines, à Saint­ Ouentin et à Péronne.

A l'issue des combats, les abbés se rendirent auprès du vainqueur pour implorer sa clémence.

Pépin de Herstal, disposé à tirer le meilleur parti de cette situation, accéda à leur requête et leur accorda grâce.

Cependant, il convoqua les nobles neustriens et les somma de jurer de ne jamais porter atteinte à son autorité.

Cet engagement pris, il les laissa retourner dans leurs familles.

Précédé de ces ambassadeurs involontaires, Pépin de Herstal arriva à Paris en faisant figure de réunificateur pacifique du royaume franc et de vainqueur plein de mansuétude ! tians avec Pépin de Herstal.

L'Austrasien ne rêve que d'in­ vestir la Neustrie, mais, sa­ chant ses forces insuffisantes , attend prudemment.

En 686, Waratto meurt et c'est son gendre, Berthier, qui lui succède .

La Chronique de Fréd é- 9aire décrit le nouveau maire du palais comme impétueux et pusillanime, fort peu capa­ ble et peu intelligent .

Les leudes neustriens ne lui accor­ dent aucune confiance .

Tandis que les pourparlers de paix sont rompus, ils implorent Pépin de Herstal de venir rétablir l'ordre au royaume de Neustrie .

Pire, bon nombre d 'entre eux vont jusqu'à offrir leurs services à l'Austrasien .

Ainsi assuré du soutien de l'aristocratie neustrienne, Pé­ pin de Herstal décide de pas­ ser à l'action .

Après avoir pris le temps de mettre sur pied une armée puissante et bien équipée, il entreprend de descendre l'Escaut .

Arrivés dans la forêt dite Silva Carbo­ naria, les Austrasiens , avant de s'engager plus avant, font étape pour se recueillir et prier Dieu de leur accorder la victoire .

Cette précaution prise, ils attendent l'adver saire à l'oppidum de Tertry .

Un roi pour sauver les apparences Pépin de Herstal a judicieuse­ ment choisi le lieu de la ren­ contre .

Le site de Tertry, à quelques lieues de Saint­ Ouentin, est protégé par l'Orni­ gnon, un ruisseau affluent de la Somme, et par des collines sur lesquelles serpente une ancienne voie romaine .

Si Ber­ thier veut engager le combat, il va devoir traverser la Somme , dont les gués sont , bien sûr, sur­ veillés par l'adversaire.

Sitôt averti de l 'arrivée de l'ennemi, Pépin de Herstal fait mettre ses troupes en ordre de bataille.

Les Austrasiens n'ont plus qu'à fondre sur les Neustriens , qu'ils prennent rudement à partie et défont sans aucune difficulté .

Vaincu, Berthier prend la fuite et se réfugie à Paris, où il est mis à mort, à l'instigation de sa belle-mère , Ansefledis , par des leudes neustriens .

Dès lors, Pépin de Herstal n'a plus qu 'à continuer sa marche vers la capitale, où il entre sans rencontrer de résistance .

Il s'y approprie le trésor royal et prend le titre de dux e t princeps Francorum .

Plus avisé que ses prédécesseurs, il a l'intelligen­ ce de ménager l'amour-propre des vaincus , à qui il octroie un maire du palais, Norbert , une de ses créatures qui ne fera rien sans son aval.

Pour préserver les apparences , il reconnaît Thierry Ill comme souverain des royaumes francs d'Austra­ sie, de Neustrie et de Burgon­ die désormais réunifiés et le fait acclamer par ses sujets.

Pendant quatre ans, jusqu 'à sa mort , en 691, se contentant d'honorer les Conseils royaux de sa présence, le Mérovingien sera la marionnette de Pépin de Herstal , qui gardera le contrôle du Gouvernement, des finances et de l'armée .

Le glas de la dynastie mérovin­ gienne a sonné .

A la suite de Pépin de Herstal, le père de Charles Martel, les membres de la puissante famille des Pippi­ nides, qui donnera naissance à la dynastie des Carolingiens, à la fois ducs d'Austrasie et maires du palais de Neustrie , deviendront les maîtres incon­ testés du royaume franc.

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