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La Bataille de Caporetto

Publié le 17/01/2022

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Défaite italienne contre les armées austro-allemandes en octobre 1917. La bataille opposa les Autrichiens (sous les ordres de von Bojna, von Hötzendorf et von Straussenberg) aux Italiens (Cadorna, Capello et Caviglia, remplacés par la suite par Diaz et Badoglio). Les trois premières semaines furent marquées par le désastre et la confusion dans le camp italien, sur un front d'environ 290 kilomètres. Le 10 novembre, les Italiens résistèrent pourtant sur le Piave. Plusieurs corps d'armées britanniques et français étaient arrivés en renfort et les soutenaient désormais contre les cinquante-cinq divisions austro-alllemandes, leurs 4.000 canons et 500 avions. Les Italiens disposaient de trente divisions, alors que vingt autres se reformaient dans l'arrière-garde.

« Première bataille de l'Isonzo Début de la bataille de Caporetto Franchissement du Tagliamento par les Austro -AIIemands Prise du massif du Monte Grappa par les Autrichiens Rétablissement des Italiens sur la Piave UNE DÉROUTE HUMILIANTE POUR L'ITALIE la bataille qui s'ouvre le 24 octobre 1917 à Caporetto (aujourd'hui Kobarid, en Slovénie) et qui s'achève à la fin de ce même mois par la débacle des troupes italiennes sous la double pression des armées allemande et austro-hongroise restera dans l'histoire militaire de l'Italie comme une humiliation sans précédent En écho aux scènes de panique et de déroute qui saisissent la quasi-totalité des unités , et aux désertions de soldats par milliers , le général luigi Cadorna , commandant en chef des forces italiennes , évoquera en des termes terribles le désastre de Caporetto : « Ça n'a pas été une bataille, cela a été une grève militaire.

L'armée a été vaincue non par l'ennemi extérieur, mais par l'ennemi intérieur.

» Par la suite, avec l 'établissement d'un nouveau front sur la Piave, la guerre va prendre , pour la première fois depuis l'entrée en guerre de l'Italie en mai 1915, un sens patriotique et défensif aux yeux de la majorité de la population italienne .

i!Ji·P'iiiii L'ENTI~E EN GUEIIE DE L'ITALIE • lorsque la Première Guerre mondiale éclate en août 1914, l'Italie , qui fait pourtant partie de la Triple-Alliance aux côtés de l'Allemagne et de l'Autriche-Hongrie , choisit de rester en dehors du conflit Elle ne se sent pas diplomatiquement liée par ses engagements dans la mesure où la guerre a été déclenchée par une action offensive d 'une puissance alliée .

·Toutefois , aprés les premiers mois de guerre européenne , les débats à l'Intérieur du pays sur la conduite à tenir deviennent de plus en plus vifs.

Si une partie de l'opinion souhaite s'en tenir à la position neutraliste, une autre partie est favorable à une intervention italienne contre les Empires centraux .

• Dès le début de l'année 1915, le gouvernement italien se persuade de la nécessité d'intervenir dans la guerre.

le ministre des Affaires étra ngères , Sidney Sonnino, sonde alors l'Autriche sur la base de l'article 7 du traité de Triple-Alliance qui promettait des compensations pour l'Italie en cas d'expansion autrichienne dans les Balkans .

• Vienne se montrant réticente à abandonner les territoires revendiqués par l'Italie , Rome décide d'entreprendre des négociations avec la Triple-Entent e -France-Russie­ Grande-Bretagne .

Pressentant le danger, le gouvernement autrichien consent à reconsidérer la question de la cession des territoires, mais les propositions de Vienne sont jugées trop timides à Rome où le gouvernement d'Antonio Salandra signe, le 26 avril1915, le p«tr dt LOIJtlrrs avec la Triple-Entente et dénonce , le 3 mai suivan~ la Triple-Alliance .

L'Italie déclare la guerre à l'Autriche le 23 mai 1915.

de l'Autriche, qui doit combattre sur plusieurs fronts.

• Toutefois, les conditions du conflit contre les forces autrichiennes.

En dépit d'une nette supériorité en nombre -200 000 Italiens contre 100 000 Autrichiens-, les forces de Cadorna ne parviennent à progresser que de deux kilomètres , non sans avoir essuyé de lourdes pertes.

Trois autres batailles seront livrées dans le S«trur lhl'lsonzD au cours de l 'année 1915 sans qu'aucun camp n 'enregistre un avantage significatif.

• Entre mars et novembre 1916, Italiens et Autrichiens s'affrontent dans la région à cinq reprises pour un résultat guère plus encourageant si ce n'~ lors de la sixième bataille de l'Isonzo, le 8 aoû~ la prise de Gorizia par les Italiens au prix de 4 000 morts.

·En août et septembre 1917, les Italiens lancent 48 divisions à l'assaut des positions ennemies lors des dixième et onzième batailles de l'Isonzo.

les Autrichiens parviennent néanmoins à empêcher la percée des Italiens en direction de Trieste.

Plus de deux ans aprés le premier choc austro­ italien, la situation militaire de l'Italie parait être dans l 'impasse.

• Dans le pays , l'heure n'est plus aux manifestations de rue en faveur de la guerre qui, en mai 1915 , avaient accompagné la dècision de combattre aux côtés de l'Entente .

Les échecs répétés sur le front de l'Isonzo agissent sur le moral de la population, mais aussi et surtout sur celui des soldats durement éprouvés par une guerre de position qui n'est pas sans présenter des similitudes avec les tranchées du front occidental, la nature du terrain et l'altitude ajoutant encore aux difficultés .

• Pour autan~ le bénéfice du sacrifice des soldats italiens est réel sur le plan stratégique : l'entrée en guerre de l'Italie a pour effet de fixer d 'importantes forces austro­ hongroises qui ne peuvent donc être utilisées ailleurs, notamment en Russie en soutien de l'allié allemand .

LA GENlU DE (AI'OIETTO • les difficultés de cette guerre de tranchées dans sa variante alpine n'épargnent pas les combattants autrichiens .

Ainsi, le successeur de ~=!""'":=~- ....

Françoi s­ Joseph sur le trône des Habsbour g.

CbflrltS t•, en arrive à la conclusion que la monarchie danubienne ne pourra résister longtemps à la guerre.

Il décide alors de sonder les pays de l'Entente sur la possibilité de conclure une paix séparée.

• Si la France et la Grande-Bretagne ne sont pas opposées à l'initiative de Charles 1", l'Italie refuse de renoncer à ce qu'elle a obtenu dans le cadre du pacte de Londres : les prétentions italiennes concernent notamment et rien moins que le sud du Tyrol jusqu'au col du Brenner , l'Istrie avec Trieste , la Dalmatie et l'Albanie .

Il n'y aura donc pas de paix séparée.

·l'échec des négociations de paix conduit les belligérants à réaffirmer leur volonté de poursuivre l'effort de guerre jusqu 'à son terme, c 'est­ à-dire jusqu'à la victoire finale .

• Cependant , à la fin de l'été 1917 , la situation militaire est en train de changer .

L'Allemagne juge le moment opportun de prêter son concours aux forces austro ­ hongroises .

Elle peut d'autant mieux y consentir que le répit obtenu sur le front de la Russie- en proie à la fièvre révolutionnaire depuis février -lui permet de détourner des divisions en direction de la frontière austro-italienne .

l'Autriche procède de même en rappelant le meilleur de ses troupes sur l'Isonzo.

• Vienne et Berlin pensent alors le moment venu de lancer une offensive conjointe qui doit cette fois faire plier définitivement l'Italie.

Il reste que, compte tenu de sa genèse, la bataille qui s'annonce apparaît aussi comme celle du resserrement des alliances.

à venir ne favorisent pas l'Italie- qui 1-----------....1.~-~-Col--d-u-Bnon--ner------..o..----------- -1 ne disposera pas, contre l 'Autriche, -+ Anaques .._,..._ du concours de la Russie ni de la austro ..

llemandes ......_ Serbie .

Sa frontière avec l'Autriche forme un long arc de cercle qui va du mont Stelvio à la mer Adriatique , et qui présente donc, par son extension même , de graves dangers d 'enfoncement les troupes italiennes sont donc condamnées à n'avancer que trés lentement contre un adversaire trés bien fortifié sur les Alpes et à l'est sur les cols du Carso.

LES IATAIWS DE L1SONZO lfS PIEMIEIS COMBATS • La première bataille de l'Isonzo -du nom du fleuve qui naît dans les Alpes Julienn es avant de traverser la Vénétie -, qui débute le 23 juin 1915 , illustre d'emblée les difficultés que vont rencontrer les troupes italiennes dans leur combat 325 000 Nombre d'Italiens faits prisonniers .

11 000 Estimation du nombre de morts italiens.

29000 Estimation du nombre de blessés italiens .

600000 Estimation du nombre de réfugiés chassés par l'avance des troupes austro­ allemandes.

300000 Nombre de fusils italiens tombés aux mains desAustro ­ AIIemands.

3200 Nombre de canons pris aux Italiens .

1850- 1928. »

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