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Klaus Barhie, le « boucher de Lyon », est condamné

Publié le 27/03/2019

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Le 23 février 1983, le procureur de la République de  Lyon inculpe Klaus Barbie pour crimes contre l'humanité. Les chefs d'inculpation ne retiennent que les arrestations, exécutions et déportations de civils, mais pas les crimes de guerre désormais prescrits et pour lesquels il a déjà été condamné par contumace en 1954. L'opinion, déçue, attendait des révélations sur l a fin de Jean Moulin, héros panthéonisé de la Résistance, premier président du Comité National de la Résistance, représentant du général de Gaulle en France jusqu'à son arrestation tragique à Caluire, le 21 juin 1943.

 

Personne n'a oublié la responsabilité et la férocité de Barbie dans la mort à la fois héroïque et atroce du héros trahi qui s'éteint sans avoir rien révélé à son tortionnaire. L'arrivée de Barbie réveilie aussi les pénibles souvenirs de la collaboration et de la sombre époque de Vichy. Résistants et anciens déportés témoignent, hommes politiques et leaders d'opinion, dans l'ensemble, voient la valeur exemplaire et le caractère pédagogique du procès, notamment en direction d'une jeunesse s'avouant peu concernée. À l'inverse, une minorité estime qu'il faut oublier le passé et ne pas attiser la haine. Finalement, c'est la contribution à notre histoire qui est attendue.

 

Klaus Barbie, sinistre exemple de la barbarie nazie, ancien des Jeunesses hitlériennes en 1933 puis 55, membre du parti nazi, est responsable d'atrocités contre\" les juifs et les communistes sur le front oriental, avant de devenir chef de la Gestapo de Lyon de 1942 à 1944. Là, il déporte 8 000 juifs et torture les résistants arrêtés. Après une période de clandestinité, on le retrouve de 1947 à 1951 employé en Allemagne par les services secrets américains qui favorisent ensuite son départ vers la

« Klaus Barbie à son procès, derrière son avocat maître Vergès Klaus Bar hie , le « boucher de Lyon », est condamné En 1987, Klaus Barbie est conda mné à la priso n à perpé tuité.

L'affair e remonte à 19 83 quand l'ancien chef de la Ge stapo de lyo n, extradé de Boliv ie, arrive en France.

Il est incar céré à la prison de Montl uc, là même où il avait torturé à mort Jean Moulin.

L e 23 février 1983, le pro­ cureur de la Répu blique de Lyon inculp e Klaus Barbie pou r crime s contre l'humani té.

Les ch efs d'inculp ation ne retien nent que les arrestat ions, exécutions et dépor tations de civi ls, mais pas les cri mes de guerre désormais prescrits et pour lesq uels il a déjà été co ndamné par contumac e en 1954.

L' opin ion, déçue, attendait des rév élations sur la fin de Jean Moulin , hér os panthéonisé de la Résista nce, pr emier président du Com ité Na tional de la Résis tance, repré­ sentant du général de Gaulle en Franc e jus qu'à son arrestat ion tr agique à Ca luir e, le 21 juin 1943.

Per sonne n'a oublié la respon­ sa bil ité et la férocité de Barbie dans la mor t à la fois héroïque et atroce du héros trahi qui s'éte int sans avoir rien révélé à son tortion naire.

L'arriv ée de Barbie révei lie aussi les péni bles souv enirs de la colla bo­ rat ion et de la sombr e époq ue de Vichy.

Résistants et anciens déportés té moignen t, hom mes politique s et leader s d'opin ion, dans l'ens emble , voient la va leur exemplair e et le ca ractère pédagog ique du procès, no tam ment en direction d'une jeune sse s'avouan t peu concernée.

À l'inve rse, une minori té estime qu'il faut oublier le passé et ne pas at tiser la haine.

Finalement, c'est la con tribution à no tre histo ire qui est attendue.

Klaus Barbie , sin istre exemple de la barbarie nazie, ancien des Jeu nesses hitlérien nes en 1933 puis 55, mem bre du parti nazi, est respo nsable d'atrocités contre" les juifs et les commun istes sur le front orien tal, avant de dev enir chef de la Ge stapo de Lyon de 1942 à 19 44.

Là, il dépor te 8 000 juifs et tor tur e les résistants arrêtés.

Après une période de clande stin ité, on le retrouve de 19 47 à 1951 emplo yé en Allemagne par les services secrets américains qui favo risent ensuite son départ vers la Bol ivie.

Là, il se lanc e dans les affa ires et devient conseiller du gouvernement en 1964.

Iden tifié en 19 74 par Beate et Serge Klarsfeld, les chass eurs de Nazis, il est extradé au terme de long ues procéd ures.

Klaus Barbie arrivant au tribunal, menottes aux mains Très média tisé, le procès de Lyon fait grand bruit.

Ma ître Jacques Vergès défend l'accusé et anno nce des révé lations sur les traî tres qui ont donné Jean Moulin ; ce ne sont qu' effets de ma nches.

Mais, la grande nouveauté vient de la nature du procès.

Pour la premièr e fois, une cour d'as sis es, donc un jury popu laire, juge des crimes nazis.

Ap rès la gue rre, ce fut le cas en 19 53, lors du procès d'Oradour -sur­ Glan e, ce rôle était dévo lu aux tribunaux militair es.

C' est aussi le premier jugement pour crime contre l'humani té depuis l'im pres criptibil ité votée en 1964.

En 19 79, Jean Legu ay, délégué de la pol ice en zone occu pée, est bien inc ulp é à ce titre pour son rôle dans l' organ isation de la rafle du Vél d'H iv' de 1942.

Mais il meur t en 19 84, sans avoir été jugé.

Refusant de se présenter à son pr ocès en répétant inlassablem ent qu'il n'ava it rien à dir e, Klaus Barbie est condamné à la récl usion crimi­ nelle à vie le 4 juil let 19 87 et meur t en prison le 25 septe mbre 19 91 .

Un demi-siècle de poursuites Adolf Eichmann 19 62 SS dès 1932 avant d'être recruté par la pol ice secrète nazie, Eichmann est chargé de la dépor tation des Juifs d'Autr iche et devient res­ pons able de la « solution finale ».

Arrêté à la fin de la gu erre, il s'évade et gagne l'Argentine où le Mossad isra élien le découvre en 1960.

Enle vé puis jugé en lsraêl, il est condamné et pendu le 31 mai 19 62.

1987 Adolf Eichmann :::--;-::--- :--- -1'-'9'-"9"'2 à son procès René Bousquet Préfet puis secrétaire général de la pol ice, il signe avec la Gestapo les accords de livra i­ son par la police des juifs étrangers.

Condamné en 1949 à s'· ans de dégradation nationale , ce jug ement est relevé pour faits de résistance.

Rad ical proche d'Albert Sarra ut, il entre à la Banque d'Indochine et devient admi­ nis trate ur de La Dépêche du Midi.

Alors que ses liens am icaux avec le président Mi tte rrand entraln aient une vive polémiqu e, il est inculpé de crime contre l'humani té en 19 91 et assass iné par un déséq uilibré en juin 1993.

19 94 Paul Touvier Ancien responsable de la mil ice de Chamb éry puis de Lyon (194 3-1 944), il est condamné à mort par contu­ mace à la libération et arrêté en 1947.

Après plusieur s juge ments et une évasion, il est gracié en 1971 par le président Pompidou.

Arrêté à nouveau en 1992, il est condamné à perpétuité en 19 94 pour l'assas sinat de 7 otages juifs en 1944 et meurt en 1996.

1998 Maurice Papon Secréta ire général de la préfecture de Gironde de 19 42 à 1944, son rôle dans le départ de convois de juif s vers les camps lui a va lu, après six mois de procès, une condam­ nation pour compli cité de crime contre l'huma nité dont il a fait appel.

Il est préfet de pol ice de Paris de 1958 à 19 67, puis député et minis tre du Budget de 1978 à 19 81.

Un jur y d'honn eur, en 1981, re­ connaît sa responsabilité da n s l'exécution des ordres de Vichy.

Ren é Bousquet Maurice Papon 155. »

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