Kenya.
Publié le 15/04/2013
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4 INSTITUTIONS ET VIE POLITIQUE
4.1 Organisation des pouvoirs
La République du Kenya est régie par la Constitution de 1963, amendée à plusieurs reprises.
Le système constitutionnel instaure un régime présidentiel fort, dans lequel lepouvoir exécutif est exercé par le président de la République, qui est à la fois le chef de l’État et le chef de gouvernement.
Le président de la République est élu au suffrageuniversel pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois.
Il est assisté par un vice-président et par des ministres qu’il désigne parmi les membres de l’Assembléenationale.
L’Assemblée nationale, détentrice du pouvoir législatif, constitue l’unique Chambre du Parlement kenyan ; elle compte 210 députés élus au suffrage direct pourun mandat de cinq et 12 membres nommés par le président de la République.
La Haute Cour de justice assure la fonction de juridiction constitutionnelle.
Elle est placée au sommet du système judiciaire en matière civile et pénale ; au-dessous, setrouvent la Cour d'appel puis de nombreux tribunaux au niveau des districts et provinces.
4.2 Partis politiques
L’Union nationale africaine du Kenya (Kenya African National Union, KANU), fondée en 1960 et dirigée dès 1961 par Jomo Kenyatta, est le seul parti politique légal entre1982 et 1991.
À cette date, le multipartisme est introduit, et les premières élections libres ont lieu en décembre 1992.
Daniel Arap Moi, qui a succédé à Jomo Kenyatta en1978, est reconduit à la tête de l’État et la KANU obtient une majorité confortable à l’Assemblée.
Mais ces élections donnent lieu à de violents troubles, souvent dirigéscontre les Kikuyu, ethnie de Kenyatta, autrefois privilégiée.
Lors des élections générales de 2002, le Kenya connaît sa première alternance démocratique.
Aux électionslégislatives, la Coalition nationale arc-en-ciel (NARC), qui regroupe une quinzaine de partis d’opposition, remporte une victoire écrasante sur la KANU en obtenant lamajorité absolue au Parlement.
Son candidat, Mwai Kibaki, accède à la présidence en battant Uhuru Kenyatta, le fils de Jomo Kenyatta, candidat de la KANU et dauphin duprésident sortant, que la Constitution n’autorise pas à se représenter.
À la tête d’une nouvelle coalition, le Parti de l’unité nationale (PNU), Mwai Kibaki est déclaré vainqueur de l’élection présidentielle de décembre 2007 face à Raila Odinga, duMouvement démocratique orange (ODM) ; le PNU est en revanche largement défait aux élections législatives (43 sièges contre 99 sièges à l’ODM).
Sur fond de contestationdes résultats, les violences postélectorales tournent à l’affrontement interethnique entre les Luo, ethnie de Raila Odinga, et les Kikuyu, ethnie de Mwai Kibaki.
Un accord degouvernement est signé en février 2008 entre les deux rivaux, qui prévoit la création d’un poste de Premier ministre, auquel est nommé au mois d’avril Raila Odinga..
5 ÉCONOMIE
5.1 Généralités
Longtemps cité en modèle par les pays occidentaux pour sa relative réussite économique à l’échelle du continent africain, le Kenya voit son image se ternir dans lesannées 1980 : la corruption et l’autoritarisme prennent le pas sur la stabilité et l'ouverture.
La crise amorcée en 1990 amènent les bailleurs de fonds à lier leur aide à ladémocratisation du régime.
Après les élections libres de décembre 1992, le gouvernement parvient à regagner la confiance des milieux financiers internationaux et s’engagedans un ensemble de réformes radicales.
Il s’agit de réduire le déficit budgétaire — par une politique de privatisations et de diminution des effectifs de la fonctionpublique — et d’assainir la situation financière — dévaluation et flottement du shilling kenyan, libéralisation du commerce extérieur, suppression du contrôle des prix, ycompris agricoles.
Mais, face à la persistance de la corruption, les bailleurs de fonds internationaux quittent le pays en 2001.
En 2004, un an après l’arrivée au pouvoir deMwai Kibaki, le Kenya renoue avec les institutions financières internationales qui reprennent leur aide, tandis que le nouveau président s’attaque d’emblée à la lutte contrela corruption, sans grand succès.
Le pays entre cependant dans une phase de croissance, portée par la production de thé, le tourisme et l’horticulture.
Le taux de croissance du PIB, qui s’élevait à environ2 % sur la période 1993-2003, atteint 6,1 % en 2006.
En 2006, le PIB était de 23 milliards de dollars — soit un PIB par habitant de 623,20 dollars.
5.2 Secteur primaire : agriculture, forêts et pêche
L’agriculture emploie 19 % de la population active (2002) et représente 27 % du PIB (2006).
Le Kenya atteint l’autosuffisance pour l’ensemble des denrées alimentaires debase.
La première culture vivrière est le maïs, qui couvre près des deux tiers des terres cultivables (3,25 millions de tonnes en 2006).
Le sorgho, les pommes de terre, lesharicots, les arachides et le tabac sont également cultivés sur les hauts plateaux volcaniques du Centre, principale région agricole.
La canne à sucre, le blé, le manioc,l’ananas, le coton et les noix de cajou sont produits sur les plaines côtières.
Les principales cultures commerciales sont le thé (310 580 t en 2006) et les produits horticoles,suivis de loin par le café et le sisal.
L'élevage — pour la viande et les produits laitiers — est important.
En 2006, le Kenya possédait environ 12,4 millions de têtes de bovins,9,30 millions d'ovins et 10,1 millions de caprins.
L’exploitation forestière représente une source non négligeable de revenus : la production de bois atteignait 22,5 millions de m³ par an en 2006.
La pêche, essentiellementpratiquée dans les fleuves et les lacs de l’intérieur, suffit à satisfaire le marché local (149 378 t en 2005).
5.3 Secteur secondaire : mines et industries
Le secteur minier occupe une place très faible dans l’économie kenyane (soude, sel, fluor et minerais).
D’importants gisements de plomb et d’argent ont cependant étédécouverts près de Mombasa.
Bien qu’en expansion, le secteur industriel occupe une place modeste au sein de l’économie locale : il occupe 20 de la population active(2002) et représente 19 % du PIB (2006).
Il concerne essentiellement l’agroalimentaire, dont la production est destinée à la consommation locale.
La production hydroélectrique des barrages de Kiambare et de Turkwell constitue la plus grande richesse industrielle du pays.
Grâce à celle-ci ainsi qu’aux centralesgéothermiques, le Kenya est énergétiquement autosuffisant : en 2003, il produisait 4,3 miliards de kWh.
5.4 Secteur tertiaire : services, finances et commerce
L’unité monétaire est le shilling kenyan, divisible en 100 cents.
Les principales ressources en devises proviennent des transferts de la diaspora kenyane, du tourisme et desexportations de thé et de produits agricoles.
La balance commerciale du Kenya est structurellement déficitaire.
Ses principaux clients sont les pays africains, notammentl’Ouganda, suivis de ceux de l’Union européenne, notamment le Royaume-Uni, l’Allemagne et les Pays-Bas.
Les importations proviennent de plus en plus d’Asie (Inde etChine) et des pays du Golfe persique (Émirats arabes unis, Arabie Saoudite), et concernent le pétrole brut, les machines-outils, l’automobile, le fer et l’acier, ainsi que lesproduits plastiques.
Le secteur des services emploie 62 % de la population et représente 54 % du PIB en 2006.
Le Kenya est desservi par la Kenya Railways Corporation, qui exploite environ 1 917 km de voies ferrées.
Le réseau intérieur est connecté aux réseaux ougandais ettanzanien.
Le réseau routier atteint 63 265 km (dont 14 %st bitumé).
Des bateaux à vapeur sillonnent le lac Victoria et le relient aux lacs Albert et Kioga, situés enOuganda.
L’aéroport Jomo-Kenyatta, à Nairobi, et celui de Mombasa, accueillent les compagnies nationale (Kenya Airways) et internationales.
6 HISTOIRE.
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