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Kemal

Publié le 02/04/2019

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1893-1905

 

L'apprentissage

 

Fils d'un fonctionnaire de Salonique, il entre en 1893 à l'école militaire de sa ville natale. Deux ans plus tard, il fréquente le lycée militaire de Monastir puis l'École militaire d'Istanbul. En 1905 il sort de l'Académie militaire avec le grade de capitaine.

 

1905-1908

 

Le patriote

 

Inspiré par les idées de la démocratie libérale, Kemal fonde à Damas en 1905 la ligue secrète Patrie et Liberté qui deviendra le mouvement des Jeunes-Turcs. Comme beaucoup d'officiers, il est insatisfait du régime du sultan opposé à toute Constitution. Au plus fort de la révolution des Jeunes-Turcs au cours de laquelle le sultan est renversé (1908-1909), il se détache du mouvement.

 

1914-1919

 

Le général

 

Pendant la guerre de 14-18, il stoppe l'attaque des puissances de l'Entente aux Dardanelles. En 1916, il reconquiert Bitlis et Musch qu'avaient prises les Russes. Mais il ne peut empêcher la défaite. En 1919, le sultan le charge de mater les insurrections du pays.

 

1919-1923

 

Le rebelle

 

En protestation contre le traité de Sèvres par lequel les Alliés réduisent la Turquie à un État tronqué en Anatolie sans souveraineté nationale, Kemal érige en 1919 un contre-gouvernement. Président de l'Assemblée nationale et du gouvernement national, il mate en 1921-1922 les tentatives d'indépendance des Arméniens et triomphe des assaillants grecs à l'ouest en septembre 1922.

 

1923-1938

 

L'homme d'État

 

En 1923, Kemal devient le premier président de la nouvelle Turquie souveraine. L'indépendance constitue la première pierre d'une entreprise de réformes fondées sur les idéaux occidentaux. En dépit du fondamentalisme grandissant, la vie publique du pays est encore de nos jours fortement marquée par Atatürk et ses idées.

« Atatürk (Mustafa Kemal) Mustafa Kemal Atatürk, le fondateur d'État de la République de Turquie, se distingue par la multitude des tâches qu'ila assumées ainsi que par les nombreuses victoires qu'il a gagnées sur divers terrains.

Mustafa Kemal fut avant toutun héros militaire, une grande figure nationale qui lutta pour l'indépendance de son pays.

Après ses victoires sur leschamps de bataille, il devint un fondateur d'État, un réformateur, l'un des leaders charismatiques les plus admirés,mais certainement pas un dictateur.

En posant le principe que la nation est souveraine sans restriction aucune et enreconnaissant les prérogatives décisives du parlement, Mustafa Kemal avait fermé les portes à la dictature. Homme d'État, il a bâti sa conception de politique étrangère sur la maxime : "Paix chez soi, paix dans le monde."Modernisateur, il a été porté par sa foi inébranlable dans la supériorité de la pensée positiviste.

Créateur denouvelles valeurs culturelles, il essaya d'opérer la synthèse entre un nationalisme sain visant à la réalisation d'uneprise de conscience collective et un humanisme axé sur la pensée laïque et scientifique.

En dénonçant l'hégémoniedes grandes puissances et en se solidarisant avec les "nations subjuguées" il fut un des premiers hommes d'État àdéclencher la lutte anti-impérialiste. D'où vient-il, cet homme qui a presque totalement changé la face de la Turquie moderne, héritière de l'Empireottoman ? Mustafa Kemal, né en 1881 à Salonique, appartient à une famille de modeste condition.

Son père, employé dedouane, puis négociant en bois, meurt prématurément, laissant la famille sans ressources.

Sa mère et son oncleveulent l'orienter vers une carrière théologique.

Mais Mustafa Kemal décide, contre le désir formel de sa famille,d'entrer à l'école militaire secondaire de Salonique.

Après avoir terminé avec distinction la section supérieure decette école à Monastir en 1899, il réussit à entrer à l'Académie militaire d'Istanbul (Harbiye), la termine brillamment,entre à l'École d'état-major.

Il en sort en 1905 avec le grade de capitaine-major. Mais Mustafa Kemal ne limite pas sa curiosité aux seules études militaires.

Le début du siècle représente la périodela plus répressive du règne d'Abdülhamid.

Les écoles modernes y sont des centres d'opposition.

Les publications des"Jeunes Turcs" en exil constituent alors les lectures dominantes.

Les séances d'études sont suivies par des réunionssecrètes où la situation précaire du pays est discutée. L'activité de Mustafa Kemal attire l'attention de la police qui, après lui avoir imposé quelques mois de détention, lefait envoyer avec ses amis dans des postes éloignés de la capitale.

A l'occasion d'une visite à Salonique, il fondeavec ses proches collaborateurs une association révolutionnaire clandestine nommée "Patrie et Liberté".

Affecté à laIIIe armée située en Macédoine, il entre en contact avec le Comité d'Union et Progrès, dont il devient membre.Cependant ses relations avec les leaders de cette organisation ne seront pas très bonnes.

La présence de hérosflamboyants et ambitieux comme Enver Pacha ne lui donne guère l'occasion d'assumer un rôle de leader. Après la révolution de 1908, il abandonne la politique et se concentre sur les questions militaires.

Il publie quelquesouvrages sur l'art militaire et fait son métier de soldat contre les Italiens, à Tripoli, et pendant la guerre des Balkans(1912-1913).

Trop critique, il est exilé comme attaché militaire à Sofia.

Mais il obtient, sur son insistance, dereprendre du service actif.

En 1915 il se voit confier le commandement de la 19e division.

Son rôle décisif, la mêmeannée, dans la défense des Dardanelles, lui assure la notoriété et la promotion au grade de général.

Cette série debatailles extraordinaires, vu la supériorité numérique des forces alliées, retient sa place dans l'histoire militairecomme un exploit inégalé.

A la fin de la guerre, il est à la tête de la jeune armée, dont il reprend le commandementen Palestine, après des démêlés avec Falkenstein.

Nationaliste, Mustafa Kemal n'accepte pas la présence allemandeen Turquie. L'effondrement de l'Empire ottoman entraîne la soumission totale du sultan aux forces alliées.

Mustafa Kemal, qui nevoit d'autre issue que la formation d'une armée nationale pour sauver l'autonomie de l'Anatolie, se heurte àl'incompréhension complète du souverain.

Il démissionne de sa fonction d'inspecteur et retourne "au sein du peuplepour réaliser une indépendance totale".

Le communiqué d'Amasya proclame que, placée devant la défaite etconstatant l'impotence du gouvernement d'Istanbul, la nation seule pourra rétablir son indépendance et demande laconvocation immédiate d'une Assemblée nationale.

Cette tentative de concilier un concept juridique abstrait celui dela souveraineté nationale avec une action révolutionnaire, aboutit.

Malgré l'absence d'expérience politique etparlementaire, Mustafa Kemal, grâce à ses aptitudes de leader et de chef militaire, parvient à créer un climatpropice à l'établissement d'un État souverain en Anatolie.

Ses mérites sur ce plan sont d'autant plus remarquablesqu'une nouvelle offensive des Alliés, notamment l'occupation de l'Anatolie occidentale par les Grecs, l'oblige àconcentrer toutes ses forces et son attention sur le plan militaire.

La guerre contre l'étranger a définitivement lié lesTurcs dans un effort commun pour l'indépendance nationale et pour la création d'un État moderne.

Pour MustafaKemal : "Il n'y a pas de défense de ligne, mais une défense en surface.

Cette surface est celle de la patrie dans sonintégralité !" Cette patrie, la Grande Assemblée nationale, réunie le 23 avril à Ankara, la définit comme : "Une nationturque, indépendante, compacte et homogène." A Istanbul, cependant, le sultan collabore avec l'Entente.

La résistance militaire face aux troupes étrangères,proclamée par Mustafa Kemal et les siens est taxée de trahison ; les rebelles sont condamnés à mort.

MustafaKemal réplique en demandant en 1921 à l'Assemblée d'Ankara d'adopter une loi constitutionnelle, qui sera le "premier. »

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