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JUILLET 1973 dans le monde

Publié le 15/11/2011

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Si l'Europe ne veut pas devenir un simple enjeu de la politique des « Grands « mais au contraire jouer son rôle dans le nouvel équilibre mondial qui se prépare, elle doit tendre tous ses efforts à réaliser une coopération et une solidarité très fortes, prémices à son unité. L'U.R.S.S. poursuit en Europe une politique de sécurité et de détente, et les trois grandes conférences internationales en sont la manifestation tangible. A Helsinki, des consultations préliminaires préparent, depuis le 22 novembre 1972, la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe qui s'ouvrira le 3 juillet; l'accord s'est fait sur les questions de fond et de procédure, et cette conférence ouvrira une nouvelle page de l'histoire de la détente Est-Ouest.

« Rencontre les 31 mal et l•r juin, des président• Pompidou et Nixon à Reykjavik.

(Photo Keystone.) que l'amélioration des balances commerciales.

La solution de ces problèmes exigera une conférence au sommet des pays membres de l'O.C.D.E.

qui se tiendrait à Paris à la fin de l'année.

Auparavant, la grande négociation tarifaire Nixon round qui s'ouvrira en septembre à Tokyo, verra la confrontation, dans le domaine commercial et douanier, de l'Europe des Etats­ Unis et du Japon.

Elle a été l'un 'des thèmes les plus importants de la rencontre au sommet Heath-Pompidou, à Paris les 21 et 22 mai (V.

ci-dessous).

CONSTRUCTIONS EUROPEENNES Les Neuf et la politique agricole commune Le 28 avril, les neuf ministres de l'Agriculture de la C.E.E.

se réunissaient à Luxembourg pour se mettre d'accord, avant le 1"' mai, sur la fixa­ tion des prix agricoles et le système des mon­ tants compensatoires .

M.

Chirac, ministre fran­ çais, avait dès le 16 avril réclamé le maintien du principe de l'unité des prix et leur relè­ vement.

Un accord de compromis est intervenu le 1~• mai.

L'Allemagne souhaitait un relèvement du prix des céréales et le maintien des mon­ tants compensatoires; la France voulait celui du prix du lait et de la viande, et surtout l'unité du marché agricole.

La correction de la grille des prix agricoles européens a tenu compte des exigences françaises : 5,5 % d'augmentation pour le lait et 10,5 % pour la viande.

Le pas le plus important serait l'accélération de l'union économique et monétaire dont l'ab­ sence est à l'origine des heurts qui se sont pro­ duits sur le dossier agricole, car en parlant prix chaque ministre pense à la réforme indis­ pensable de la politique agricole commune, pilier du Marché commun.

Afin d'exploiter utile­ ment toutes leurs ressources de développement, la France, les Pays-Bas et le Danemark ont be­ soin d'un autre système de prix pour résister à une concurrence internationale.

Le maintien de l'unité des prix européens et de la préférence européenne pour l'approvisionnement en pro­ duits agricoles serait également indispensable.

Rendant compte à l'Assemblée nationale de l'accord conclu à Luxembourg, M.

Chirac a dit : « II y a un vainqueur, l'Europe.

Pour avoir réussi à surmonter des difficultés exceptionnel­ les, il a fallu que souffle un véritable esprit européen »; mais les affirmations du ministre paraissent bien optimistes tant que l'avenir monétaire de l'Europe reste aussi obscur.

Ainsi il devrait être naturel que les Européens cou­ vrent leurs besoins alimentaires en priorité par leur propre marché, mais cette préférence euro­ péenne fait encore défaut.

L'agriculture européenne devrait également adapter sa production aux besoins effectifs du marché par une loi d'orientation tout à fait souhaitable, et en essayant de combler avec souplesse les lacunes du marché mondial, afin qu'il n'y ait pas un écart trop grand entre prix européens et internationaux.

Mais c'est surtout la politique des subven­ tions qui devra faire l'objet de révisions dé­ chirantes, car elle touche à bien des intérêts particuliers et remédie souvent, pour chacun des Neuf, aux secteurs défavorisés de leur agri­ culture nationale.

La nécessité de concentrer les productions dans les régions les mieux adap­ tées est le seul espoir d'une réelle rentabilité .

ORGANISMES MONDIAUX Le Conseil de sécurité à Panama Le Conseil de sécurité des Nations-Unies, tenant sa session à Panama, devait se pronon­ cer, le 21 mars, sur une résolution invitant Panama et les Etats-Unis à poursuivre leurs né­ gociations sur le statut de la zone du canal.

Treize pays, dont la France, se sont prononcés en faveur des revendications latino-américaines, mais les Etats-Unis ont mis la résolution en échec en faisant usage de leur droit de veto.

Pendant toute la session, le secrétaire général, M.

Kurt Waldheim, avait essayé de modérer le débat qui tendait à devenir une mise en accusation de Washington sur sa gestion dans la zone du canal.

Le traité d'assistance amérl­ cano-panaméen de 1903 était très nettement un traité d'abandon de souveraineté.

Base étran­ gère implantée sur un territoire national, la « zone » à Panama coupe le pays en deux et rend la vie très difficile.

De plus, Panama est devenu une base de contrôle policier et écono­ mique des Etats-Unis sur l'Amérique latine.

Le général Torrijos, chef actuel du gouver­ nement panaméen, durcit sa position et pose la question de l'annulation des clauses du traité de 1903; la zone du canal appartient à Panama qui doit y exercer sa pleine souveraineté, sans restrictions.

Pour la première fois, un gouver­ nement panaméen pose, par une revendication à l'échelon international, la question du natio­ nalisme, c'est-à-dire l'existence de Panama comme entité indépendante.

En recourant au droit de veto, le 21 mars, les Etats-Unis ont désavoué leur habituelle po­ litique de défense de la liberté à laquelle ils. »

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