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Jours d'études à l'université el-Azhar

Publié le 09/10/2013

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Au fil des ans (il en passera il huit à el-Azhar), Taha Hussein devient de plus en plus critique à l'égard de l'uni¬versité. Beaucoup de cheikhs le déçoivent par leurs métho¬des rigoristes et leur ensei¬gnement borné. « Quant aux étudiants, anciens et débu¬tants, ils riaient de l'ignoran¬ce de leurs professeurs, et des erreurs de toutes sortes com¬mises par eux dans l'interpré¬tation ou dans la lecture des textes ; elles étaient innom¬brables et plus ridicules qu'on ne peut le supposer. C'est pourquoi notre ami avait une piètre opinion des savants et des étudiants. Il jugea que le mieux était de travailler assi-dûment pour acquérir le plus de connaissances possible, sans s'inquiéter de la valeur de ceux qui les dispensaient «.

 

« la cour.

Il mettait le pied sur cette petite marche qui mar­ quait l'entrée de l'Université; alors son c œur se remplissait de modest ie et d'humilité, mais son âme était gonflée d'orgueil et de fierté .

Il che­ mina it à pet its pas sur cette natte étendue , un peu usée, au point de laisser le sol ap­ paraître par endroits, comme si les pieds des visiteurs de­ va ient s'imprégner de la bé ­ nédict i on qui s'attache à ce so l sacré .

L'enfant aimait el ­ Azhar en cet instant où les fi­ dèles achevaient la prière de l' aurore et s 'en allaient, les yeu x encore lourds de som­ meil, former un cercle autour de telle ou telle colonne, at­ tendant le maître qui leur fe­ rait un cours de hadith, d'e xé­ gèse, de dogme ou de théo­ logie .

A cette minute , el -Az ­ har était calme et on n'y en­ tendait point cette rumeur étrange qui dominait depuis le lever du soleil jusqu'à la prière du soir.

On percevait à peine des chuchotements, une récitation du Coran faite d'un ton posé; parfois on sur­ prenait un fidèle en prière ( ...

).

Ça et là , un professeur commençait son cours, d'une voi x engourdie, le ton de quel­ qu'un qui vient de s'éveiller, de faire sa prière, et qui n'a pris aucune nourriture : ainsi son corps n'a encore ni l'éner ­ g ie ni la force voulues.

Il di­ sait d'une voi x tranquille, douce, légèrement chevro­ tante : "Au nom de Dieu clé­ ment, miséricordieux ! Louan­ ge à Dieu, maître des mondes ! Que sa bénédiction et son sa­ lut soient sur le plus noble des prophètes , notre seigneur Mohammad , sur sa famille et su r ses compagnons ! Voici ce que dit l'auteur, que Dieu ait son âme et nous fasse profi­ ter de sa science , amen ! " Les étudiants écoutaient la leçon avec la même apathie tran­ quille .

» Des difficultés à trouver un bon professeu r A u fil des ans (il en passera hu it à el-Azhar), Taha Hussein devient de plus en plus cri tique à l'égard de l'un i­ versité .

Beaucoup de che ikhs le dé ç oivent par leurs métho ­ de s rigoristes et leur ensei ­ gnement borné .

« Quant aux étudiants, anciens et débu­ tants , ils riaient de l' ignoran ­ ce de leurs professeurs, et des erreurs de toutes sortes com­ mises par eux dans l'interpré ­ tation ou dans la lecture des textes ; elles étai ent innom ­ brables et plus ridicules qu 'on ne peut le supposer.

C'est pourquoi notre ami avait une piètre opinion des savants et des é tud iants.

Il jugea que le mieu x était de trava iller assi­ dûment pour acquér ir le plus de connaissances possible, sans s'inquiéter de la valeur de ceux qui les dispensaient ».. »

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