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Jordanie.

Publié le 15/04/2013

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Jordanie. 1 PRÉSENTATION Jordanie, en arabe Al Urdun, pays du Proche-Orient. Sa capitale est Amman. La Jordanie est bordée au nord par la Syrie, au nord-est par l'Irak, à l'est et au sud par l'Arabie saoudite, au sud-ouest par la mer Rouge avec le golfe d'Aqaba et à l'ouest par Israël. La Jordanie a renoncé en 1988 à ses droits sur la Cisjordanie (6 080 km2), occupée par l'armée israélienne depuis 1967, au profit des Palestiniens. 2 MILIEU NATUREL 2.1 Relief et hydrographie La Jordanie couvre une superficie de 89 556 km². Le pays est essentiellement constitué d'un plateau désertique prolongeant le désert de Syrie, à l'extrême est du pays. Environ 80 p. 100 du territoire sont donc composés de steppes désertiques peuplées principalement par des Bédouins. Les plateaux de Transjordanie sont entaillés par de profonds canyons. La vallée du Jourdain, située à près de 390 m au-dessous du niveau de la mer à proximité du lac de Tibériade, s'inscrit dans une large dépression qui prolonge le fossé tectonique de la mer Morte et rejoint la zone sableuse du wadi Araba. Les activités et la population se concentrent dans cette vallée fertile et agricole (djebel Ajlun), située dans le nord-ouest de la Jordanie. La Jordanie dispose d'un accès de 25 km sur la mer Rouge, par le golfe d'Aqaba, dans l'extrême sud-ouest du pays. 2.2 Climat La Jordanie est dotée d'un climat de type méditerranéen ; les précipitations sont limitées à l'hiver et varient de 660 mm, sur le plateau, à moins de 50 mm, à l'extrême est. Sur les hautes terres, les températures moyennes varient entre 7,2 °C et 30 °C. Dans la vallée du Jourdain, elles atteignent près de 50 °C en août, le mois le plus chaud. 2.3 Végétation et faune En raison de l'importante zone désertique, la végétation n'est pas très abondante en Jordanie. Les prairies et les régions boisées (chênes, oliviers, pins et palmiers) sont situées dans le djebel Ajlun, dans le nord-ouest du pays. La faune sauvage se compose de hyènes, de gazelles, de bouquetins et de mangoustes. 3 POPULATION ET SOCIÉTÉ 3.1 Démographie En 2008, la population jordanienne est estimée à 6,20 millions d'habitants, soit une densité moyenne de 67 habitants au km2. Pour la période 1995-2000, le taux d'accroissement naturel de la population est estimé à 32,7 p. 1 000, avec un indice de fécondité de 2,47 enfants par femme. Les moins de 15 ans constituent 43 p. 100 de la population totale, les personnes âgées de 65 ans et plus, 4,1 p. 100 ; l'espérance de vie atteint 78,7 ans. La population de la Jordanie est presque entièrement arabe. Elle est constituée pour près de 40 p. 100 par des réfugiés palestiniens, auxquels se sont ajoutés les quelque 400 000 « réfugiés du Golfe «, expulsés par le Koweït en 1991 après que le roi Hussein a refusé de condamner l'invasion de ce pays par l'Irak. Les Bédouins, traditionnellement nomades, ont été contraints à une semi-sédentarisation, et pratiquent désormais l'élevage et l'agriculture ; ils représentent à peine 5 p. 100 de la population. Les Circassiens, arrivés au 3.2 XIXe siècle à la suite de la conquête du Caucase par les Russes, forment la principale minorité ethnique (environ 20 000 personnes). Découpage administratif et villes principales La Jordanie comprend 12 gouvernorats (mouhafaza). Les trois anciens gouvernorats qui formaient la Cisjordanie sont occupés par Israël depuis la guerre des Six-Jours ; de plus, en 1988, durant l'Intifada, le roi Hussein a rompu les liens administratifs et légaux avec la Cisjordanie, au profit de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). La population nomade est administrée séparément, recevant des subventions en échange de son soutien à la monarchie. La population jordanienne est urbanisée à 79 p. 100. Amman, la capitale, dont la population s'élevait à 321 000 habitants en 1966, a dû faire face à plusieurs vagues de réfugiés et compte aujourd'hui plus de 1,24 million d'habitants. Aqaba (10 000 habitants) est l'unique port du pays. 3.3 Institutions et vie politique 3.3.1 Organisation des pouvoirs Selon les termes de la Constitution de 1952, la Jordanie est une monarchie parlementaire, dirigée par le roi Abdallah II depuis le 7 février 1999. Chef de l'exécutif, il est assisté d'un Premier ministre et d'un cabinet, responsable devant le Parlement. Sans représentants palestiniens depuis 1988, la Chambre des députés jordanienne ne comprend plus que 80 membres, élus pour quatre ans au suffrage universel. Le Sénat est formé de 40 membres choisis par le roi et dont la nomination est approuvée par la Chambre des députés. 3.3.2 Partis politiques Les partis politiques, interdits dans les années 1960, n'en n'ont pas moins joué un rôle important lors des élections législatives, notamment en 1989, même si les candidats ne pouvaient officiellement se réclamer d'aucune formation. L'interdiction a été levée par le roi en juin 1991, rendant possible, en 1993, les premières élections pluralistes depuis 1956. Le scrutin a mis en évidence la montée des partis islamiques fondamentalistes, principaux opposants au processus de paix engagé entre Palestiniens, pays arabes et Israël ; mais il a également permis l'élection de la première femme au Parlement. Parmi les mouvements politiques jordaniens, les Frères musulmans jouent un rôle croissant. 3.3.3 Défense nationale Au début des années 2000, les forces armées jordaniennes comptaient un peu plus de 100 000 hommes, dont 90 000 dans l'armée de terre, 13 000 dans l'armée de l'air, 600 dans la marine. S'y ajoute...
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« Au début des années 2000, les forces armées jordaniennes comptaient un peu plus de 100 000 hommes, dont 90 000 dans l’armée de terre, 13 000 dans l’armée de l’air,600 dans la marine.

S’y ajoutent une réserve de 35 000 hommes et une milice civile de 200 000 hommes et femmes.

En 2003, l’État a consacré 8,7 p.

100 du produitintérieur brut (PIB) aux dépenses de la défense nationale. 3.4 Langues et religions L’arabe est la langue officielle du pays, mais 60 p.

100 de la population parle également l’anglais. L’islam est religion d’État.

Environ 90 p.

100 des Jordaniens sont des musulmans sunnites ; mais le pays compte aussi une minorité de druzes ; les chrétiens, dont un tierssont des Grecs orthodoxes, représentent 8 p.

100 de la population. 3.5 Éducation La Jordanie a beaucoup progressé sur le plan de l’éducation ces dernières années, en dépit des difficultés économiques et de la part importante du budget national affectéeà la défense.

En 2005, 92,4 p.

100 de la population était alphabétisée, 35 p.

100 des jeunes en âge d’étudier étaient scolarisés dans le 3 e degré et 4,6 p.

100 du PIB étaient affectés aux dépenses d’éducation. La Jordanie possède trois universités : l’université de Jordanie (1962) et l’université Mutah (1981), toutes deux à Amman, ainsi que l’université de Yarmouk (1976) située àIrbid.

Le pays compte également plusieurs établissements d’enseignement supérieur spécialisés (statistiques, agriculture, métiers de la banque, affaires sociales etadministration publique). 3.6 Arts et vie culturelle La capitale jordanienne est le centre culturel du pays.

Les principales bibliothèques sont celles de la ville d’Amman, de l’université de Jordanie et du British Council.

LeMusée archéologique de Jordanie, la galerie de Mosaïques et le Musée folklorique possèdent de riches collections d’œuvres d’art. Le pays abrite aussi de nombreux sites culturels, objets de fouilles archéologiques, tels que Pétra.

Les manuscrits de la mer Morte ont été découverts après la SecondeGuerre mondiale dans des grottes situées en territoire jordanien.

Voir archéologie biblique. Voir aussi littérature arabe ; musique arabe ; art de l’islam. 4 ÉCONOMIE Enclavée et dépendante de l’extérieur – notamment sur le plan agricole depuis la perte de la Cisjordanie (en 1988), qui représentait la moitié de ses terres arables –, peudéveloppée industriellement, la Jordanie ne se suffit pas à elle-même économiquement et dépend fortement de l’aide internationale : 462 millions de dollars en 1997,534 millions de dollars en 2002.

C’est pourquoi les instances internationales (FMI ou OMC) ont largement influencé la volonté de redressement de l'économie nationaleaffichée par le gouvernement jordanien. Toutefois, après la guerre du Golfe, deux sources importantes de revenus pour la Jordanie ont été en grande partie taries : l’aide financière apportée par l’Arabie saoudite etpar le Koweït, ainsi que les transferts de devises par les travailleurs jordaniens employés dans les États de la péninsule Arabique ; le trafic routier entre Aqaba (Jordanie) etBagdad (Irak) a également souffert de l’embargo décrété par les Nations unies sur toutes les marchandises en provenance et à destination de l’Irak.

Un accord d'associationconclu en 1997 avec l'Union européenne, la progression des échanges avec Israël ainsi que la reconduction de l'accord pétrolier avec l'Irak et, surtout, la libéralisation et lamodernisation de l’économie (privatisation des grandes entreprises nationales, institution d’une TVA, développement des nouvelles technologies, ancrage du dinar jordanienau dollar…) ont permis une relance de l'économie jordanienne.

En 2003, le produit national brut (PNB) de la Jordanie était de 9,86 milliards de dollars et son taux decroissance s’élevait à 4,59 p.

100 pour la période 1990-2003, mais le chômage continuait à toucher environ 15 p.

100 de la population active. 4.1 Agriculture En 2003, le secteur primaire contribue à la formation de 2 p.

100 du PNB.

Seuls 2,7 p.

100 du territoire sont cultivés.

En 1958, la construction du canal du Ghor, entre le lacde Tibériade et la mer Morte, a permis la mise en valeur de toute la vallée du Jourdain et l’augmentation des terres irriguées ; en 2001, celles-ci représentent 19,3 p.

100des terres cultivées (contre 11 p.

100 en 1981). Les principales cultures sont l’orge (15 p.

100 des terres arables) et le blé (12 p.

100).

Les fruits et légumes, essentiellement des olives, des amandes, des figues, desabricots, des tomates et des concombres, sont les seules exportations agricoles. La balance agricole du pays demeure déficitaire. 4.2 Mines et industries En 2003, le secteur secondaire contribue à la formation de 26 p.

100 du PNB. L’exploitation des ressources minières est importante, notamment le phosphate et la potasse ; les productions de pétrole et de gaz naturel sont en revanche secondaires. L’industrie, peu développée, consiste essentiellement en la production d’engrais (usine d’État d’Aqaba), de produits agroalimentaires, de ciment, de cuir et de cigarettes. 4.3 Secteur tertiaire En 2003, le secteur tertiaire contribue à la formation de 72 p.

100 du PNB. Depuis 1950, la monnaie nationale est le dinar jordanien, divisé en 1 000 fils. Malgré une baisse récente en raison des tensions géopolitiques, le tourisme constitue une source de devises de plus en plus importante : environ 2 millions de touristes,attirés par les sites historiques et archéologiques, nombreux et variés (Pétra, Djérach, Kerak), ont apporté à l’économie jordanienne 720 millions de dollars en 1994. Le pays possède une bonne infrastructure en matière de transports : un réseau routier moderne de 7 500 km, dont 40 p.

100 sont constitués de routes nationales etd’autoroutes ; une ligne de chemin de fer qui relie la frontière syrienne à Amman, puis se divise en deux branches, l’une vers l’Arabie Saoudite et l’autre vers le portd’Aqaba, totalisant 620 km de voies ; un aéroport international situé à Amman. 4.4 Commerce extérieur Avec 8,14 milliards de dollars d’importations et 3,89 milliard de dollars d’exportations, la balance commerciale de la Jordanie était largement déficitaire en 2004.

Le pays. »

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