John KENNEDY et la "nouvelle frontière"

« Européens (« le grand dessein »). A) La « nouvelle frontière » et la lutte contre l'extension du communisme et la misère dans le monde : — Kennedy renforce l'O.T.A.N.

(Organisation du Traité de l'Atlantique Nord) et remplace la théorie des « représaillesmassives » par la tactique dite de la « riposte graduée » reposant sur un arsenal militaire plus élargi.

Ainsi, auxarmes nucléaires, les E.U.

ajoutent des divisions aéroportées ou encore des sous-marins munis de missiles Polaris,par exemple.

Kennedy se lance dans une nouvelle course aux armements.

Par ailleurs, il doit affronter deux gravescrises (Berlin et Cuba), qui se terminent par des compromis avec les Soviétiques. — La présidence Kennedy modifie l'aide des pays riches en faveur des pays pauvres.

Les pays aidés par les E.U.sont ceux qui accèdent à l'indépendance afin de les soustraire à l'influence communiste.

Kennedy crée une Agencepour le développement international (A.I.D.), chargée de répartir l'aide entre les pays du tiers monde.

En outre, uneaide plus spécifique est adressée aux pays d'Amérique latine (l'Alliance pour le progrès), etc. B) La « nouvelle frontière » et le « grand dessein » : le rapprochement avec les Européens est un échec.

De quoi s'agit-il ? Quelles sont les raisons de cet échec ? L'objectif des Américains est d'établir un partenariat économique et militaire entre l'Amérique et l'Europe sur la based'un « equal partnership ».

Kennedy veut asseoir les relations entre les deux continents sur une stricte égalité en cequi concerne notamment « la mise sur pied et la défense d'une communauté de nations libres ».

Mais cette stratégiese heurte aux intérêts de la France. D'une part, le général de Gaulle s'oppose à l'entrée de la Grande-Bretagne dans le Marché commun, les Américainssou-tenant les Anglais dans cette démarche.

D'autre part, le président français vient de doter son pays de la bombenucléaire, instrument d'une politique d'autonomie.

Dans ces conditions, la notion d'interdépendance politique qui estau coeur du processus de l'« equal partnership » risque de faire perdre à la France, le monopole de l'arme atomique.Le projet américain n'aboutit donc pas.

En réalité, le général de Gaulle se méfie de l'influence des E.U.

en Europe etsouhaite pouvoir peser sur les décisions de la C.E.E. [Conclusion] La période Kennedy présente finalement un grand dynamisme.

L'Amérique, en effet, sait bien que le monde est entrain de se transformer un peu plus chaque jour et devient ainsi très dangereux.

Mais mille jours de présidence, c'estpeu pour influer sur le cours des choses !. »