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Jean Ernest Godard, voyageur, mécène et collectionneur

Publié le 06/11/2014

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Jean Ernest Godard reste un moment dans la région, puisque c'est seulement le 10 mars 1862 qu'on le retrouve à Esneh et le 23 à Ouadi Haifa. Après un court séjour en Nubie, il revient au Caire vers le 15 juin et y reste plusieurs mois, le temps de rédiger les notes prises pendant son long voyage et d'expédier ses colis d'antiques vers la France. Un peu plus tard, il part soigner une épidémie de lèpre à Damiette, avant de se rendre à Suez, où la construction du canal se poursuit depuis trois ans. Là, il tente d'endiguer une épidémie de typhus. Le 1" juillet 1862, il quitte l'Égypte pour Jérusalem. Mais, épuisé par le climat et surtout par les maladies qu'il a côtoyées, il meurt à Jaffa le 21 septembre 1862 à l'âge de trente-six ans. Dans la dernière lettre adressée à sa mère, la veille de sa mort, il écrit : « Reçois les adieux de ton fils

« quants: d'une part, l'engoue­ ment pour la civilisation pha­ raonique suscité par l'expédi­ tion de Bonaparte ; d'autre part, le déchiffrement des hiéroglyphes par Champol­ lion, qui ouvre des perspec­ tives infinies.

En Égypte L e 3 janvier 1861, Godard embarque à Marseille pour Alexandrie via Malte.

En Égypte, le consul de France Béchard a reçu des instruc­ tions pour le recommander à tous les agents français du pays.

Arrivé au Caire, il se rend sans perdre de temps à Gizeh, où il étudie les pyra­ mides.

A côté de sa mission consacrée à la recherche mé­ dicale, il se prend de passion pour l'histoire pharaonique et décide d'affréter un bateau pour remonter le Nil jusqu'à la deuxième cataracte.

C'est la mauvaise saison, pé­ riode la plus chaude et la plus éprouvante de l'année.

Pour- tant, Godard ne veut pas dif­ férer son départ, et on le re­ trouve un peu plus tard à As­ siout.

Il y rencontre des cara­ vanes de nomades d'Afrique centrale qui viennent vendre ivoire, plumes d'autruche et tamarin.

Après plusieurs jours d'un périple harassant, il dé­ barque à Thèbes, où il visite la tombe de Séthi I•' , découverte par l'aventurier italien Gio­ vanni Belzoni, ainsi que la sé­ pulture dite « des harpistes » dans la tombe de Ramsès Ill.

De la nécropole de Gournah il écrit à sa mère le 22 mai 1861 : «J'ai visité le village de Gour­ nah.

Les habitants se logent, pour la plupart, dans les tom­ beaux dont ils ont évacué les momies.

Par là, du reste, ce que j'ai vu de plus intéressant, ce sont les tombeaux et les puits à momies.

Ces puits sont creusés dans le flanc de la montagne .

Momies, frag­ ments de momies, bande­ lettes, jonchent la route qui les dessert, et tout cela fait un curieux effet ...

Les habitants de Gournah n'ont d'autre in- dustrie que la découverte des tombeaux, et c'est une fortune en effet que la sépulture de toute une génération.

Ils déla­ cent les momies, vendent les bijoux et autres objets précieux qu'ils trouvent, et vivent ainsi de la dépouille des morts.

» Jusqu'à cette époque, les aventuriers de tout crin et. »

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