Jean-Baptiste Oudry, peintre des Chasses royales
Publié le 30/08/2013
Extrait du document
LE « CANARD BLANC «
Grâce à l'enseignement de
Nicolas de Largillière,
jean-Baptiste Oudry a acquis
un sens du coloris et une
subtilité d'évocation des
matières dignes des plus
grands peintres flamands.
Une anecdote rapporte que
Largillière lui avait
commandé la réalisation d'un
bouquet de fleurs, pour
lequel il avait composé une
palette des couleurs les plus
vives. Mais son maître
le fit renoncer à cette idée et
l'obligea à représenter
une gerbe de fleurs
blanches, lui imposant ainsi
d'exprimer son art à
travers un dosage délicat des
variations de lumière.
Oudry a parfaitement
assimilé cette leçon.
Dans le Canard blanc,
son chef-d'oeuvre, réalisé en
1753 et aujourd'hui conservé
à Londres dans une
collection privée, il a su jouer
sur d'infinies et savantes
variations de blanc
et de gris, et faire montre
d'une incomparable
virtuosité technique.
«
au palais du Louvre et d'un
atelier dans la cour des Princes
au château des Tuileries .
En 1734, l'artiste obtient le
poste directeur de la manufac
ture royale de tapisserie de
Beauvais, qui est en train de
péricliter, avec un bail de vingt
ans qu 'il assumera entière
ment.
Le renouvellement qu 'il
y
apporte est si vivement
ap précié qu'il est nommé en
1748 inspecteur de la manufac
ture royale de tapisserie des
Gobelins .
C'est pour cette der
nière qu 'il crée, entre 1734 et
1745, l'un de ses chefs-d'œu
vre : les modèles de la tenture
en huit pièces des Chasses de 0 Louis XV, dont les cartons pré- ~
paratoires so nt conservés à a.·
Fontainebleau et les tapisse-
ries à Compiègne et à Floren
ce, au palais Pitti.
Cette somp
tueuse tenture est une ode
dédiée à la forêt, dont les
arbres
et les paysages so nt
remarquablement mis en
valeur .
LE« CANARD
BLANC»
Grâce à l'enseignement de Nicolas de Largillière,
Jean-Baptiste Oudry a acquis un sens du coloris et une
subtilité d'évocation des
matières dignes des plus
grands peintres flamands.
Une anecdote rapporte que Largillière lui avait commandé la réalisation d'un bouquet de fleurs, pour
lequel il avait composé une palette des couleurs les plus vives.
Mais son maître
le fit renoncer à cette idée et l'obligea à représenter
une gerbe de fleurs
blanches, lui imposant ainsi
d'exprimer son art à
travers un dosage délicat des
variations de lumière.
Oudry a parfaitement
assimilé cette leçon.
Dans le Canard blanc ,
son chef-d'œuvre, réalisé en
1753
et aujourd'hui conservé
à Londres dans une
collection privée, il a su jouer
sur d'infinies et savantes
variations de blanc
et de gris, et faire montre
d'une incomparable
virtuosité technique .
Plus d'un millier
d'œuvres
Bien que très appréciés des
contemporains, les ouvrages
créés
d'après les dessins
d'Oudry suscitent de vives cri
tiques de la part des artisans
tapissiers,
à qui les consignes
exigeantes
imposées par le
peintre ne laissent aucune
marge d'interprétation .
De
plus, cet assujettissement
de
la tapisserie à la peinture
conduit à multiplier les cou
leurs et à utiliser des teintes
chimiques, beaucoup moins
stables, qui ont aujourd'hui
irrémédiablement pâli, à la dif
férence de celles, toujours
aussi vives, des tapisseries du
Moyen Age.
« )'aime bien les Oudry à con
dition qu'ils soie nt de sa main »,
observe le peintre François
Desportes ; remarque
qui est
le reflet d'une opinion assez
répandue dans le public.
L.:ar
tiste, devenu un riche bour-
geois grâce aux revenus que
lui assurent les manufactures
de Beauvais et des Gobelins,
ne cesse
pourtant pas de tra
vailler .
Infatigable , il est si pro
ductif qu 'on l'accuse de ne pas
exécuter lui-même tous les
tableaux qu 'il vend pour des
originaux .
Peu touché par ces
critiques,
le peintre s 'explique
dans deux mémoires, dont il
fait lecture en 1649 lors
d'as
semb lée s de l'Académie et
dans lesquels il expose ses
techniques à ses confrères .
Jamais on ne
voit Oudry sans
un crayon
et un carnet à la
main : il affirme
«qu'il mour
rait s'il ne travaillait pas ».
Et
c '
est en plein travail que , à
l'âge de quelque soixante
neuf ans, il est emporté par
une attaque d'apoplexie, le l °'
mai 1755 .
Il laisse plus de mille
trois cents œuvres peintes,
portraits, natures mortes, scè
nes animalières et de chasse ,
paysages ; ainsi
que des des
sus de portes, des trumeaux,
des décors
de glaces, des gra
vures, des dessins et des illus
trations d'œuvres littéraires..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Oudry, Jean-Baptiste - vie et oeuvre du peintre.
- Corot, Jean-Baptiste Camille - vie et oeuvre du peintre.
- Carpeaux, Jean-Baptiste - vie et oeuvre du peintre.
- Greuze, Jean-Baptiste - vie et oeuvre du peintre.
- Chardin, Jean-Baptiste - vie et oeuvre du peintre.