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Japon.

Publié le 15/04/2013

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japon
Japon. 1 PRÉSENTATION Japon, en japonais Nihon (« pays du Soleil Levant «), pays d'Asie orientale situé au large de la Russie et de la Corée, formé de quatre îles principales orientées selon un arc nord-est - sud-ouest (Hokkaido, Honshu, Shikoku, Kyushu) et d'une multitude d'îlots. Sa capitale est Tokyo, située sur Honshu. L'archipel japonais est baigné par la mer d'Okhotsk au nord, par l'océan Pacifique à l'est, par la mer de Chine orientale au sud, et par la mer du Japon à l'ouest. 2 MILIEU NATUREL 2.1 Relief La superficie totale du Japon est de 377 837 km². L'archipel japonais forme l'un des arcs montagneux et volcaniques qui bordent à l'est le continent asiatique. Les îles japonaises s'étendent sur une longueur d'environ 2 500 km, entre l'île russe de Sakhaline au nord et Taïwan au sud. À l'origine partie intégrante du continent asiatique, le Japon s'en est détaché au cénozoïque, lorsque six arcs volcaniques sont entrés en contact, formant notamment la « Fossa Magna « (fracture transversale s'étendant de Toyama jusqu'à la presqu'île d'Izu à 100 km au sud-ouest de Tokyo), et donnant naissance aux plus grands volcans du pays (mont Asama, mont Fuji), ainsi qu'à la chaîne montagneuse des Alpes japonaises. Aux deux extrémités de la Fossa Magna se trouvent les deux plus grandes plaines du pays : la plaine de Niigata, sur la mer du Japon, et la plaine de Tokyo (le Kanto), sur l'océan Pacifique. Au Japon, la mer (umi) et la montagne (yama) ne sont jamais très éloignées. La montagne couvre les trois quarts du territoire, avec le plus souvent des pentes supérieures à 15 p. 100. L'île la plus septentrionale, Hokkaido, est traversée par plusieurs chaînes volcaniques : la chaîne Daisetsu traverse l'île d'ouest en est et culmine au mont Asahi (2 290 m). Elle est rejointe au sud-ouest par la chaîne Hidaka, qui culmine au mont Poroshiri (2 052 m). Les deux chaînes sont interrompues par la baie d'Uchiura et le détroit de Tsugaru entre Hokkaido et Honshu, puis réapparaissent au nord d'Honshu sous la forme de deux chaînes parallèles : les monts Kitakami, qui plongent dans le Pacifique, et la chaîne des monts Chôkai, qui se prolongent au sud-ouest avec celle des monts Mikuni, jusqu'au centre du Japon. Là convergent plusieurs autres massifs montagneux, parmi lesquels les monts Kiso, Akaishi et Hida, ceinture volcanique plus connue sous le nom d'Alpes japonaises, composée d'une trentaine de sommets de plus de 3 000 m, parmi lesquels le mont Fuji (3 776 m), volcan assoupi et point culminant du pays, le mont Okuhotaka (3 190 m) et le mont Yariga (3 180 m). Une faille de moindre importance que la Fossa Magna interrompt les Alpes japonaises, formant la plaine de Nobi, la baie de Wakasa, la baie d'Ise et le fossé du lac Biwa, ainsi que la baie d'Osaka, de l'autre côté du bloc granitique formé par la péninsule de Kii. Une dernière chaîne montagneuse occupe tout l'ouest de l'île d'Honshu : la chaîne du Chugoku. Les îles Shikoku et Kyushu sont, elles aussi, montagneuses, mais leurs sommets ne dépassent pas 2 000 m d'altitude (mont Ishizuchi, 1 982 m et mont Kuju, 1 788 m). Le volcanisme est très actif à Kuyshu, où se rencontrent les arcs du Japon et des îles Ryukyu, formant de gigantesques caldeiras comme celle de la baie de Kagoshima ou celle du mont Aso (1 592 m). Les plaines, d'origine alluviale (plaines d'accumulation) ou tectonique (bassins d'effondrement), sont pour l'essentiel périphériques et ne couvrent que 16 p. 100 de la surface du pays. Elles sont toujours exiguës, à l'exception de celles d'Hokkaido (plaines d'Ishikari, au sud-ouest, et de Tokachi, à l'est). Sur l'île d'Honshu, les plus vastes sont celle du Kanto (où se trouvent les villes de Tokyo, Yokohama et Chiba), celle de Nobi (où se trouve Nagoya), et celle du Kansai (où sont situées les villes d'Osaka et de Kobe). Après la montagne, la mer est le second élément caractérisant le Japon. Le pays, très découpé, est bordé de 29 751 km de côtes, formant des paysages extrêmement divers. Le littoral le plus découpé est celui du Pacifique, en raison de l'action érosive des marées et des violentes tempêtes côtières. Entre Honshu, Shikoku et Kyushu se trouve la mer Intérieure, avec ses quelque 300 îles. Elle communique avec l'océan Pacifique et la mer du Japon par des détroits resserrés qui arrêtent les tempêtes venues de l'océan. La côte ouest de l'archipel japonais, donnant sur la mer du Japon, est peu découpée et ne connaît pratiquement pas de marées. Les échancrures les plus profondes sont les baies de Wakasa et de Toyama. 2.2 Hydrographie Le Japon présente sur le plan hydrologique une situation paradoxale. La montagne s'impose partout, mais l'absence de glaciers a façonné un réseau hydrographique particulier. Les rivières et les fleuves japonais sont courts et se caractérisent par une forte pente. Ils sont particulièrement larges, car ils doivent écouler un volume d'eau important en un laps de temps très bref. Le fleuve le plus long, la Shinano, longue de 367 km, prend sa source dans les monts Hida et draine la plaine de Niigata. Parmi les autres cours d'eau importants de l'île figurent la Tone, longue de 322 km et extrêmement large, qui draine la plaine de Tokyo et forme un delta un peu au nord de la capitale, la Kitakami (249 km), qui se jette dans la baie de Matsushima près de Sendai, la Tenryu (213 km) et la Mogami (229 km). Les principales rivières d'Hokkaido sont l'Ishikari (268 km), la Teshio et la Tokachi ; enfin la Yoshino est la plus longue rivière de Shikoku. Les lacs d'origine tectonique ou volcanique sont nombreux : le plus grand est le lac Biwa (670 km²), qui alimente en eau douce les villes d'Osaka et Kyoto. 2.3 Climat Les îles japonaises s'étendent en longueur du 30e au 46e degré de latitude nord, ce qui induit d'importants contrastes climatiques, encore creusés par la présence de deux importants courants marins, le Kuroshio et l'Oyashio. L'influence de la masse continentale asiatique est cependant plus essentielle encore. Au cours de la saison froide, le Japon se trouve pris entre l'anticyclone sibérien et le centre dépressionnaire des îles Aléoutiennes. Il reçoit des vents de secteur nord, froids et secs, qui s'humidifient et se réchauffent au contact de la mer du Japon et du Kuroshio, déclenchant d'abondantes précipitations sous forme de pluies et de neige, surtout sur la mer du Japon. Pendant l'été, le Japon se situe entre les basses pressions du continent asiatique et les zones de hautes pressions subtropicales qui remontent vers le nord. Ces flux instables déclenchent des dépressions cycloniques qui passent au-dessus de l'archipel en mai-juin, puis au mois de septembre, occasionnant deux périodes de pluies marquées, dont la première, appelée tsuyu ou baiu (« la pluie des prunes « -- ainsi nommée parce qu'elle marque la saison des prunes), peut être diluvienne. D'août à octobre, l'alizé du sud-est s'accompagne de typhons. Tout l'ouest du pays est soumis à leur passage dévastateur. Ces différents éléments expliquent la variété des moyennes thermiques annuelles : 5 °C à Nemuro (Hokkaido) et 16 °C à Okinawa. Des étés courts et des hivers longs et rudes caractérisent Hokkaido et la portion septentrionale de Honshu. La rigueur des hivers est due en grande partie aux vents de secteur nord-ouest venus de Sibérie, et au courant froid de l'Okhotsk, ou Oyashio, qui s'écoule vers le sud dans la mer du Japon. Shikoku, Kyushu et le sud d'Honshu ont un climat presque subtropical. Elles connaissent des étés très chauds et humides, et des hivers doux avec relativement peu de neige. Le Japon se trouve sur la trajectoire des flux de moussons du sud-est, qui accentuent l'humidité étouffante des étés. Les précipitations annuelles s'échelonnent entre 1 015 mm sur Hokkaido et 3 810 mm dans les régions centrales d'Honshu. 2.4 Végétation et faune 2.4.1 Végétation La grande variété et la luxuriance de la végétation japonaise sont directement liées à la chaleur, à l'abondance des précipitations, à l'humidité des étés et au relief. La forêt couvre 65,8 p. 100 de la superficie totale du pays. Épargnée par les grandes glaciations du quaternaire, elle reste intacte en de nombreux endroits de l'archipel -- en particulier dans les montagnes les plus inaccessibles -- et se caractérise par un grand nombre d'espèces végétales différentes (environ 17 000), parmi lesquelles une majorité de feuillus. Les pruniers (ume), blancs et rouges, de même que les cerisiers (sakura), à la floraison précoce, constituent, au même titre que le bambou (take) et le pin (matsu), les symboles traditionnels du pays. On distingue au Japon plusieurs types de paysages. Dans le nord et l'est d'Hokkaido, les conifères forment la majorité de la couverture végétale, associés au bouleau et au frêne. La forêt tempérée réunit feuillus et conifères (chênes, hêtres, érables, thuyas, pins rouges et noirs) au nord d'Honshu. Ensuite, une forêt toujours verte, de type pénétropical, domine à l'ouest : les conifères s'y trouvent mêlés aux bambous, aux magnolias et aux chênes verts. Les conifères issus du reboisement sont désormais majoritaires, mais les espèces insulaires comme le sugi ou le hinoki (sortes de cyprès), qui peuvent atteindre des hauteurs impressionnantes, constituent encore des massifs importants. À Kyushu, à Shikoku et dans le sud de Honshu, on rencontre plutôt des espèces végétales subtropicales, telles que le bambou, le camphrier, le magnolia et le figuier banian. On y cultive aussi l'arbre à thé, l'arbre à laque (uruchi) et l'arbre à cire (haze). Entre les montagnes boisées et les rizières (de 300 à 1 500 m d'altitude) se sont développées de vastes plaines couvertes de bambous nains (sasa), sortes de prairies humides apparues sur d'anciennes forêts brûlées. 2.4.2 Faune Le Japon possède une faune diversifiée. Elle comporte 188 espèces de mammifères, 250 espèces d'oiseaux et 87 espèces de reptiles, de batraciens et de poissons. Le seul primate est le singe à face rouge, le macaque du Japon, que l'on trouve sur tout le territoire d'Honshu. Parmi les carnivores, on rencontre encore des ours noirs et des ours bruns. Le renard est très répandu. Le cerf est l'espèce de cervidés la plus commune. 2.5 Ressources et contraintes du milieu naturel Le milieu naturel du Japon est pauvre et hostile. L'eau est peut-être la seule richesse naturelle. C'est elle, notamment, qui autorise les cultures irriguées, permettant au Japon de surpasser les meilleurs rendements agricoles mondiaux (le Japon couvre à lui seul 71 p. 100 de ses besoins alimentaires) ; c'est encore elle qui entretient la couverture forestière et qui a permis au pays de se doter d'un potentiel hydroélectrique systématiquement exploité. Les ressources minérales sont, en revanche, extrêmement limitées ; hormis quelques gisements de charbon surexploités, le pays doit importer la majeure partie des matières premières nécessaires à son industrie. La persistance des fractures et du jeu des plaques tectoniques explique le volcanisme encore actif et une importante sismicité. On recense plus de 250 volcans, dont une trentaine encore en activité. Le Japon subit plus de 5 000 secousses sismiques par an, dont l'épicentre est parfois situé en mer, provoquant alors d'importants raz-de-marée (tsunami). C'est le cas, par exemple, du tremblement de terre de 1923, l'un des plus désastreux de l'histoire du Japon, qui, parti de la baie de Sagami, a fait entre 130 000 et 150 000 victimes à Yokohama et Tokyo. Le nombre élevé des victimes s'explique par la conjonction de différents facteurs : les conduites de gaz souterraines, la pratique des feux ouverts et le nombre élevé de constructions en bois. En 1995, le tremblement de terre de la région de Kobe-Osaka, d'une magnitude de 7,2 sur l'échelle de Richter, a encore fait plus de 6 000 victimes. Un autre fléau naturel frappe le Japon : les glissements de terrain, fréquents dans les secteurs argileux de l'archipel, affectant de larges langues de terre de 10 à 50 m d'épaisseur, larges parfois de plus de 500 m, et pouvant atteindre une longueur de près de 3 km. Même si leur vitesse d'écoulement est lente, de 3 à 8 m par an, elles dévastent inéluctablement rizières, forêts et agglomérations. 3 POPULATION ET SOCIÉTÉ 3.1 Démographie En 2008, la population du Japon a été estimée à 127 millions d'habitants, soit une densité de 340 habitants au km². Mais le Japon ne couvrant pas plus de 70 000 km 2, la densité s'élevait en 1995, dans certaines régions, à plus de 2 000 habitants au km2 et jusqu'à 12 830 habitants au km2 pour la ville de Tokyo et 11 794 habitants au km2 pour la ville d'Osaka. Environ 45 p. 100 de la population se concentrent dans les conurbations de Tokyo-Yokohama-Chiba-Kawasaki, Osaka-Kobe-Kyoto et Nagoya. La croissance annuelle de la population -- 0,25 p. 100 entre 1990 et 1995 -- a encore diminué pour atteindre 0,1 p. 100 en 2005 : c'est le taux le plus bas du monde asiatique. L'indice de fécondité était, en 2008, de 1,22 enfant par femme, et pour la même année, on estime à 15 p. 100 la part des moins de 15 ans dans la population totale et à 21,6 p. 100 celle des personnes âgées de 65 ans et plus. Ajoutés à une espérance de vie moyenne qui atteint 78,7 ans pour les hommes et 85,6 ans pour les femmes, ces chiffres trahissent le vieillissement de la population japonaise, dont les répercussions sur le plan économique et social sont lourdes. En effet, d'après les prévisions démographiques les plus récentes, la population totale japonaise devrait encore augmenter jusqu'en 2007, pour atteindre plus de 128 millions d'habitants. Elle devrait ensuite commencer à diminuer pour ne plus s'élever qu'à environ 60 millions de personnes en 2051, avec un pourcentage de personnes âgées de plus de 65 ans supérieur au tiers de la population globale. Les Japonais appartiennent au rameau dit mongoloïde, comme les Chinois et les Coréens, tout en s'en distinguant par des particularités physiques et linguistiques. L'origine du peuplement de l'archipel japonais est d'ailleurs très complexe, et reste encore partiellement un mystère : les données historiques, linguistiques et archéologiques laissent penser que le brassage des peuples s'est fait très tôt, sans qu'il soit possible de déterminer avec certitude les différentes vagues de peuplement et leur provenance. Les Aïnu, population dont les origines, vraisemblablement plus proches des Australoïdes que des Mongoloïdes, sont particulièrement difficiles à déterminer, constituent le seul groupe indigène important. Des siècles de guerre, puis une assimilation par mariages intercommunautaires, font qu'aujourd'hui seuls quelques milliers d'entre eux subsistent, pour la plupart à Hokkaido. Les étrangers résidant au Japon étaient près d'1,5 million en 1997, parmi lesquels les communautés coréenne (645 000 personnes en 1997, soit 43,5 p. 100 du total des immigrés) et chinoise (252 000 personnes en 1997, 17 p. 100), implantées de longue date, sont les plus importantes. Aujourd'hui, les groupes d'immigration en constante augmentation sont ceux venus du Brésil (233 000 personnes en 1997) et des Philippines (93 000 personnes en 1997). Les Américains représentent à peine 3 p. 100 de la population d'origine étrangère. 3.2 Divisions administratives et villes principales Le Japon compte huit régions (Hokkaido, Tohoku, Kanto, Chubu, Kinki, Chugoku, Shikoku et Kyushu) appelées ken, fu, do ou to selon les divisions administratives, et 47 départements. Le taux d'urbanisation du pays est de 66 p. 100, les plus grandes villes du pays se trouvant dans l'île principale, Honshu. Tokyo, située au centre de la plaine du Kanto, au centre géographique du pays mais historiquement dans le Japon de l'est, est le principal centre financier et commercial, avec une population qui s'élevait à 8 339 695 habitants en 2007. Avec son agglomération (35 millions d'habitants en 2003), elle constitue la première métropole mondiale. Viennent ensuite les villes de Yokohama (3 562 983 habitants en 2007), centre actif de construction navale et d'industries (produits chimiques, machines, métallurgie, raffinage) dans la région de Tokyo, et surtout l'un des plus grands ports du pays, actuellement en développement, Osaka (2 510 459 habitants en 2007), port maritime important, l'un des principaux terminaux du réseau aérien japonais et l'un des plus grands centres financiers du Japon, Nagoya (2 154 287 habitants en 2007), centre d'une importante conurbation urbaine et grand port industriel et commercial, Kobe (1 502 772 habitants en 2007), grand port maritime et centre principal de la construction navale du pays et Kyoto (1 389 595 habitants en 2007), la capitale historique, moins fortement industrialisée que les autres métropoles japonaises, qui demeure avant tout une ville aux fonctions intellectuelles et culturelles. Plus de soixante-quinze autres villes ont une population supérieure à 250 000 habitants. 3.3 Institutions et vie politique Le Japon est une monarchie parlementaire, régie depuis le 3 mai 1947 par une Constitution promulguée le 3 novembre 1946, élaborée sous la pression des autorités américaines d'occupation, et adoptée au titre d'amendement à la Constitution édictée par l'empereur Meiji en 1889. Elle en diffère cependant sur des points essentiels, interdisant notamment à l'empereur (tenno), qui concentrait jusque-là les fonctions de chef de l'État, de chef des armées et de chef des pouvoirs exécutif et parlementaire, de se mêler de politique : le « pouvoir souverain est détenu par le peuple «. 3.3.1 Rôle de l'empereur C'est l'empereur qui détient le pouvoir spirituel sur le pays depuis les débuts de l'histoire japonaise. Il s'est arrogé également le pouvoir exécutif entre la Restauration (1868) et la fin de la Seconde Guerre mondiale (1945), date à laquelle il a retrouvé ses fonctions honorifiques. La lignée impériale est réputée ininterrompue depuis les origines, l'héritier du trône étant toujours choisi parmi les héritiers directs de l'empereur régnant ou au sein de l'une des quatre familles princières, dont le rang est égal à celui de la famille impériale. Depuis le 7 janvier 1989, c'est Akihito, fils de Hirohito, qui règne sur le Japon ; il a inauguré l'ère Heisei. 3.3.2 Pouvoir exécutif Le pouvoir exécutif est confié à un cabinet ministériel de 18 ministres, dirigé par un Premier ministre symboliquement investi par l'empereur. Celui-ci, qui est élu par la Diète, est en général le chef du parti majoritaire. Il choisit les membres du cabinet au sein de la Diète et soumet son choix à l'approbation de cette dernière. Le Premier ministre et le cabinet sont tous deux responsables devant la Diète. 3.3.3 Pouvoir législatif Depuis 1947, le pouvoir législatif est détenu par la Diète, composée de deux Chambres : la Chambre des représentants (Chambre basse) et la Chambre des conseillers (Chambre haute). Les représentants (au nombre de 480 depuis les élections de juin 2000) sont élus pour quatre ans (sauf en cas de dissolution de la Chambre). Les membres de la Chambre des conseillers (au nombre de 242) sont élus pour six ans et renouvelés par moitié tous les trois ans. La Chambre des représentants a la prééminence sur la Chambre des conseillers ; les décisions prises par la Chambre haute peuvent faire l'objet d'un veto de la part de la Chambre basse, laquelle exerce aussi son contrôle sur les lois portant sur les traités et les questions fiscales. Le premier système de scrutin, dit « intermédiaire «, a été remplacé en janvier 1994 par un système partiellement proportionnel de représentation. Dans les deux chambres de la Diète, une partie des sièges est directement pourvue lors d'élections de district, tandis que l'autre est attribuée aux divers partis politiques, en fonction des résultats des élections nationales. Tous les citoyens japonais ayant atteint l'âge de 20 ans ont le droit de vote. 3.3.4 Pouvoir judiciaire Le système judiciaire japonais, influencé lors de sa mise en place par le système américain, est très indépendant des autres pouvoirs. Il se compose d'une Cour suprême, de huit tribunaux supérieurs (un par région), de 47 tribunaux de district (un par département, sauf Hokkaido, qui en possède quatre) et de nombreux tribunaux ordinaires. La Cour suprême, plus haute juridiction du pays, statue en dernier recours sur la constitutionnalité des lois, règlements et décrets. Elle se compose d'un président nommé par l'empereur sur recommandation du cabinet et de 14 juges nommés par le cabinet. Les tribunaux supérieurs jugent en appel les affaires civiles et criminelles traitées en première instance par les tribunaux de district. Les tribunaux ordinaires sont des tribunaux de première instance, qui ont compétence pour juger les litiges administratifs. 3.3.5 Gouvernement local Chacun des 47 départements du Japon est administré par un gouverneur élu et une assemblée. Chaque municipalité possède une assemblée composée de représentants élus au suffrage universel. Les municipalités ont des pouvoirs assez importants. Elles contrôlent l'enseignement public et peuvent lever des impôts. 3.3.6 Partis politiques Le premier parti politique japonais est fondé dès 1874, et les premières élections plurielles sont mises en place en 1890. La liberté politique décline cependant avec la montée du nationalisme dans les années 1930, puis s'éteint pendant les années de guerre. Après la Seconde Guerre mondiale, la vie politique du Japon est totalement dominée par le Parti libéral démocrate (PLD), tandis que le Parti socialiste constitue la principale force d'opposition. Ébranlé au début des années 1990 par de nombreux scandales et une direction instable, le PLD est mis en échec en 1993 par une coalition de partis conservateurs, mais il reprend rapidement les rênes du pouvoir. Les années 1990 sont marquées par une explosion de l'offre politique avec l'apparition d'une vingtaine de formations attirant un électorat lassé par la corruption des anciens partis. Mené par le réformateur Junichiro Koizumi à partir de 2001, le PLD bénéficie de la cote de popularité de son président. Les élections législatives de novembre 2003 sont cependant marquées par le recul du PLD même si elles permettent la reconduction de la coalition gouvernementale conservatrice formée par le PLD, le Nouveau Komeito (parti centriste lié à la secte bouddhiste Soka Gakkaï) et le Nouveau Parti conservateur (4 sièges). La percée enregistrée par le Parti démocrate du Japon (PDJ), fondé en 1998, renforcé par la fusion avec le Parti libéral et dirigé par Naoto Kan, laisse entrevoir l'émergence d'une bipolarisation de la vie politique japonaise et des perspectives d'alternance. Ce scrutin signe aussi la défaite cuisante des partis de gauche traditionnels : le Parti communiste (PCJ) et le Parti social-démocrate (PSD, ex-socialiste). Lors du scrutin anticipé de 2005, le PLD obtient la majorité absolue et le Parti démocrate du Japon (PDJ) accuse un recul. 3.3.7 Défense nationale En vertu de l'article 9 de la Constitution qui stipule que « le Japon renonce à jamais à la guerre en tant que droit souverain de la nation «, le pays ne peut avoir d'armée. Depuis 1954, une force armée, limitée et dépourvue de moyens spécifiquement offensifs, a néanmoins été reconstituée et baptisée « force d'autodéfense du territoire «. Ainsi, en 2004, les forces japonaises ont regroupé 44 400 hommes dans la marine, 45 600 hommes dans l'aviation et 148 200 hommes dans l'armée de terre, soit au total 239 900 hommes. Cette même année, l'État a consacré 1 p. 100 du produit intérieur brut (PIB) aux dépenses de défense nationale. Traditionnellement, depuis la Seconde Guerre mondiale, les Japonais s'alignent, en matière de politique extérieure, sur les positions américaines, tout en conservant une certaine indépendance, voire une certaine neutralité, particulièrement en Asie. Depuis quelques années, Américains et Japonais multiplient les déclarations communes afin d'établir une alliance forte capable de maintenir la paix en Asie. Depuis la révision en avril 1996 et en septembre 1997 des principes de coopération et de défense réciproque nippo-américains, cette alliance passe par l'augmentation des forces armées japonaises. 3.4 Langues et religions La langue officielle du Japon est le japonais, une langue difficile à classer mais qui, selon les spécialistes, appartient sans doute à la famille des langues ouralo-altaïques. La langue des Aïnu, très différente de la langue japonaise, a pratiquement disparu. C'est une langue uniquement orale, parlée à Hokkaido par de rares communautés Aïnu, les dernières qui y subsistent encore. Elle a récemment été sauvée de l'oubli par quelques équipes universitaires, soucieuses d'en raviver la connaissance et l'emploi. La Constitution du 3 mai 1947 a instauré les principes de la laïcité de l'État, de la liberté de conscience et de la liberté de culte. Le sentiment religieux japonais est particulièrement diffus et éclectique. Les deux principales religions des Japonais sont le shinto (littéralement « voie des divinités «), religion fondée sur la vénération des ancêtres et de la nature, et le bouddhisme (en japonais bukkyo, littéralement « voie des bouddhas «). Alors que le Japon compte un peu plus de 126 millions d'habitants, on recense quelque 160,6 millions de fidèles répartis au sein de 231 000 organisations religieuses ! Ce phénomène est unique et s'explique par les croyances résolument non exclusives des Japonais. Au XVIIe siècle, pour lutter contre le christianisme, les autorités ont imposé aux habitants de s'inscrire au temple bouddhiste de leur quartier, là où sont d'ailleurs généralement célébrées les funérailles de chacun des membres de la famille. Parallèlement, les étapes essentielles de la vie (naissance, pa...
japon

« majorité de feuillus.

Les pruniers (ume), blancs et rouges, de même que les cerisiers (sakura), à la floraison précoce, constituent, au même titre que le bambou (take) et le pin (matsu), les symboles traditionnels du pays. On distingue au Japon plusieurs types de paysages.

Dans le nord et l’est d’Hokkaido, les conifères forment la majorité de la couverture végétale, associés au bouleau et aufrêne.

La forêt tempérée réunit feuillus et conifères (chênes, hêtres, érables, thuyas, pins rouges et noirs) au nord d’Honshu.

Ensuite, une forêt toujours verte, de typepénétropical, domine à l’ouest : les conifères s’y trouvent mêlés aux bambous, aux magnolias et aux chênes verts.

Les conifères issus du reboisement sont désormaismajoritaires, mais les espèces insulaires comme le sugi ou le hinoki (sortes de cyprès), qui peuvent atteindre des hauteurs impressionnantes, constituent encore des massifs importants.

À Kyushu, à Shikoku et dans le sud de Honshu, on rencontre plutôt des espèces végétales subtropicales, telles que le bambou, le camphrier, lemagnolia et le figuier banian.

On y cultive aussi l’arbre à thé, l’arbre à laque (uruchi) et l’arbre à cire (haze). Entre les montagnes boisées et les rizières (de 300 à 1 500 m d’altitude) se sont développées de vastes plaines couvertes de bambous nains (sasa), sortes de prairies humides apparues sur d’anciennes forêts brûlées. 2.4. 2 Faune Le Japon possède une faune diversifiée.

Elle comporte 188 espèces de mammifères, 250 espèces d’oiseaux et 87 espèces de reptiles, de batraciens et de poissons.

Le seulprimate est le singe à face rouge, le macaque du Japon, que l’on trouve sur tout le territoire d’Honshu.

Parmi les carnivores, on rencontre encore des ours noirs et des oursbruns.

Le renard est très répandu.

Le cerf est l’espèce de cervidés la plus commune. 2.5 Ressources et contraintes du milieu naturel Le milieu naturel du Japon est pauvre et hostile.

L’eau est peut-être la seule richesse naturelle.

C’est elle, notamment, qui autorise les cultures irriguées, permettant auJapon de surpasser les meilleurs rendements agricoles mondiaux (le Japon couvre à lui seul 71 p.

100 de ses besoins alimentaires) ; c’est encore elle qui entretient lacouverture forestière et qui a permis au pays de se doter d’un potentiel hydroélectrique systématiquement exploité.

Les ressources minérales sont, en revanche,extrêmement limitées ; hormis quelques gisements de charbon surexploités, le pays doit importer la majeure partie des matières premières nécessaires à son industrie. La persistance des fractures et du jeu des plaques tectoniques explique le volcanisme encore actif et une importante sismicité.

On recense plus de 250 volcans, dont unetrentaine encore en activité.

Le Japon subit plus de 5 000 secousses sismiques par an, dont l’épicentre est parfois situé en mer, provoquant alors d’importants raz-de-marée(tsunami). C’est le cas, par exemple, du tremblement de terre de 1923, l’un des plus désastreux de l’histoire du Japon, qui, parti de la baie de Sagami, a fait entre 130 000 et 150 000 victimes à Yokohama et Tokyo.

Le nombre élevé des victimes s’explique par la conjonction de différents facteurs : les conduites de gaz souterraines, la pratiquedes feux ouverts et le nombre élevé de constructions en bois.

En 1995, le tremblement de terre de la région de Kobe-Osaka, d’une magnitude de 7,2 sur l’échelle deRichter, a encore fait plus de 6 000 victimes. Un autre fléau naturel frappe le Japon : les glissements de terrain, fréquents dans les secteurs argileux de l’archipel, affectant de larges langues de terre de 10 à 50 md’épaisseur, larges parfois de plus de 500 m, et pouvant atteindre une longueur de près de 3 km.

Même si leur vitesse d’écoulement est lente, de 3 à 8 m par an, ellesdévastent inéluctablement rizières, forêts et agglomérations. 3 POPULATION ET SOCIÉTÉ 3.1 Démographie En 2008, la population du Japon a été estimée à 127 millions d'habitants, soit une densité de 340 habitants au km².

Mais le Japon ne couvrant pas plus de 70 000 km 2, la densité s’élevait en 1995, dans certaines régions, à plus de 2 000 habitants au km 2 et jusqu’à 12 830 habitants au km 2 pour la ville de Tokyo et 11 794 habitants au km 2 pour la ville d’Osaka.

Environ 45 p.

100 de la population se concentrent dans les conurbations de Tokyo-Yokohama-Chiba-Kawasaki, Osaka-Kobe-Kyoto et Nagoya.

Lacroissance annuelle de la population — 0,25 p.

100 entre 1990 et 1995 — a encore diminué pour atteindre 0,1 p.

100 en 2005 : c’est le taux le plus bas du monde asiatique.L’indice de fécondité était, en 2008, de 1,22 enfant par femme, et pour la même année, on estime à 15 p.

100 la part des moins de 15 ans dans la population totale et à21,6 p.

100 celle des personnes âgées de 65 ans et plus.

Ajoutés à une espérance de vie moyenne qui atteint 78,7 ans pour les hommes et 85,6 ans pour les femmes, ceschiffres trahissent le vieillissement de la population japonaise, dont les répercussions sur le plan économique et social sont lourdes.

En effet, d’après les prévisionsdémographiques les plus récentes, la population totale japonaise devrait encore augmenter jusqu’en 2007, pour atteindre plus de 128 millions d’habitants.

Elle devraitensuite commencer à diminuer pour ne plus s’élever qu’à environ 60 millions de personnes en 2051, avec un pourcentage de personnes âgées de plus de 65 ans supérieurau tiers de la population globale. Les Japonais appartiennent au rameau dit mongoloïde, comme les Chinois et les Coréens, tout en s’en distinguant par des particularités physiques et linguistiques.

L’originedu peuplement de l’archipel japonais est d’ailleurs très complexe, et reste encore partiellement un mystère : les données historiques, linguistiques et archéologiques laissentpenser que le brassage des peuples s’est fait très tôt, sans qu’il soit possible de déterminer avec certitude les différentes vagues de peuplement et leur provenance. Les Aïnu, population dont les origines, vraisemblablement plus proches des Australoïdes que des Mongoloïdes, sont particulièrement difficiles à déterminer, constituent leseul groupe indigène important.

Des siècles de guerre, puis une assimilation par mariages intercommunautaires, font qu’aujourd’hui seuls quelques milliers d’entre euxsubsistent, pour la plupart à Hokkaido.

Les étrangers résidant au Japon étaient près d’1,5 million en 1997, parmi lesquels les communautés coréenne (645 000 personnesen 1997, soit 43,5 p.

100 du total des immigrés) et chinoise (252 000 personnes en 1997, 17 p.

100), implantées de longue date, sont les plus importantes.

Aujourd’hui, lesgroupes d’immigration en constante augmentation sont ceux venus du Brésil (233 000 personnes en 1997) et des Philippines (93 000 personnes en 1997).

Les Américainsreprésentent à peine 3 p.

100 de la population d’origine étrangère. 3.2 Divisions administratives et villes principales Le Japon compte huit régions (Hokkaido, Tohoku, Kanto, Chubu, Kinki, Chugoku, Shikoku et Kyushu) appelées ken, fu, do ou to selon les divisions administratives, et 47 départements. Le taux d’urbanisation du pays est de 66 p.

100, les plus grandes villes du pays se trouvant dans l’île principale, Honshu.

Tokyo, située au centre de la plaine du Kanto, aucentre géographique du pays mais historiquement dans le Japon de l’est, est le principal centre financier et commercial, avec une population qui s’élevait à8 339 695 habitants en 2007.

Avec son agglomération (35 millions d’habitants en 2003), elle constitue la première métropole mondiale.

Viennent ensuite les villes deYokohama (3 562 983 habitants en 2007), centre actif de construction navale et d’industries (produits chimiques, machines, métallurgie, raffinage) dans la région de Tokyo,et surtout l’un des plus grands ports du pays, actuellement en développement, Osaka (2 510 459 habitants en 2007), port maritime important, l’un des principauxterminaux du réseau aérien japonais et l’un des plus grands centres financiers du Japon, Nagoya (2 154 287 habitants en 2007), centre d’une importante conurbationurbaine et grand port industriel et commercial, Kobe (1 502 772 habitants en 2007), grand port maritime et centre principal de la construction navale du pays et Kyoto(1 389 595 habitants en 2007), la capitale historique, moins fortement industrialisée que les autres métropoles japonaises, qui demeure avant tout une ville aux fonctionsintellectuelles et culturelles.

Plus de soixante-quinze autres villes ont une population supérieure à 250 000 habitants. 3.3 Institutions et vie politique. »

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