Italie de 1940 à 1949 : Histoire
Publié le 08/12/2018
Extrait du document
La chute de Mussolini
L’entrée en guerre de l’Italie aux côtés de l’armée hitlérienne au lendemain de l’effondrement français, le 10 juin 1940, suscite très peu d’enthousiasme parmi la population, hostile à toute alliance avec l’Allemagne. Les échecs cuisants de l’armée italienne en Grèce, en Afrique orientale, où les Italiens sont chassés de l’Érythrée, de la Somalie et de l’Éthiopie, et en Afrique du Nord, contrarient les plans allemands au lieu de les favoriser. En Russie, après Stalingrad, les troupes italiennes battent en retraite et, lors du débarquement allié en Sicile, en juillet 1943, elles n’offrent presque aucune résistance. Alors que la population, victime de restrictions sévères, manifeste ouvertement son opposition au fascisme, un front clandestin des partis antifascistes s’organise. Vivement désavoué par les dirigeants du parti, Mussolini est finalement mis en minorité dans la nuit du 24 au 25 juillet 1943 par le Grand Conseil fasciste, puis destitué par le roi, avant d’être arrêté. L’élimination du Duce ne suscite que très peu de réaction au sein du parti fasciste. Le nouveau président du Conseil, le maréchal Pietro Badoglio, tout en affirmant son intention de poursuivre la guerre aux côtés de l’Allemagne, entreprend des négociations secrètes avec les Alliés. La signature de l'armistice le 8 septembre 1943 provoque l’occupation immédiate de Rome puis de toute l’Italie centrale et septentrionale par la Wehrmacht. Le 12, un groupe de parachutistes commandé par le général SS Skorzeny libère Mussolini interné au Gran Sasso dans les Abruzzes. Ramené en Allemagne, il est chargé par Hitler de former à Salo, en Italie du Nord, la République sociale italienne.
L’Italie est désormais coupée en deux. Alors que le cabinet Badoglio, installé dans la partie libérée par les Alliés, déclare la guerre à l’Allemagne le 13 octobre, Mussolini tente de ramener le fascisme à ses origines socialistes. Mais le Duce, à qui peu de troupes sont restées fidèles, n’est qu'une marionnette aux mains des Allemands qui se comportent en maîtres absolus.
La progression des Alliés, extrêmement lente, est facilitée dès septembre 1943 par l’action des partisans coordonnée par le Comité de libération nationale (CLN) réunissant six partis antifascistes. Sous la pression de la majorité du CLN favorable à l’établissement d’un régime
«
Enrrée
triomphale à Palerme
des forces américaines.
© Sliddeutscirer Ver/ag
10.06.1940
27.09.1940
28.10.1940 10.07.1943
25.07.1943
10.09.1943
12.09.1943
13.10.1943 04.06.1944
28.04.1945
01.05.1945
04.12.1945
03.06.1946
10.02.1947 31.05.1947
18-19
04.1948 elle doit
renoncer à l'Albanie, ainsi
qu'aux îles du Dodécanèse, qui sont
attribuées à la Grèce.
Elle cède à la
France les hautes vallées de la Roya
(Tende et La Brigue), de la Tinée et de
la Vésubie.
L'Italie doit également
accepter la limitation de son armée et
POLITIQUE
L'Italie déclare la guerre à la France et à la Grande-
B re ta gne .
Signature du pacte tripani te avec l'Allemagne et le
Japon.
Offensive italienne en Grèce.
Débarquement allié en Sicile.
Arrestation de Mussolini.
Le maréchal Badoglio
forme un nouveau gouvernement.
Le mar éc hal allemand Al brecht Kesselring obtient la
capitulation des troupes italiennes concentrées à
Rome.
Mussolini est libé ré par un commando SS.
Il est
emmené à Vienne.
Lt cabinet Badoglio déclare la guerre à l'Allemagne.
Libération de Rome par les Alliés.
Mussolini est exécuté par des pan isa ns.
les troupes allemandes en Italie commandées par le
général Karl Wolff capitulent.
Alcide De Gaspe ri prend la direction d'un nouveau
gouvernement de coalition (Démocratie-chrétienne,
co mmun is te et socialiste).
Par un référendum.
la population italienne se
prononce en faveur de la République.
Signature, à Paris.
d'un traité de paix.
Alcide De Gasperi constitue un nouveau
gouvernement démocrate-chrétien minoritaire.
V ic to ire
éclatante de la Démocratie chrétienne aux pre miè res
élections législatives.
le
paiement de dommages de guerre à
la Grèce, à la Yougoslavie, à l'Éthiopie
et à l'Albanie.
Dans le contexte de la guerre froide,
l'unité de la coalition gouvernementale
née du front antifasciste, devenu
factice, est compromise par
l'incompatibilité des solutions
proposées pour sortir de la crise
économique.
La Démocratie
chrétienne, dont l'implantation
politique est encore précaire, craint
que les partis de gauche ne tirent profit
de la crise en encourageant un puissant
mouvement de grèves
insurrectionnelles.
La scission interne
au parti socialiste (PSI) et la création
par Giuseppe Saragat du parti
socialiste des travailleurs italiens (futur
parti social-démocrate), plus modéré,
accélèrent encore la rupture de la
coalition gouvernementale.
L'obtention d'un prêt américain
permet à De Gasperi d'affirmer
l'orientation pro-occidentale de son
parti.
Aussi son troisième
gouvernement ne compte plus q_ue six
membres des partis de gauche.
A la
suite des élections régionales
siciliennes en avril 1947, favorables aux
partis de gauche, De Gasperi décide de
mettre un terme à la coalition
tripartite; le 12 mai, il démissionne et
forme un gouvernement minoritaire
démocrate-chrétien d'où les
communistes sont exclus.
Luigi
Einaudi, un économiste libéral, obtient
le ministère des Finances et du Trésor.
En décembre, De Gasperi constitue un
nouveau gouvernement, où les
sociaux-démocrates et les républicains
acceptent d'être représentés.
La rupture n'a toutefois pas empêché
les membres de la coalition de mener à
bien la rédaction de la Constitution.
Inspirée par le souci d'empêcher
l'installation légale d'une nouvelle
dictature, d'associer les principes d'un
régime parlementaire libéral à ceux
d'une démocratie sociale, eUe n'accorde
au président de la
République qu'un pouvoir très limité.
Le président du Conseil, véritable
détenteur du pouvoir exécutif, est
tributaire de la majorité parlementaire.
Le Parlement est composé de deux
Chambres, le Sénat et la Chambre des
députés, dotées de pouvoirs similaires.
La Constitution prévoit la protection
des minorités linguistiques et affirme
des droits sociaux et collectifs: droit du
travail, limitation de la propriété
privée et recon.naissance du rôle
directeur de l'Etat dans l'économie.
Elle intègre également les accords de
Latran conclus entre le Saint-Siège et
Mussolini le 11 février 1929.
Approuvée à une très large majorité, la
nouvelle Constitution entre en vigueur
le 31 décembre 1948.
Luigi Einaudi est
élu président de la République.
Aux
premières élections législatives d'avril
1948, la Démocratie chrétienne obtient
une très large majorité.
Tout en
s'efforçant de maintenir son parti au
centre de l'échiquier politique, De
Gasperi, qui avait accepté l'aide du
plan Marshall, entreprend le
redressement de l'économie italienne.
li inaugure ainsi une réforme agraire
et, pour encourager l'accès à la
propriété, lance un programme de
mise en valeur du Mezzogiorno.
Ayant
fait adhérer l'Italie à l'OTAN, il
défend avec ardeur, aux côtés de
Robert Schuman et de Konrad
Adenauer, la construction d'une
Europe unie.
À la suite dt la tentativt d'assassinat
contre Pa/miro Togliatt i.
la CG/L
(Confederatione Generale laliana del
Lavoro) appelle à la grève générale.
@ Key>tOIIt Pre�s Ag�11cy Ltd.
»
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