Italie de 1930 à 1939 : Histoire
Publié le 23/12/2018
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Le régime fasciste face à la crise économique et la mise en place de l'économie de guerre
Pour faire face aux conséquences de la crise économique mondiale (qui affecte essentiellement les secteurs modernes étroitement liés aux circuits internationaux), le président du Conseil Benito Mussolini va renforcer considérablement le rôle de l'État. Se substituant aux banques, I'IMI (Istituto Mobiliarc ltaliano), créé en novembre 1931, est chargé d'accorder des prêts aux entreprises en difficulté. Il ne s'agit pas d'étatisation, mais plutôt d'une étape vers l'édification d'une économie mixte. L'Institut pour la reconstruction industrielle (IRI), fondé au lendemain de la faillite de nombreux établissements industriels contrôlés jusqu'ici par la Banque commerciale et le Crédit italien doit, dans un premier temps, leur fournir les liquidités nécessaires à la reprise de leurs
«
POLITIQUE
06.02.1930 Signature
d'un traité d'amitié et d'arbitrage avec
l'Autriche.
08.10.1931 Un
serment de fidélité au régime est imposé aux
professeurs d'université.
07.06.1933 Signature du pacte à Quatre entre l'Italie,
I'AIIemagne, la France ct la Grande-Bretagne.
02.09.1933 Signature
d'un pacte de non -ag ression , d'amitié et de
neutralité avec l'Union soviétique.
05.02.1934 Promulgation
d'une loi qui prévoit notamment la
création de vingt-deu.� corporations productives liées à
l'État.
07.01.1935 Signature
des accords de Rome par Mussolini et Pierre
Laval.
Ils sont complétés par une convention militaire
secrète par)aquelle Laval laisse à Mussolini les «mains
libres • en Ethiopie.
11·14.04.1935 Conférence de Stresa.
03.10.1935 Les
troupes italiennes envahissent l'Éthiopie.
05.05.1936 Chute d'Addis-Abeba.
09.05.1936 Annexion de l'Éthiopie.
Le roi Yictor-Emmanuel lll
prend le titre d'empereur d'Éthiopie.
09.06.1936 Nomination
du comte Ciano au ministère des Affaires
étrangères.
05.10.1936 Dévaluation
de la lire.
01.11.1936 Dans
un discours prononcé à Milan, Mussolini définit
l'entente germano-italienne comme un «axe» autour
duquel peuvent s'unir «tous les États européens
animés d'une volonté de collaboration et de paix•.
18.11.1936 Mussolini reconnaît le gouvernement de Franco.
25.03.1937 Signature
d'un pacte de non-agression avec la
Yougoslavie.
25.09.1937 Mussolini est reçu par Adolf Hitler à Munich.
05.10.1937 Toutes
les organisations de jeunesse sont regroupées
au sein de la GIL (Gioventù Italiana del Linorio).
06.11.1937 Adhésion de l'Italie au pacte Antikomintern.
11.12.1937 Mussolini annonce que l'Italie se retire de la Société
des Nations.
01.09.1938 Création
d'un Conseil supérieur pour la démographie
et la race.
07.10.1938 Adoption de mesures antisémites.
07.04.1939 Les troupes italiennes envahissent l'Albanie.
22.05.1939 Signature du pacte d'Acier.
01.09.1939 L'Italie se déclare non belligérante.
4 juillet 1938.
La reprise des travaux de bonification permet d'accroftre
le potemiel ttgricole de l'Italie.
Le Duce , accompagné du ministre
de la Culture populaire, Dino Alfieri, vante les mérites de l'œuvre accomplie.
© Preussischer Kulrurbesilz collecte
de tous les métaux précieux, et
notamment de l'or, est organisée et
qu'un impôt spécial est perçu sur les
dividendes des sociétés commerciales.
La dévaluation tardive de la lire
(5 oct ob re 1936) n'a pas l'effet
escompté et, à la veille de la guerre, la
dette publique atteint un montant
considérable.
La tentation totalitaire
Invoquant le principe de
«collaboration de classes», le Duce fait
promulguer le 5 février 1934 une loi
sur les corporations qui réorganise les
syndicats fascistes en huit
confédérations d'employeurs et
d'employés et qui crée vingt-deux
corporations regroupant des syndicats
patronaux et ouvriers.
Sous l'égide du
Conseil national des corporations, ces
organisations sont en fait dominées par
les représentants de l'État et les
membres du parti fasciste.
Avec
l'arrivée d'Achille Starace à la
direction du parti fasciste en 1931, la
fascisation de la société progresse.
Cependant, contrairement à
l' Allemagn .e, l'Italie ne deviendra
jamais un Etat-parti.
Le principal rôle
du PNF est de mobiliser et d'encadrer
les masses au sein d'organisations
parallèles comme les mouvements pour
la jeunesse de I'ONB (Opera
Nazionale Balilla) ou des groupes
universitaires fascistes.
Bien que maintenue en fonctions, la
Chambre des députés est réd uite à un
simple rôle consultatif.
Sur une liste de
1 000 candidats présentés par les
co rpo ra tio ns (800) et les associations
sociales et culturelles (200), le Grand
Conseil du fascisme en retient 400 dont
la désignation est ensuite soumise à
l'approbation de la population.
Mussolini qui supporte de plus en plus mal
la présence du roi va tenter de
concentrer l'essentiel des pouvoirs
entre ses mains.
L'usurpation par le
Duce du commandement suprême de
l'armée en mars 1938 signifie la fin de
la dyarchie.
Parallèlement, la Chambre
des députés est supprimée au profit
d'une Chambre des faisceaux et des
corporations.
Celle-ci regroupe le
Conseil national du parti et 1� Conseil
national des corporations ainsi que les
membres du Grand Conseil du
fascisme.
Le Duce s'arroge le droit de
renouveler la Chambre.
Dès lors, le
régime prend ouvertement un
caractère autoritaire et dictatorial.
Le
1" septembre 1938 est créé un Conseil
supérieur pour la démographie et la
race tandis que les premières mesures
coercitives et discriminatoires à l'égard
des juifs sont adoptées.
Une diplomatie en mouvance
En politique étrangère, Mussolini
aspire à renforcer le rôle de l'Italie sur
la scène internationale.
Aussi sc fait-il
un ardent défenseur de la révision des
traités, qu'il présente comme le seul
moyen d'éviter la guerre.
La signa ru re
des protocoles économiques de Rome
le 17 mars 1934, qui créent une zone
préférentielle entre l'Italie, l'Autriche
et la Hongrie, atteste le dessein du
Duce de soumettre la région du
Danube à l'influence économique
italienne ct de contrecarrer les
objectifs de la Petite-Entente
(Roumanie, Tchécoslovaquie,
Yougoslavie).
Toutefois, devant les risques
d'annexion de l'Autriche par
l'Allemagne, Mussolini, qui avait
pourtant encouragé la signature d'une
union économique austro-allemande,
modifie son attitude.
La rencontre en
juin 1934 entre le Führer et le Duce.
»
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