Isis Nofret, grande épouse méconnue de Ramsès II

« lsis-Nofret mère avant tout E n définitive, lsis-Nofret est avant tout passée à la pos­ térité par le biais de ses en­ fants , et en particulier de ses fils.

Trois d'entre eux sont en effet bien connus.

Le premier, Ramsès ou Ramessou, s'illus­ tra essentiellement dans le métier des armes.

Commen­ cée très jeune, puisqu'il est représenté au côté de son pè- re et de deux de ses demi­ frères dans le temple d' Abou Simbel lors de la bataille de Qadesh, en l'an 5 du règne, la brillante carrière militaire de Ramessou l'amena au titre de « généralissime ».

Ayant vécu au moins jusqu'à l'an 52 du règne, il fut certainement le premier héritier présomptif de Ramsès Il et, à ce titre, fut sans doute enterré à Thèbes dans la tombe n° 5 de la Val­ lée des Rois, préparée par le grand pharaon pour plu­ sieurs de ses fils.

A la mort de Ramessou, le titre d'héritier revint au deuxième fils d'lsis-Nofret, Khaemouaset, connu sous le surnom de « prince archéo­ logue», en raison de l'activi­ té qu'il déploya pour la réno­ vation d'anciens monuments royaux.

En effet , si le prince commença, comme son frère aîné, une carrière militaire , il l'abandonna vite pour s'atte­ ler à des tâches administrati- ves et sacerdotales.

« Grand prêtre de Ptah », il s'occupa à ce titre du développement du Sérapéum de Memphis et fut chargé de la proclamation des cinq premiers jubilés de Ram­ sès Il.

La postérité garda en mémoire ses actions et sa per­ sonnalité, comme en témoi­ gnent deux contes démo­ tiques dont il est l'un des prin­ cipaux protagonistes sous les traits d'un savant magicien .

Enfin , le troisième fils d'lsis­ Nofret, Mérenptah, bien que treizième sur les listes-théo­ ries princières, devint le qua­ trième pharaon de la XIX• dy­ nastie .

Auparavant, il s'occu­ pa lui aussi d'affaires militai­ res , recevant le titre de « gé­ néralissime », et administrati­ ves , en particulier dans la ville de Pi-Ramsès .

Il reçut le titre. »