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Isabelle, épouse de Jacques Darc, met au monde un cinquième enfant : Jeanne

Publié le 05/09/2013

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Un papa laboureur et garde champêtre

C'est qu'ils sont tous deux fort connus et, semble-t-il, esti­més. Certes, comme beaucoup d'autres au village, Jacques Darc est laboureur. Mais, en 1423, il a été doyen, ou ser­gent, de Domrémy, une fonc­tion municipale équivalant à celle de garde champêtre. On le verra même en 1427 se pré­senter devant le seigneur Ro­bert de Baudricourt — auprès de qui Jeanne se rendra treize ans plus tard pour le persuader qu'elle doit rencontrer le roi de France — comme délégué et procureur de ses concitoyens dans un procès intenté par la population de Domrémy. D'où vient Jacques Darc ? Son patro­nyme — qui ne gagnera une apostrophe que lorsque la famille sera anoblie — désigne sans doute le lieu d'où il est originaire. S'agit-il d'Arc-en-Barrois ? 

« JEANNE N'ÉTAIT PAS LORRAINE MAIS BARR OISE « Et jehanne la bonne Lorraine/ Ou'Anglais brûlèrent à Rouen », versifiait François Villon.

Le poète avait tort, jeanne n'était pas Lorraine ! A l'époque où elle vécut, Domrémy, situé à une quarantaine de kilomètres au sud-est de Nancy sur la rive gauche de la Meuse, se trouvait dans la zone frontalière séparant le royaume de France de l'Empire germanique.

Ce territoire faisait partie non du duché de Lorraine -qui relevait alors de l'Empire - mais du duché de Bar.

Les seigneurs du Barrois étaient vassaux du roi de France, et ce depuis Philippe le Bel, c'est-à-dire depuis plus d'un siècle quand jeanne vit le jour.

Les habitants de Domrémy étaient donc sujets du roi de France et non du duc de Lorraine.

Au temps de la Pucelle, le seigneur du duché de Bar était René d'Anjou, le jeune beau-frère du futur Charles VII, lui­ même propriétaire de la châtellenie de Vaucouleurs.

Jeanne était barroise, et, comme telle, française ! Un papa laboureur et garde champêtre C'est qu'ils sont tous deux fort connus et, semble-t-il, esti­ més.

Certes, comme beaucoup d'autres au village, Jacques Darc est laboureur .

Mais, en 1423, il a été doyen, ou ser­ gent.

de Domrémy, une fonc­ tion municipale équivalant à celle de garde champêtre .

On le verra même en 1427 se pré­ senter devant le seigneur Ro­ bert de Baudricourt - auprès de qui Jeanne se rendra treize ans plus tard pour le persuader qu 'elle doit rencontrer le roi de France - comme délégué et procureur de ses concitoyens dans un procès intenté par la population de Domrémy .

D 'où vient Jacques Darc? Son patro­ nyme - qui ne gagnera une apostrophe que lorsque la famille sera anoblie -désigne sans doute le lieu d'où il est originaire .

S' agit-il d'Arc-en­ Barrois ? Si ses origines restent incertaines, il est indéniable qu 'au fil des ans il est devenu un petit notable paysan.

Son épouse serait née vers 13 85 à Vouthon, près de Domrémy .

Ses voisins et amis l' appellent parfois Zabilet (Isabelle en patois) .

Mais on la connaît sur­ tout sous le nom d'Isabelle la Romée, un surnom donné aux personnes pieuses qui ont fait un pèlerinage à Rome ou à leurs descendants.

De fait, la mère de Jeanne, dont l'un des frères , Henri de Vouthon, est curé de Sermaize, est connue pour sa piété .

E DITION S ATLAS Une petite fille comme les autres Isabelle communiquera sa foi à sa fille, qui ne manque­ ra pas non plus de prêter attention aux bonnes pa­ roles de son oncle Henri.

Pour tout viatique intellec­ tuel, l'enfant, qui ne sait ni lire ni écrire, entrera dans l'âge adulte avec le Pater, ! 'Ave Maria et le Credo .

Mais pour l'heure, Jeanne est une petite fille ordinaire.

Elle est élevée avec Simonin Mus­ nier , le fils d'une famille voi­ sine de laboureurs qui a quasiment le même âge .

Mais sa grande amie, c'est Hauviette .

Tout comme elle, Jeanne s'apprête à appren­ dre à coudre les draps de toile, à filer, à conduire les animaux au pré .

Bientôt, en compagnie des autres fillettes du village, Jeanne ira se promener au Bois Chesnu .

A l'orée de cette forêt de chênes se trouve un grand, gros et vieil arbre dont les feuilles et les branches tombent jusqu'à terre .

Elle y tressera des couronnes de fleurs pour l'image de Notre-Dame de Domrémy.

Avec toute la gaîté et l'insouciance de son âge.

Petite fille comme toutes les autres, elle n'a pour l'instant rien, même si sa piété est profonde et sin­ cère, d'une nature mystique.

Elle aura ses premières révélations en 1425, à treize ans ...

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