Irak : du pétrole contre de la nourriture

dans la région. Pékin a ainsi livre à l’Irak des produits pharmaceutiques, et les entreprises chinoises ont opéré une percée dans ce pays, notamment dans les domaines du bâtiment et des travaux publics, de l'hôtellerie et de la restauration. Tarek Aziz, vice-Premier ministre et grand maître de la diplomatie irakienne, a effectué plusieurs visites officielles et de travail en Chine depuis 1991.

Traditionnellement aux marges du monde arabe et du Moyen-Orient asiatique (Pakistan, Iran, Afghanistan), l’Irak a toujours voulu jouer un rôle central dans la région. Plus de cinq ans après la guerre du Golfe, il est redevenu progressivement une pièce maîtresse, au Proche- et Moyen-Orient, et un partenaire économique d'autant plus intéressant dans le futur qu’il détient les réserves pétrolières les plus importantes du monde, après l’Arabie Saoudite.

La résolution du Conseil de sécurité des Nations unies

« Pétrole contre nourriture », votée et appliquée en décembre 1996, a permis aux Irakiens de « souffler ». Sans plus.

Il aura fallu beaucoup de temps aux membres permanents du Conseil pour aboutir à un compromis : Français, Russes et Chinois se prononçaient en faveur d'un assouplissement de la position internationale ; Américains et Britanniques demeuraient intransigeants, espérant toujours, semble-t-il, un effondrement du régime irakien.