Irak de 1995 à 1999 : Histoire
Publié le 24/12/2018
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Une nouvelle crise entre Bagdad et Washington s’ouvre en 1997, lorsque l’Irak refuse l’inspection d’un site que l’UNSCOM (United Nations Spécial Commission - la commission spéciale des Nations unies chargée de superviser le désarmement de l’Irak -) soupçonne d’abriter des produits
pouvant servir à fabriquer des armes chimiques. Considérant l’activité des inspecteurs américains hostile aux intérêts irakiens, Bagdad refuse de coopérer avec la commission et expulse les experts américains. L’arrivée en mai 1997 de l’Australien Richard Butler à la tête de l’UNSCOM marque la
montée de la tension. En octobre 1997, le Conseil de sécurité de l’ONU menace l’Irak de nouvelles sanctions si les inspections sont entravées. Une première solution est trouvée, le 20 novembre 1997, grâce à la médiation d’Evgueni Primakov, ministre russe des Affaires étrangères :
Bagdad accepte le retour sans conditions des inspecteurs américains, contre des assurances sur le rééquilibrage des missions de l’UNSCOM. Mais en janvier 1998, en raison de nouvelles résistances irakiennes, Washington met en place l’opération Desert Thunder (« Tonnerre du désert ») en déployant 17 bâtiments de guerre et 300 avions de combat dans le Golfe. La crise ne s’achève qu’en février 1998, lorsque le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, parvient à un compromis avec Saddam Hussein et signe un accord avec le vice-Premier ministre irakien, Tarek Aziz, prévoyant le libre accès, sans limitation de temps, des sites présidentiels suspectés aux inspecteurs accompagnés de diplomates en poste à Bagdad.
L’attitude irakienne durant cette crise s’explique par l’impasse totale dans laquelle se trouve le pays. Les innombrables opérations de vérification, destruction, neutralisation et démantèlement du potentiel irakien d’armes de destruction massive n’entraînent pourtant pas la levée du

«
L'embargo,
qui touche bien
plus la population civile que le
régime de Saddam Hussein,
commence à susciter des
protestations même parmi les
alliés des États-Unis.
© Maher Allar-Sygma Bagdad
accepte le retour sans
conditions des inspecteurs américains,
contre des assurances sur le
rééquilibrage des missions de
l'UNSCOM.
Mais en janvier 1998, en
raison de nouvelles résistances
irakiennes, Washington met en place
l'opération Desert Thunder(.
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