Irak. 1 PRÉSENTATION Irak, en arabe Al `Ir?q, pays du Proche-Orient. Sa capitale
Publié le 15/04/2013
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3.2 Découpage administratif et villes principales
L’Irak est divisé en 18 gouvernorats (muhafaza) dont 3 sont des régions autonomes kurdes.
La population irakienne est citadine à presque 67 p.
100 (contre 66,2 p.
100 en 1980).
L’exode rural s’est fortement accéléré au cours des années 1980-1990 en raison desguerres qui ont ravagé le pays.
Bagdad, la capitale, compte environ 3,2 millions d’habitants (estimation 1996).
Située dans le centre du pays, sur la rive gauche du Tigre,elle constitue le principal centre industriel du pays.
Bassora (environ 1 million d’habitants), sur la rive droite du Chatt al-Arab, est la deuxième ville du pays et le premierport irakien.
Mossoul (environ 1 million d’habitants), dans le Nord, est l’un des principaux centres pétroliers du pays.
3.3 Institutions et vie politique
3.3. 1 Historique
Jusqu’à l’offensive américano-britannique de 2003, le parti Baas (« de la Résurrection »), parti nationaliste arabe, laïc, socialiste était le seul parti légal.
Il était arrivé aupouvoir en 1968 dans le cadre d’un régime présidentiel.
La Constitution, proclamée en 1970, avait subi plusieurs modifications.
Le président de la République — SaddamHussein de 1979 à 2003 — était également Premier ministre (à compter de 1994), maréchal, chef suprême des forces armées, président du Conseil de commandement dela révolution (CCR) — principale institution exécutive du pays — et secrétaire général du parti Baas.
Il était assisté d’un vice-président, d’un vice-Premier ministre et d’uncabinet.
L’Assemblée nationale, composée de 250 membres élus au suffrage universel pour un mandat de quatre ans, avait été instaurée en 1980.
Le CCR était également doté d’unpouvoir législatif.
Au niveau local, chaque province était dirigée par un gouverneur représentant le pouvoir central.
Le Baas, créé en 1952, s’était associé en 1973, au sein du Front national progressiste, au Parti communiste irakien et au Parti démocratique du Kurdistan.
Mais seul le partiBaas détenait les postes de commande et dominait de fait la vie politique irakienne de façon autoritaire.
L’opposition, qui comprenait des mouvements chiites et des partiskurdes, restait interdite et divisée.
À la suite de l’offensive américano-britannique lancée en mars 2003 et de la chute de Saddam Hussein, l’Irak, sous occupation américaine, s’est engagé sur la voie de latransition démocratique.
En janvier 2005 se déroulent les premières élections générales multipartites depuis 1953.
Quatorze millions d’Irakiens sont appelés à élire les275 députés de l’Assemblée nationale transitoire, chargée de rédiger une nouvelle Constitution.
Le scrutin, auquel participent 60 p.
100 des électeurs, est boycotté par lessunnites.
Il se solde par la victoire de la majorité chiite, rassemblée au sein de l’Alliance irakienne unifiée (AIU), qui obtient 48 p.
100 des suffrages et 140 sièges — cettealliance est soutenue par Ali Sistani, Grand ayatollah prônant un islam relativement modéré et opposé à l’instauration d’une république islamique.
Ces élections marquentaussi la fin de l’isolement politique des Kurdes : l’Alliance kurde, formée par les deux principaux partis kurdes, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) et l’Unionpatriotique du Kurdistan (UPA), recueille 26 p.
100 des voix et 75 sièges.
La liste du Premier ministre sortant, le chiite laïc Iyad Allaoui, placé à la tête d’un gouvernementintérimaire par l’administration américaine, n’obtient que 14 p.
100 des suffrages et 40 sièges.
Au mois d’avril, le Kurde Jalal Talabani est élu à la présidence de laRépublique par l’Assemblée nationale.
Le processus de transition politique se poursuit avec l’adoption d’une nouvelle Constitution, soumise à référendum le 16 octobre 2005.
Il s’achève le 15 décembre 2005 parla tenue d’élections législatives, qui se soldent par la large victoire de la liste chiite conservatrice de l’AIU, qui recueille 41 p.
100 des suffrages, soit 128 des 275 sièges duConseil des représentants de l’Irak.
Le Bloc kurde en obtient 53 (21,6 p.
100 des voix), et le Front irakien de la concorde (sunnite), 44 (15 p.
100 des voix).
3.3. 2 Organisation des pouvoirs
La Constitution de 2005 instaure un État fédéral unitaire et un régime de type républicain, parlementaire et démocratique.
Elle reconnaît le caractère « multiethnique etmultifonctionnel » de l’Irak et garantit les droits des minorités et des femmes.
Elle institue l’islam comme la religion officielle et une source principale du droit, et stipulequ’aucune loi ne peut « contrevenir aux principes de la démocratie ».
Le pouvoir législatif est exercé par le Conseil des représentants composé de 275 députés élus au suffrage universel direct pour un mandat de quatre ans.
Les femmes sevoient réserver 25 p.
100 des sièges.
Le pouvoir exécutif fédéral est composé du président de la République et du Conseil des ministres.
Le président de la République, qui incarne l’unité de la nation etreprésente sa souveraineté, est élu par le Parlement à la majorité des deux tiers.
Il nomme le Premier ministre, issu de la majorité parlementaire, et le charge de former leConseil des ministres, lequel est responsable devant le Parlement.
Le pouvoir judiciaire est indépendant.
À son sommet se trouvent la Cour suprême judiciaire, qui surveille le système judiciaire fédéral, et la Cour suprême fédérale, quicontrôle la constitutionnalité des lois et règle les désaccords entre le gouvernement fédéral et les gouvernements régionaux, provinciaux ou les administrations locales.
L’État fédéral irakien est divisé en régions, dotées de leurs propres organes législatifs, exécutifs et judiciaires, en provinces et en administrations locales.
3.3. 3 Défense nationale
Jusqu’à l’offensive américano-britannique de 2003, l’armée irakienne était contrôlée par le parti Baas.
Le service militaire était obligatoire pour tous les hommes.
Deux ansétaient consacrés au service actif et une période supplémentaire était effectuée en réserve.
Les forces irakiennes comptaient 179 800 hommes d’active (79 000 dansl’armée de terre, 700 dans la marine et 200 dans l’aviation) et 650 000 réservistes.
S’y ajoutaient 20 000 gardes-frontières et 4 800 hommes dans les troupes de sécurité.On estime que les différents mouvements armés kurdes totalisaient près de 75 000 hommes.
En 2001, 9,3 p.
100 du produit intérieur brut (PIB) étaient consacrés auxdépenses militaires.
3.4 Langues et religions
L’arabe est la langue officielle de l’Irak.
Le kurde, apparenté au persan, est la deuxième langue du pays.
Les autres minorités pratiquent leur langue comme le turcoman oule syriaque.
La Constitution de 1970 a fait de l’islam la religion d’État.
Environ 95 p.
100 des Irakiens sont musulmans.
Près de 53 p.
100 de ces musulmans, parmi lesquels lesTurkmènes, adhèrent au chiisme.
Ils vivent principalement dans le centre et le sud de l’Irak, où se situent les villes saintes de Nedjef et de Kerbela, tandis que les sunnites(42 p.
100) sont principalement établis dans le Nord.
La minorité chrétienne (3 p.
100) compte des nestoriens et des chaldéens uniates, descendants des populationsassyriennes christianisées au IIIe siècle, ainsi que des fidèles de l’Église arménienne ( voir Églises chrétiennes d’Orient).
Alors qu’ils étaient environ 200 000 dans les années 1950, les juifs, qui ont émigré en masse avec le développement du conflit israélo-arabe, ne constituent plus aujourd’hui qu’une infime minorité.
Parmi les Kurdes,les Yézidis, les « Adorateurs du diable », qui vivent au nord de Mossoul, ont conservé une religion syncrétiste intégrant des éléments du paganisme, du zoroastrisme, dumanichéisme, du judaïsme, du christianisme et du soufisme..
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