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Indes britanniques de 1910 à 1919 : Histoire

Publié le 12/01/2019

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La politique britannique

 

Jusqu’à la Grande Guerre, les Britanniques, forts de l'accord anglo-russe de 1906 qui a délimité leurs sphères d'influence en Asie et affermissant par là même leur présence aux Indes, ne modifient guère leur politique coloniale.

 

La principale réforme mise en œuvre est la loi Minto-Morlev qui en 1909 répond à la fois au souci de démocratisation du gouvernement libéral d'Herbert Asquith et à la volonté de l'administration britannique d'apaiser les revendications autonomistes, dont le Congrès et la presse indienne, très active malgré la censure, sont les principaux porte-parole. Mais ces mesures de démocratisation (ouverture de la haute administration aux Indiens et renforcement de la représentation indienne au sein des conseils législatifs) ainsi que la création d'un collège électoral séparé pour les musulmans vont renforcer les antagonismes non seulement entre modérés et extrémistes au sein du Congrès, mais aussi entre hindous et musulmans, représentés depuis 1906 par la Ligue musulmane.

 

La venue de George V aux Indes en

1911 (Delhi Durbarou réception impériale) est l'occasion d'annoncer d'autres mesures: la capitale est transférée de Calcutta à Delhi, capitale historique, ce qui renforce la légitimité de la Couronne britannique, présentée désormais comme un successeur de droit de la dynastie moghole. Par

La radicalisation du mouvement nationaliste

 

Lentement, l’idée d'indépendance gagne la population. S’il est difficile d'évaluer alors les conséquences de la Révolution russe sur le mouvement nationaliste indien, les groupes révolutionnaires, notamment au Pendjab, établissent dès 1917 des contacts avec Moscou. Quant au Congrès, il se démarque volontiers de

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« L'armée indo-brira 111rique comprend de nombreux sikhs qui, forts de leur tradition guerrière.

sont mie ux préparés au combat que leur s compatriotes indims.

©ECPA populaire par ses écrits, sa revue lndian Opinion, ses campagnes en faveur de la communauté indienne d'Afrique du Sud ct ses nombreux séjours en prison, Gandhi va progressivement convaincre le Congrès de la nécessité de faire participer les masses à la lutte non violente de libération nationale.

Ses premières campagnes de désobéissance civile en 1915 pour l'abolition des tarifs douaniers, puis en 1917 à Bihar contre l'exploitation des paysans par les planteurs britanniques, rencontrent un vif succès.

En 1918, il participe à la fondation d'un syndicat dans l'industrie textile.

La radicalisation du mouvement nationaliste Lentement.

l'idée d'indépendance gagne la population.

S'il est difficile d'évaluer alors les conséquences de la Révolution russe sur le mouvement nationaliste indien, les groupes révolutionnaires, notamment au Pendjab, établissent dès 1917 des contacts avec Moscou.

Quant au Congrès, il se démarque volontiers de l'idéologie marxiste-léniniste, mais se montre favorable au gouvernement bolchevique.

Comme dans de nombreuses colonies, le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, exprimé en janvier 1918, apporte sa caution au mouvement national.

Quant à la Grande Guerre, qui a causé en Inde pénuries et privations, elle modifiera définitivement l'attitude de la population à l'égard des autorités coloniales.

La participation massive du pays à l'effort de guerre britannique accrédite auprès de nombreux Indiens les thèses nationalistes.

En effet, ceux-ci espèrent que les Britanniques récompenseront leur contribution en optant dès la fin des hostilités pour une politique de conciliation.

Les promesses d'autonomie énoncées le 20 août 1917 devant la Chambre des communes par le secrétaire d'État aux Affaires indiennes, Eldwin Montagu, viennent nourrir ces attentes.

Elles sont rapidement déçues: le 8 juillet 1918, les autorités britanniques ont publié un rapport prévoyant une démocratisation qui demeure très limitée.

Ranimant les diven!ences entre modérés et radicaux, 'fe projet de réforme est finalement rejeté par le parti du Congrès, réuni en session extraordinaire à Bombay en aoüt 1918.

Cc refus provoque le départ d'éléments modérés conduits par Surendranath Banerjea, qui fonde I'Indian Liberal Association.

Celle-ci va vite rallier de nombreux propriétaires fonciers.

Le 18 mars 1919, la promulgation de la loi Rowlatt qui accorde au vice-roi et au gouverneur des pouvoirs spéciaux pour réprimer toute agitation politique, renforce la détermination des milieux nationalistes.

Gandhi est le premier à réagir.

Le 6 avril 1919, il invite la population à cesser toute activité pendant une journée (hartal).

C'est au Pendjab, très éprouvé par la guerre et oi• l'influence de la Révolution russe est forte, que le mouvement rencontre le plus grand succès.

Les autorités coloniales répondent aux manifestations nationalistes en exilant à Amritsar deux chefs nationalistes.

Kitchlew et Satyapal.

Cette décision provoque l'extension immédiate du mouvement à l'ensemble de la province, où le boycottage dégénère bientôt en manifestations armées.

Le 13 avril, le général britannique Dyer ordonne aux forces de l'ordre de tirer sur la foule rassemblée sur la place Jallianwala Bagh à Amritsar.

On dénombre plus de quatre cents morts et un millier de blessés.

Mais la répression n'a pas l'effet escompté et le mouvement de contestation gagne l'ensemble du territoire.

Dans ce contexte, le Government of lndia Act voté le 23 décembre 1919, qui est l'aboutissement des projets de réforme Montagu-Chelmsford, introduit avec la dyarchie une meilleure répartition des pouvoirs.

Mais il apparaît comme une réponse insuffisante, voire maladroite, de la part de Londres et se trouve rejeté par le Congrès, et même par Gandhi qui avait pourtant soutenu initialement le projet.

Dès lors.

le parti opte pour une nouvelle stratégie fondée sur la mobilisation populaire, avec en 1920 le lancement de la première campagne nationale de désobéissance civile menée par Gandhi.. »

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