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Inde de 1990 à 1994 : Histoire

Publié le 16/01/2019

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Au début des années quatre-vingt-dix, l'Inde vit à l'heure du changement. Les pratiques politiques évoluent, l'hégémonie du Parti du Congrès est remise en cause, le mode de développement, profondément reconsidéré, et les bouleversements géopolitiques modifient la stratégie internationale du pays.

 

L’aggravation des tensions intercommunautaires

 

Le Parti du Congrès, véritable pilier du système politique indien, ne fait partie d’aucune des coalitions au pouvoir de 1989 à 1991. Son retour au gouvernement s'effectue à l'occasion d’un drame national : l’assassinat, en mai 1991, de Rajiv Gandhi, imputé aux rebelles tamouls du Sri Lanka. La fin de cette dynastie, qui symbolise l’histoire et l'unité de l’Inde, permet au parti de resserrer les rangs autour de Narasimha Rao. nommé Premier ministre en juin, à l’issue d’un vote au sein du Congrès, pour la première fois. Le chef du gouvernement tente alors de remédier aux luttes intestines qui affaiblissent le pouvoir central. Il ne peut, pour autant, endiguer la progression du Bharatiya Janata Party (BJP), parti hindouiste d’inspiration nationaliste qui, après avoir obtenu cent dix-neuf sièges aux élections législatives de juin, parvient à prendre le contrôle de quatre grands États dans le nord du pays, l’Uttar Pradesh, le

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« - entreprises par Rajiv Gandhi.

Avec le soutien des organisations internationales et sous leur contrôle étroit (accord en 1992 avec le FMI pour la mise en place d'une politique d'ajustement structurel),le gouvernement indien poursuit la libéralisation de l'économie : suppression du système des licences industrielles vieux de quarante ans, rationalisation des subventions accordées au secteur agricole, privatisations, ouverture du marché intérieur.

Même Je budget de la Défense, malgré l'engagement des forces militaires dans les opérations de maintien de l'ordre et les ambitions régionales du pays, est resserré pour la première fois.

La réduction des déficits, la relative maîtrise de l'inflation et la reconstitution des réserves de change constituent les résultats tangibles de ce tournant libéral, qui se concrétise, sur le plan international, par l'adhésion aux accords du GA TI en avril 1994.

Toutefois, l'lnde reste le pays le plus endetté auprès des organismes internationaux, derrière Je Brésil et l'Argentine.

La faiblesse de la croissance, les médiocres rendements de son agriculture, qui permettent tout juste l'autosuffisance alimentaire, et l'inefficacité endémique du secteur public industriel s'avèrent de sérieux handicaps économiques.

Phénomène ---- ---- - nouveau, pourtant, l'opinion ne brocarde plus Je FMI ou l'ingérence américaine pour exprimer son mécontentement.

Une diplomatie renouvelée L'Inde subit les conséquences indirectes de la fin de l'intervention soviétique en Afghanistan en mars 1990 et de la désagrégation de l'URSS, son alliée traditionnelle.

Sur Je plan régional, après Je retrait des troupes indiennes du Sri Lanka et la levée du blocus économique imposé au Népal, le foyer de tension principal reste le Cachemire.

Le conflit s'aggrave après l'échec des négociations indo­ pakistanaises en juillet 1990.

Si la fin de la guerre froide ne permet aucune amélioration de la situation, elle entraîne, en revanche, un rapprochement avec les États-Unis, un fournisseur potentiel de technologie.

Delhi souhaite également normaliser ses relations avec la Chine (signature d'un accord relatif aux frontières en février 1994, manœuvres communes), tandis qu'un nouveau traité d'amitié bilatéral avec la Russie, remplaçant le traité ioda-soviétique de 1971, est finalement conclu en janvier 1993, à l' occas ion de la visite de Boris Eltsine.

En janvier 1992, l'Inde parvient également à rétab lir ses relations diplomatiques avec Israel, après avoir observé une stricte neutralité dans la crise du Golfe.

Une dénucléarisation toujours hypothétique Malgré le vote d'une résolution de l'ONU en novembre 1991 sur la dénucléarisation de l'Asie du Sud, les injonctions des grandes puissances et l'adhésion de la Chine au traité de non­ prolifération, la situation de la région reste incertaine en raison des capacités nucléaires respectives de l'Inde et du Pakistan.

Dellti et Islamabad ne s'accordent que sur des mesures visant à prévenir un conflit accidentel (aoOt 1992).

En outre, avec le lancement réussi de son missile AGNI en février 1994, l'Inde fait son entrée dans le groupe des pays maîtrisant la technologie des missiles balistiques à portée intermédiaire.

Malgré le renforcement de son potentiel militaire, naval en particulier, l'Inde n'est pourtant pas encore Je " gendarme » qu'elle aurait vocation à incarner.

Seul forum diplomatique de la région, l'Association de l'Asie du Sud pour la coopération régionale (SAARC), qui regroupe l'Inde et six pays voisins, demeure elle aussi peu efficace, en raison de divisions persistantes.. »

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