II. Comment la Seconde Guerre mondiale accentue-t-elle la violence de
Publié le 09/12/2015
Extrait du document
«
prisonniers de guerre russes mangent des objets et même des êtres humains.
Extrait des Archives secrètes du
comte Ciano, cet entretien n’est pas précisément daté (mais il ne peut être que postérieur à 1941, année de
l’invasion de l’URSS par l’Allemagne nazie) et a été publié en 1948.
Les documents témoignent du non-respect des règles internationales en matière de traitement des prisonniers
de guerre.
Sur la photo, on voit deux soldats japonais tuer des prisonniers chinois au fond d’une fosse
commune (il y a des cadavres au premier plan).
Les conventions de La Haye (1907) et de Genève (1929)
relatives au traitement des prisonniers de guerres sont bafouées : il est interdit de mettre à mort un prisonnier
de guerre (ou de le maltraiter physiquement).
Mais ce comportement s’explique par la volonté
d’anéantissement total de l’ennemi, qui est perçu comme une menace et un sous-homme.
Dans l’entretien
entre Göring et Ciano, on apprend que les prisonniers russes ont mangé « tout ce qui était possible, y compris
les semelles et les souliers [et] ont maintenant commencé à se manger entre eux et, ce qui est plus grave, ils
ont mangé une sentinelle allemande ».
Le fait de devoir manger des objets ou de recourir à l’anthropophagie
laisse supposer que ces prisonniers ne sont pas nourris par l’armée allemande, ce qui est contraires aux
conventions internationales.
D’autre part, comme lors de la Grande guerre, 25 millions de soldats et 42
millions sont blessés.
Dossier pages 116-117 : « La Seconde Guerre mondiale : une guerre d’anéantissement »
La Seconde Guerre mondiale fait 65 millions de morts, dont 25 millions de soldats et 40 millions de civils
(soit environ un tiers de victimes militaires et deux tiers de victimes civiles).
C’est la première fois de
l’histoire de l’humanité qu’une guerre fait plus de morts chez les civils que chez les soldats.
Les civils sont
devenus des cibles militaires et la violence de guerre ne fait plus la distinction entre civils et militaires.
Les civils sont affectés par plusieurs formes de violence.
Ils subissent les bombardements dans les villes (à
Dresde, le bombardement anglo-américain de février 1945 fait 35 000 morts) ; des représailles sous la forme
d’exécutions (comme à Oradour-sur-Glane, où 642 personnes sont abattues puis brûlées par la division SS
Das Reich le 10 juin 1944 en réaction à des actions de la résistance limousine) ; des privations alimentaires
(à Leningrad, la moitié des habitant meurt de faim).
C.
Le génocide des juifs et des tsiganes : étapes, moyens et bilan
Partie de cours présentée sous forme de composition
Sujet : « Le génocide des juifs et tsiganes : étapes, moyens et bilan »
(pages 120 et 122)
En 1944, Lemkin – professeur américain de droit d’origine juive polonaise – crée le terme « génocide » : il
désigne l’élimination physique systématique, programmée et intentionnelle de tout ou partie d’un groupe
humain pour des motifs ethniques ou religieux.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, un double génocide est
perpétré par les nazis à l’encontre des communautés juive et tsigane d’Europe.
Comment les nazis ont-ils mené à bien le plus vaste génocide jamais entrepris ?.
»
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