Devoir de Philosophie

II. Comment la Seconde Guerre mondiale accentue-t-elle la violence de

Publié le 09/12/2015

Extrait du document

II. Comment la Seconde Guerre mondiale accentue-t-elle la violence de guerre ? A. Un effort de guerre plus massif que pour la Grande Guerre Dossier pages 98-99 : « La Seconde Guerre mondiale : une guerre d’anéantissement » Dossier pages 118-119 : « Les facteurs de l’anéantissement » • La Seconde Guerre mondiale a commencé en Asie (en 1937), avant de concerner l’Europe (en 1939) puis l’URSS et les Etats-Unis (en 1941). Les alliances diplomatiques et les attaques (comme le « plan Barbarossa » lancé par la Wehrmacht contre l’URSS le 22 juin 1941) ont fait basculer des Etats dans le conflit. Enfin, comme pendant la Grande guerre, les colonies ont été embarquées dans la guerre par leur métropole. Elle a donc mobilisé encore plus d’hommes qu’en 14-18 : 87 millions de soldats en tout ! L’armement utilisé a franchi un stade supplémentaire dans son efficacité (donc dans sa violence) : les avions larguent des bombes en rafale ; des missiles à longue portée sont utilisés pour la première fois (les fameux V1 et V2 allemands) ; la bombe atomique a été larguées par les Etats-Unis sur les villes japonaises d’Hiroshima et de Nagasaki les 6 et 9 août 1945 (faisant respectivement 70 000 et 80 000 morts). La Seconde Guerre mondiale est aussi une guerre idéologique : l’ennemi est diabolisé dans chaque camp. Mais cette guerre oppose encore plus qu’avant deux visions du monde : pour l’Axe (Allemagne et Japon surtout), la guerre est un moyen de survie et de domination raciale (les autres races sont considérées comme inférieures, ce qui justifie des traitements inhumains parfois) alors que pour les Alliés, il s’agit de se battre pour la défense de la liberté et des droits de l’homme. La mobilisation économique a fonctionné à plein : la main-d’œuvre reste à peu près stable grâce à la mobilisation féminine, coloniale et au recours à la main-d’œuvre forcée (8 millions de personnes sont réquisitionnées pour aller travailler en Allemagne pendant la guerre dans le cadre du STO). Les entreprises soutiennent l’effort de guerre en réorientant leur production : le nombre de chars et d’avions sortis des usines ne fait qu’augmenter pendant le conflit. A ce titre, les Etats-Unis jouent, pendant la Seconde Guerre mondiale, le même rôle que pendant la Première Guerre mondiale : ils produisent en masse pour le compte de leurs alliés, dans le cadre du Victory program (1942) et leur prêtent des sommes astronomiques dans le cadre de la loi prêt-bail (1941). B. Une volonté d’anéantissement des soldats et des civils Doc. 1 page 96 : « Exécutions à la baïonnette de sold...

« prisonniers de guerre russes mangent des objets et même des êtres humains.

Extrait des Archives secrètes du comte Ciano, cet entretien n’est pas précisément daté (mais il ne peut être que postérieur à 1941, année de l’invasion de l’URSS par l’Allemagne nazie) et a été publié en 1948.

Les documents témoignent du non-respect des règles internationales en matière de traitement des prisonniers de guerre.

Sur la photo, on voit deux soldats japonais tuer des prisonniers chinois au fond d’une fosse commune (il y a des cadavres au premier plan).

Les conventions de La Haye (1907) et de Genève (1929) relatives au traitement des prisonniers de guerres sont bafouées : il est interdit de mettre à mort un prisonnier de guerre (ou de le maltraiter physiquement).

Mais ce comportement s’explique par la volonté d’anéantissement total de l’ennemi, qui est perçu comme une menace et un sous-homme.

Dans l’entretien entre Göring et Ciano, on apprend que les prisonniers russes ont mangé « tout ce qui était possible, y compris les semelles et les souliers [et] ont maintenant commencé à se manger entre eux et, ce qui est plus grave, ils ont mangé une sentinelle allemande ».

Le fait de devoir manger des objets ou de recourir à l’anthropophagie laisse supposer que ces prisonniers ne sont pas nourris par l’armée allemande, ce qui est contraires aux conventions internationales.

D’autre part, comme lors de la Grande guerre, 25 millions de soldats et 42 millions sont blessés.

Dossier pages 116-117 : « La Seconde Guerre mondiale : une guerre d’anéantissement » La Seconde Guerre mondiale fait 65 millions de morts, dont 25 millions de soldats et 40 millions de civils (soit environ un tiers de victimes militaires et deux tiers de victimes civiles).

C’est la première fois de l’histoire de l’humanité qu’une guerre fait plus de morts chez les civils que chez les soldats.

Les civils sont devenus des cibles militaires et la violence de guerre ne fait plus la distinction entre civils et militaires.

Les civils sont affectés par plusieurs formes de violence.

Ils subissent les bombardements dans les villes (à Dresde, le bombardement anglo-américain de février 1945 fait 35 000 morts) ; des représailles sous la forme d’exécutions (comme à Oradour-sur-Glane, où 642 personnes sont abattues puis brûlées par la division SS Das Reich le 10 juin 1944 en réaction à des actions de la résistance limousine) ; des privations alimentaires (à Leningrad, la moitié des habitant meurt de faim).

C.

Le génocide des juifs et des tsiganes : étapes, moyens et bilan Partie de cours présentée sous forme de composition Sujet : « Le génocide des juifs et tsiganes : étapes, moyens et bilan » (pages 120 et 122) En 1944, Lemkin – professeur américain de droit d’origine juive polonaise – crée le terme « génocide » : il désigne l’élimination physique systématique, programmée et intentionnelle de tout ou partie d’un groupe humain pour des motifs ethniques ou religieux.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, un double génocide est perpétré par les nazis à l’encontre des communautés juive et tsigane d’Europe.

Comment les nazis ont-ils mené à bien le plus vaste génocide jamais entrepris ?. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles