Hugues Ier Capet
Publié le 17/01/2022
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Hugues Capet, ou l'homme qui installa la dynastie Capétienne sur le trône de France. Fils de Hugues le Grand et d'Hadwige, elle-même fille du roi Henri Ier l'Oiseleur et soeur d'Otton Ier, Hugues Capet naît aux environs de l'an 940 et est l'aîné d'une fratrie de trois enfants comprenant également Otton et Eudes. Notre protagoniste est issu de la puissante lignée des Robertiens, qui compte les rois des Francs Eudes Ier et Robert Ier. Il hérite ainsi de tout ce que ses prédécesseurs avaient accumulé, tant sur le plan matériel qu'honorifique. En 956, son père décède, laissant ses possessions à un fils mineur et sans expérience politique. Il lui lègue ainsi le marquisat de Neustrie, qui comprend des terres entre Seine et Loire, et nommé ainsi en mémoire des Mérovingiens. Hugues reçoit le titre de Duc des Francs qui lui confère une prééminence au sein des Grands du royaume. Ses deux jeunes frères, quant à eux, se succéderont au titre de Duc de Bourgogne. Notre exposé démarre au lendemain de la mort d'Hugues le Grand, alors que celui-ci laisse tout son honor à son fils aîné. Le duché de France est dans un état critique, il n'y a pas encore de successeur, Hugues n'ayant pas atteint sa majorité et surtout, n'ayant aucune expérience du pouvoir politique. (Problématique). Ainsi nous allons, dans un premier temps, nous intéresser à notre protagoniste alors qu'il n'était que Duc des Francs. Ensuite nous nous préoccuperons de l'élection et du sacre du futur monarque. Enfin nous clôturerons le devoir par l'analyse du royaume sous Hugues Capet, roi des francs
Plan de l'exposé
I. Dux Francorum.
A. Une principauté mise à mal.
B. La puissance ottonienne et les ambitions de Lothaire.
C. La fin des Carolingiens.
II. Choix et sacre du futur monarque.
A. L'élection et le sacre.
B. Les raisons de son élection.
III. Rex Francorum.
A. Faiblesses et limites du pouvoir royal.
B. Les relations avec l'Eglise.
C. Les opposants à la couronne.
«
On peut dire que la puissance Robertienne n'a pas sombré mais plutôt qu'elle est devenue moins imposante vis à visdu roi Carolingien Lothaire.
B.
La puissance ottonienne et les ambitions de Lothaire.A proximité du royaume des Francs, on retrouve un pays en puissance, celui de la Germanie qui devient empire aprèsqu'Otton Ier se soit emparé de l'Italie.
Otton Ier le Grand est le fils d'Henri Ier et frère de Gerberge et d'Hadwige,respectivement mères de Lothaire et d'Hugues Capet.
En 965 lors d'un rassemblement des proches d'Otton Ier,Lothaire épouse Emma, fille d'Adélaïde (mariée à Otton Ier) et issue du premier mariage de celle-ci.
Il existe doncdes liens étroits entre ces trois dynasties : Capétienne, Carolingienne et Ottonienne.
On observe un certain calmeentre le royaume Franc et l'empire sous le règne d'Otton Ier.Seulement, à la mort de celui-ci en 973, plusieurs conflits vont poindre dans le royaume.
Un premier se déroule aulendemain de l'arrivée au pouvoir d'Otton II et concerne deux protagonistes de la cour du roi Lothaire : Rainier etLambert, tous deux fils de Rainier III de Hénaut.
Ceux-ci décident de se rendre en Lorraine, dans l'idée de récupérerle comté que l'on avait confisqué à leur père dans le passé.
Ils s'allient à Charles, frère cadet de Lothaire, ainsi qu'àleur parent Otton, fils d'Albert de Vermandois.
La lorraine est mise à feu et à sang et afin de calmer les tensions,Otton II nomme Charles duc de Basse-Lorraine.
Celui-ci dans l'idée de convertir Lothaire à sa cause, avait lancé unerumeur concernant sa propre belle-soeur et traitant d'infidélité au roi.
C'est certainement cet évènement qui marquale début des visées de Lothaire sur la Lorraine, souhaitant se venger de l'affront qu'avait commis son frère.
L'ost desFrancs se met en marche et investit le palais d'Aix-la-Chapelle.
Cet acte est lourd de conséquences car il témoigned'un certain rejeu de la tutelle Saxonne de la part des Francs.
Dès Septembre 978, l'armée impériale riposte et,victorieuse, impose aux Francs Charles de Basse-Lorraine pour roi.
Lothaire, qui s'était réfugié chez Hugues Capet,réunit en moins d'une semaine une armée suffisante pour reprendre le contrôle de la situation.
Les troupes impérialesrepoussées, Lothaire est vu comme un héros de part son peuple comme le témoigne les différents écrits quiparaîtront bien plus tard (acte de l'Abbaye de Marmoutier ou encore La chronique de Sens rédigée en 1015).
Cestensions avec l'empire Ottonien va affaiblir la dynastie Carolingienne et nous allons voir, dans le point suivant,comment oeuvrer les protagonistes pour arriver à leurs fins
C.
La fin de l'hérédité Carolingienne.Les évènements dont nous avons fait allusion dans le point précédent rendent soucieux Lothaire d'assurer sadescendance sur le trône, surtout depuis que les ambitions de son frère Charles sont révélées au grand jour.
Pourcela il décide de faire sacrer son fils Louis V.
La tradition instaurée au temps d'Hugues le Grand veut que le roidemande au duc des Francs son approbation.
L'écrit de Richer, moine de Saint-Remi de Reims, nous indiquequ'Hugues Capet organise l'Assemblée des Grands le 9 juin 979 à Compiègnes où l'héritier à la couronne et acclaméet sacré.
Ceci montre bien le rôle initial du Dux Francorum qui sert à faire le lien entre les Grands du royaume et leroi.Malgré l'apparente fidélité d'Hugues à la dynastie Carolingienne, Lothaire appréhende la montée de la puissanceRobertienne, notamment lorsque le Capétien s'empare de Montreuil-Sur-Mer, ancienne propriété du comte d'Arnoul IIde Flandre.
Lothaire est mitigé est finit par se persuader qu'une entente avec le roi Otton II est nécessaire afind'empêcher Hugues Capet de s'imposer en tant que puissance au royaume.
Selon Richer, ils se réunissent dans leplus grand secret en juillet 980 à Margut-sur-Chiers et passent un pacte qui conviendrait de laisser la Lotharingie àOtton.
Cette entente passe pour inacceptable aux yeux du duc et entraîne toute une suite d'épisodes qui ne ferontqu'exacerber le détachement d'Hugues Capet de la dynastie Carolingienne.Otton II décède en 984, laissant un enfant de trois ans comme héritier à la couronne.
Lothaire pense à nouveaupouvoir s'emparer de la Lorraine et il s'empare de Verdun en 985.
Selon les dires, Hugues Capet a levé ou non unearmée pour arrêter les troupes de Lothaire.Le 2 mars 986, Lothaire décède à l'âge de quarante-cinq ans et Louis V se voit remettre le titre royal.
Contrairementà ce que l'on pourrait imaginer au départ, Hugues Capet ne tente rien et se soumet au nouveau roi.
Celui-ci reçutd'ailleurs sans difficulté les serments des Grands du Nord ainsi que du duc.
Certaines sources affirment, ce qui paraîtvraisemblable, qu' Hugues Capet avait dans l'idée de contrôler le royaume à travers ce jeune monarque, sanstoutefois devoir s'imposer en tant que roi.
A ses dix-neuf ans, Louis doit choisir entre gouverner le royaume de lui-même et remettre cette fonction à Hugues Capet.
Il semblerait que le monarque est opté pour la première solution.Or, une correspondance de Gerbert d'Aurillac, écolâtre et futur Pape Sylvestre II, nous apprend que le duc a exercéune régence à partir de Février ou Mars 987.
Les desseins d'Hugues Capet semblaient se réaliser.
Louis V reprend lesvisées de son père sur la Lorraine et reproche aux deux Adalbéron, archevêque de Reims pour l'un, de Laon pourl'autre, leurs sentiments Ottoniens.
Le jeune roi convoque une assemblée à Compiègne dans l'optique de les jugermais Louis V meurt soudainement d'un accident de chasse, le 22 mai 987, sur les terres du duc à Senlis et sanslaisser d'héritier.Le royaume des Francs a traversé certaines crises sous le règne de Lothaire, avec en toile de fond un duc desFrancs qu'il est difficile à cerner.
Toujours est il que le jeune roi est mort, et qu'il convient de lui trouver unsuccesseur.
II.
Choix et sacre du futur monarque.A.
Election et sacre.Cet événement marque un tournant majeur dans l'histoire du royaume des Francs.
La nécessité de choisir un héritierse fait sentir mais une désignation n'est pas au goût de tout le monde.
En effet le principe même de l'élection remeten question la notion d'hérédité, bien qu'il soit déjà arrivé de devoir recourir à cette solution, comme après la mortde Charles le Chauve en 877.
Sous la dynastie Carolingienne, l'élection a tendance à disparaître au profit del'hérédité.
Et lorsqu'un vote s'imposait on avait pour coutume de choisir un successeur au sein de la famille royale.En effet on estime que celle-ci est pourvue d'une sorte d'aura (roi thaumaturge) et qu'elle seule est en mesure.
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- 987 Par la décision d'une assemblée électorale réunie à Noyon par l'archevêque Adalbéron, Hugues Capet est proclamé roi.