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Publié le 13/04/2014
Extrait du document
«
» : « tou tes ces l u m iè res m’éblou i ren t », « j’en tend is une voix », « on
me condu is i t au Mo re de Venise », « j’y t rouvai la tê te somb re et pâ le
d’Ham le t »… E n f i n, i l t r adu i t les man ifesta t ions exté r ieu res de cet te
gué r ison : « Je res ta i muet te », « ce f u t tou jou rs le même rav issemen t »,
« mes ma i ns bat t i ren t , ma bouche app laud i t… ».
L’ impa r fa i t , l u i, déta i l le les i mp ressions i n t i mes ; A nna Damby rev i t ses
momen ts dans leu r i n tensi té et essaie d’analyser en p rofondeu r les sensa t ions
qu i l’envah issaien t : « Cet te voix d isai t des vers mélod ieux… », « ce
n’éta i t p lus la même voix ».
Cet te al te r nance dans les temps donne au réci t
un ton et u n r y t h me va r iés.
3.
U n r éc i t à deux voix : le suspense
La scène se fa i t à deux voix que tou t semb le opposer : d’un côté u ne jeune
femme, r iche et ma lade, appa r tenan t à la hau te société, de l’au t re u n
homme, acteu r célèb re ; la p rem iè re s’exp r i me avec volub i l i té et eff us ion,
les rép l iques du second son t lacon iques.
I l semble qu’i l n’y ai t pas en t re eux
de vé r i t ab le commu n ica t ion, comme si A n na, rev ivan t son h is to i re, n’en tenda i t
pas son i n te r locu teu r : seul u n p ronom personnel de la deux ième
pe rsonne (« vous », l.
42), i nd ique qu’el le sen t vaguemen t sa p résence,
ma is, en fa i t , s’ad resse-t - el le v ra i men t à Kean, ou, à t rave rs l u i, au
specta teu r ?
© Hatier 2007
« H I E R O N M ’ A M E N É A U T H É Â T R E » • C O M M E N T A I R E • S U J E T
réé cr i t u re s Suje ts d’oral Le roman Conv aincre… Le t héât re L a poésie
14
Cependan t, la fo r me du d ia logue a une fonc t ion d rama t ique.
Les quest ions
de Kean re lancen t la conf idence d’An na, comme cel les d’un psychanalys te
susci ten t la remon tée des souven i rs du pa t ien t ; elles assu ren t la dynam ique
de la scène.
Par a i l leu rs, leu r fo r me i n te r roga t ive crée le suspense : le specta teu r
a, tou t au tan t que Kean, env ie de connaî t re l’ iden t i té de l’ac teu r
capable de créer au tan t d’émot ions chez les specta teu rs.
E n f i n, el les révèlen t le pe rsonnage même de Kean : son t-elles la ma rque
d’un cer ta i n recul de sa pa r t , de son i n té rê t pou r ai ns i d i re p rofessionnel
pou r les effets que le jeu d’un acteu r p rovoque su r u n publ ic ? Ca r l’ac teu r
qu i joua i t Roméo, Ot hel lo, H a m le t, on s’en dou te, c’est bien l u i : i l peu t ainsi
observer – avec u n cer ta i n p la is i r et u ne cer ta i ne f ie r té ? – les qua l i tés de
son p rop re jeu à t ravers le réci t d’Anna.
Es t-ce de la cu r iosi té et le sen t i men t
que, si l’acteu r a su touche r ainsi cet te specta t r ice, l’homme qu’i l est
sau ra aussi sédu i re la jeune femme dans la v ie ?
I I .
A n n a, u ne hé ro ï ne de d r a me r o m a n t i q ue
Le tempéramen t d’Anna, te l qu’i l appa raî t dans son réci t, s’accorde bien
aux passions t u m u l t ueuses des hé ros shakespea r iens qu’el le v ien t de
découv r i r… E l le p résen te les carac té r is t iques de l’héroïne-t y pe de d ra me
roman t iq ue.
1.
L e « mo i » envah issan t : u ne sensib i l i té exace rbée :
co r ps et « â me »
Pou r les Roman t iques, le « moi » n’est pas haïssable, bien au con t ra i re.
Aussi le réci t d’Anna est-i l en t iè remen t cen t ré su r el le-même.
Les i nd ices de
la p rem iè re pe rsonne, le p l us souven t comme suje ts des verbes, p rojetés en
débu t de ph rase, envah issen t son d iscou rs.
Son réci t révèle une sensib i l i té
f rém issan te et ses émot ions passen t d’abord pa r tous ses sens.
Le verbe
« sen t i r » apparaî t pl us ieu rs fois (l.
18, 56) et se décl i ne tou t au long du tex te
en sensat ions va r iées : el les son t l iées au toucher et à l’odora t –
l’« at mosphère est chaude et embaumée », pu is « l’ai r » appo r te « u n peu
de f raîcheu r » –, et à la v ue à t ravers les « l u m iè res » qu i « éblou i ren t » ses
« yeux ».
Ma is c’est l’ouïe qu i p rédomine, comme en témoigne le champ.
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