Hongrie de 1950 à 1959 : Histoire
Publié le 13/12/2018
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Hongrie
Màtyâs Râkosi et Imre Nagy Après la proclamation de la République populaire hongroise, le 20 août 1949. le pouvoir passe au bureau politique du parti communiste dirigé par son secrétaire général, Mâtyâs Râkosi, qui ajoute à ses pouvoirs ceux de président du Conseil. Ce stalinien intransigeant met l’accent sur le développement intensif de l’industrie lourde et sur la collectivisation agraire. Dans la lutte sévère qu'il mène contre l’Église, il condamne le primat de Hongrie, le cardinal Mindszenty, et nationalise les biens du clergé. De nombreux membres du parti considérés comme titistes sont également victimes d’une sévère épuration (exécution de Laszlo Rajk en octobre 1949). La mort de Staline marque la fin de la dictature de Mâtyâs Râkosi. Après une visite à Moscou, il est ainsi contraint de céder le pouvoir à Imre Nagy, en juillet 1953, tout en restant secrétaire général du parti. Les «résolutions de juin», très critiques à l’égard de la politique de Mâtyâs Râkosi (notamment dans le domaine de la collectivisation agraire), fondent la politique du nouveau gouvernement d'Imre Nagy, qui prévoit un développement de la production des biens de consommation et autorise les paysans à quitter les centres de production agricole. Enfin, une amnistie est proclamée. Mais l’opposition de la tendance dure, menée par Râkosi, qui contrôle encore l'appareil du parti, entraîne la chute

«
14.08.1952
03.07.1953 18.04.1955
17.06.1956
23.10.1956
24.10.1956
25.10.1956
30.10.1956
04.11.1956
27.01.1958
17.06.1958
1959.
Jd110S Kddtfr POLITIQUE
Le secré ta ir e général du part i, Mâtyâs Râkosi, devient
ég ale m ent président du Conseil.
Imre Nagy devient président du Conseil.
Andrâs Hegedüs succède à Imre Nagy .
Mâtyâs Râkosi cède son poste de secrétaire général à
EmoGerO.
J(() 000 personnes manifestent à Budapest contre le
gcouvcrnement.
Imre Nag y est à nouve au président du du Conseil.
Janos Kâdâr devient chef du parti.
Des chars soviétiques ct des troupes hongroises
ouvrent le feu sur les manifestants.
u président dü Conseil, Imre Nagy, annonce la
formation d'un gouvernement de coalition, l'abolition
du système du parti unique, le retrait de son pays du
Pacte de Varsovie, et proclame la neutralité de son
pays.
Des troupes soviétiques occupent Budapest.
Le
secr éta ire gé né ra l du parti, Jânos Kâdâr, est nommé
président du Conseil.
Ferenc Münnich succède à Jânos Kâdâr au poste de
président du Conseil.
l'exécution d'Imre Nagy et de Pal Maleter est
officiellement annoncée.
manifestation estudiantine le
21 octobre 1956.
Les insurgés
incendient des bâtiments officiels et
lynchent des membres de la police
politique (A VH).
Le gouvernement
fait alors appel aux troupes soviétiques
qui interviennent puis évacuent
rapidement la capitale.
Afin d'éviter le
pire, Moscou se déclare prêt à accepter
I!Ommé présidel!l drt Con;eil
m tiOI'tmbre 1956.
CO éupra le
retour au pouvoir d'Imre Nagy,
réintégré au sein du parti communiste,
puis nommé Premier ministre le
24 oct obre.
Des unités mililaires
hongroises, sous le commandement du
colonel Pâl Malc ter, se rangen t du côté
des insurgés et combattent les chars
soviétiques.
Le lendemain, Erno Gero,
rendu responsable des événements par
les autorités soviétiques, est remplacé
par Jânos Kâdar à la tête du Comité
central.
Entre· temps, des conseils
d'ouvriers ont pris la direction des
usines.
L'insurrection est désormais
générale.
Des comités révolutionnaires
s'emparent du pouvoir.
Ils sont
reconnus le 30 octobre par le
gouvernement d'Imre Nagy, qui a
ordonné, deux jours auparavant, un
cessez·le·feu.
Les chars soviétiques
évacuent la ville et Imre Nagy, se
laissant entraîner par la puissance du
mouvement populaire, abolit le
système de parti unique, puis forme le
l" novembre un gouvernement de
coalition dans lequel les communistes
sont minoritaires.
Il annonce
également le retra it de la Hongrie du
Pacte de Varsovie et demande
vainement à l'ONU de reconnaître
solennellement la neutralité du pays.
Les dirigeants soviétiques réagissent
immédiatement.
Ils trouvent en effet
impensable d'accepter d'une part la
neutralité de la Hongrie qui aurait
signifié la perte de bases militaires et
d'autre part les élections libres qui
auraient probablement entraîné une
défaite du parti communiste.
Le 4, huit
divisions soviétiques, appuyées par
l'aviation, prennent d'assaut Budapest
et d'autres villes hongroises tandis
qu'un contre·gouvernement, fidèle à
Mo sc o u, est constitué par Jânos Kadar.
Les ins urgés sont rapidement
écrasés dans la capitale.
Les
soulèvements qui se poursuivent en
province pendant une quin za ine de
jours sont sévèrement réprimés par le
gouvernement Kâdâr.
Deux cent mille
Hongrois réussissent à fuir à l'Ouest et
l'on comptera vingt-cinq mille morts.
Le cardinal Mindszenty, qui a été
libéré par les insurgés, se réfugie à
l'ambassade des États· Unis -mais il
devra attendre 1971 pour être autorisé
à s'exiler.
Imre Nagy et quelques
partisans qui sc sont réfugiés à
l'ambassade de Yougoslavie sont
aussitôt arrêtés par les soldats
soviétiques malgré leur permis de libre
circulation signé par Kadâr.
Ils seront
transférés en Roumanie, jugés
secrètement, puis exécutés le 16 juin
1958 avec le chef militaire de
l'i nsu rr ec tio n, Pal Maleter.
Après la fin
des combats, la population prolonge
une résistance passive au cours de
l'hiver et la police soviétique déporte
quinze mille personnes.
Une
commission d'enquête de l'ONU n'est
pas autorisée à entrer en Hongrie en
janvier 1957.
Le parti communiste
ho ngro i
s , qui a éclaté en octobre 1956,
est reconstitué sous un autre nom
(parti des travailleun; socialistes).
L'armée est également réorganisée en
profondeur.
Le 27 mai 1958, un traité
est signé avec l'Union soviétique,
stipulant le stationnement des troupes
soviétiques, garantes de l'ordre, pour
une durée illimitée.
En janvier 1959, le
gouvernement ouvre une vaste
campagne en vue de la collectivisation
agraire.
Les paysans, qui ont quitté
massivement les centres de produ ctio n
agricole, doivent les réintégrer.
Toutefois, le régime de type stalinien
n'est pas réinstauré, ct Kâdâr s'efforce
de réaliser la mutation dans le calme.
Il
annonce ainsi, au cours du 'r congrès
de décembre 1959, la mise en œuvre du
nouveau plan quinquennal qui prévoit,
tout en maintenant le processus de
collectivisation agraire, J'augmentation
du niveau de vie.
Il déclare également
que les non-communistes peuvent
désormais travailler dans toutes les
organisations, à l'exception du parti.
En janvier 1958, il doit cependant
abandonner le poste de président du
Conseil à Ferenc Münnich, tout en
gardant son titre de secrétaire général
du parti.
Une amnistie partielle est
annoncée en 1960 ainsi que la
fermeture des camps d'internement..
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